Critique Complète de l'Ultraportable Apple MacBook 12 (2015) 1.1 GHz
C'était en 2008, à la Macworld Conference à San Francisco : Steve Jobs retirait le premier MacBook Air d'une enveloppe en papier Kraft, et lançait une tendance qui serait reprise deux ans plus tard par les constructeurs Windows et la norme Ultrabook.
Les Ultrabooks fins et élégants sont désormais monnaie courante. Presque tous les constructeurs ont décliné la norme en plusieurs modèles, qui deviennent de plus en plus adaptés à des usages professionnels au fur et à mesure des progrès des composants basse consommation d'énergie. Le concept original du visionnaire de la firme à la pomme, un portable (d'appoint) réduit à sa plus simple expression pour faire la part belle à la portabilité, était sur le point de tomber dans l'oubli ; c'est donc le bon moment pour une réinvention radicale.
Apple a décidé de préserver la série MacBook Air et d'élargir son catalogue avec un nouveau produit dans une gamme de prix plus élevée, dont l'argument de vente principal sera la mobilité. Ce modèle, appelé simplement "MacBook", est équipé d'un écran Retina de 12 pouces, et d'un processeur Core M qui chauffe suffisamment peu pour rendre possible une architecture sans ventilateur. Notre exemplaire de test, configuré dans la version de base à 1449 euros, est équipé de 8 Go de RAM et d'un SSD de 256 Go tout de même ; choisir un processeur plus puissant et un SSD plus large peut rapidement faire grimper l'addition jusqu'à 1949 euros. Un Lenovo Yoga 3 Pro ou un Asus ZenBook UX305 équipés de composants similaires coûtent quelques centaines d'euros moins cher. Cette différence de prix est-elle justifiable ? C'est la question à laquelle notre test devra répondre.
Le point sur les configurations du MacBook :
Core M-5Y31 |
Core M-5Y51 | Core M-5Y71 8 Go RAM |
8 Go RAM | 8 Go RAM 256 Go (SSD) |
512 Go (SSD) | 512 Go (SSD) HD Graphics 5300 |
HD Graphics 5300 | HD Graphics 5300 dalle IPS, 2304 x 1440 pixels |
dalle IPS, 2304 x 1440 pixels | dalle IPS, 2304 x 1440 pixels à partir de €1,449 |
à partir de €1,799 | à partir de €1,949 |
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Châssis
La pomme ne tombe jamais bien loin de l'arbre... Dés le premier coup d'œil, on reconnaît l'ADN d'Apple chez le MacBook : le design minimaliste du châssis monocoque biseauté a beaucoup de points commun avec celui du MacBook Air. Alors que ce dernier n'est disponible qu'en version argentée, le MacBook est également disponible en version dorée ou "Gris Sidéral", la couleur de notre exemplaire d'essai. Ce sont les mêmes couleurs que celles des derniers iPhone et iPad. Le logo Apple au dos du couvercle est bien évidemment présent, mais n'est que gravé et chromé. Les designers ont sacrifié la LED habituelle pour le MacBook, probablement pour économiser la batterie et satisfaire aux contraintes d'épaisseur de l'ultraportable.
Cela nous amène d'ailleurs à notre prochain sujet de discussion : les dimensions du MacBook qui, avec son épaisseur de tout juste 13 millimètres et son poids plume de 920 grammes, est si compact que l'Ultrabook moyen a l'air aussi mobile qu'un parpaing en comparaison ! Même le MacBook Air 11 pouces pèse près de 170 grammes de plus et prend sensiblement plus de place (19 millimètres plus large, 4 millimètres plus épais). Le cadre de l'écran très fin, puisque large de seulement 11 millimètres sur les côtés, est responsable de ce résultat, sans pour autant atteindre le record de finesse établi par le Dell XPS 13 (5,2 millimètres).
Contrairement à de nombreux ultraportables rivaux (comme le Sony Vaio Pro 13 en fibre de carbone, par exemple), la rigidité du châssis du MacBook n'a pas été sacrifiée sur l'autel de la légèreté. L'écran et la partie clavier du MacBook sont très difficiles à tordre ou enfoncer, même en forçant ; le MacBook Pro semble néanmoins légèrement plus rigide. La qualité de l'assemblage est parfaite : les fraiseuses d'Apple (ou Foxconn ? ) atteignent des records de précision, les rares jointures entre différentes pièces, comme par exemple entre le repose poignet et le pavé tactile, sont quasiment imperceptibles.
Les ultraportables extrêmement légers ont souvent une répartition de poids désagréable, la majeure partie du poids étant concentrée à l'arrière de la machine. Le MacBook évite ce défaut et est parfaitement équilibré. Il ne bascule pas lorsque l'on n'utilise qu'une main pour l'ouvrir, ou lorsqu'on l'ouvre au maximum (autour de 130 degrés). L'écran retrouve très vite sa position de repos lorsque l'on fait vibrer la base, malgré les charnières souples.
Connectivité
La décision d'Apple de n'équiper le MacBook 12 que d'un seul port USB et d'une prise casque (jack stéréo 3,5 mm) a fait couler beaucoup d'encre. Toutefois, il s'agit d'un port ultramoderne, de type C selon le standard USB 3.1 (Gen. 1). Il est symétrique, et l'utilisateur n'a donc plus à se soucier du sens d'introduction du câble. Par ailleurs, le port supporte le mode "Alternate" (alterné), qui rend possible la transmission simultanée de signaux USB et vidéos, ainsi que la transmission électrique jusqu'à 100 Watts (le MacBook est livré avec un chargeur 29 Watts). Le connecteur MagSafe, très pratique puisqu'il protége le port d'alimentation grâce à sa fixation magnétique, n'équipe pas le MacBook et est donc réservé au MacBook Pro et au MacBook Air pour l'instant, à moins que ceux-ci n'utilisent également le port USB universel dans le futur.
Il faudra vous équiper d'adaptateurs en option pour profiter de tout le potentiel du port USB-C. Un simple adaptateur type C - type A coûte 19 euros chez Apple ; les deux modèles d'adaptateur Multiport coûtent 89 euros chacun. Ce sont les seuls qui permettent de brancher un périphérique USB, un écran VGA ou HDMI (jusqu'à 3840x2160 pixels @ 30 Hz) et l'alimentation à la fois, le minimum vital pour une station de travail efficace. Heureusement, il y a de plus en plus d'adaptateurs équivalents disponibles sur le marché.
Enfin, il convient de rappeler que le standard USB 3.1 ne confère pas d'avantage sur le plan des performances, puisque le MacBook (et son CPU Core M) est limité au maximum du standard USB 3.0 (5 Gbps) pour le transfert des fichiers. Le standard USB 3.1 Gen. 2 portera la vitesse de transfert maximum à 10 Gbps.
Connexions sans fil
Étant donné le nombre limité de ports disponibles, la connectivité sans fil revêt une importance primordiale. Apple a choisi une carte WLAN Broadcom dans la série BCM43xx (probablement BCM4352) rapide. Elle supporte la norme IEEE 802.11ac, et atteint donc une vitesse de transfert maximale de 867 Mbps en réceptionnant 2 fréquences WiFi simultanément grâce à la technologie "dual-stream" (2x2). Le MacBook Pro 13, pour sa part, utilise une technologie "triple-stream", jusqu'à 50% plus rapide.
Notre routeur de test, un TP-Link Archer C7 (V1), ne fonctionne malheureusement pas très bien avec la puce Broadcom. Nous n'avons donc pas réussi à obtenir plus de 70 Mbps sur un réseau 802.11n (2,4 GHz), même dans des conditions très favorables. Le mode 802.11ac est quant-à-lui quasiment inutilisable, puisque nous avons mesuré une vitesse de transfert inférieure à 5 Mbps. Ce genre d'incompatibilité arrive parfois, et peut toucher presque n'importe quel constructeur ; le MacBook devrait facilement atteindre des vitesses de transfert de l'ordre de 300 Mbps avec un routeur compatible. Nous avons par contre pu observer la bonne qualité de la réception, parfaitement stable, même à longue distance.
Ceux qui espéraient pouvoir profiter d'un module WWAN (réseau 4G) resteront sur leur faim : seuls l'iPhone et l'iPad peuvent se connecter aux réseaux UMTS/LTE chez Apple. Le MacBook est limité au WLAN et Bluetooth 4.0.
Webcam & Microphone
Alors que la mode des selfies a engendré des smartphones disposant de caméras frontales de 8 Mégapixels voire plus, le MacBook doit se contenter d'une webcam 480p médiocre (0,3 MP). Avec une résolution si faible, on peut presque distinguer les pixels à l’œil nu. La webcam est donc tout juste suffisante pour la vidéo conférence occasionnelle, à condition que l'environnement soit bien éclairé. L'extrême finesse du couvercle pourrait expliquer ce compromis, mais les utilisateurs les plus exigeants auront probablement du mal à accepter cet aveu de faiblesse de la part d'Apple. Le Micro est très clair et reproduit des voix très naturelles, et on peut donc au moins se passer d'utiliser un micro externe.
Accessoires
À part son chargeur et manuel, aucun accessoire n'est inclus avec le MacBook.
Maintenance
Comme les autres portables estampillés Apple, la plaque inférieure est maintenue par plusieurs vis Pentalobe, faciles à retirer à condition de disposer des bons outils. On peut alors voir la minuscule carte mère et ses composants (processeur, RAM, SSD et puce WLAN), tous soudés. Il est donc pratiquement impossible de remplacer ces composants, que ce soit pour une réparation ou une amélioration.
Le reste du châssis est occupé par des batteries lithium-polymères, disposées en couches successives et maintenues par de généreuses quantités de colle. Cela ne participe pas à faciliter les réparations non-plus, et nos collègues chez ifixit.com ont donc noté le MacBook 1/10 sur le plan de la réparabilité.
Garantie
Apple ne garantit ses produits que 12 mois, y compris ceux qui coûtent plus de 1500 euros. Il faut acheter l'AppleCare Protection Plan à 249 euros pour allonger cette période à trois ans, avoir accès au numéro vert et au service après-vente à l'Apple Store.
Dispositifs d'entrée
Clavier
Chez la plupart des ultraportables et ultrabooks, le clavier occupe beaucoup d'espace, au détriment de la batterie. Apple a pour sa part investi dans la conception du "butterfly switch" (dans la langue de molière, "la touche papillon"), des touches dont la course est extrêmement courte. Comparé aux traditionnelles touches ciseaux, les touches papillons réduisent l'épaisseur du clavier de 40%. Cette nouvelle technologie est également censée améliorer la stabilité des touches périphériques, et par conséquent uniformiser la sensation de frappe.
À l'usage, le clavier, qui occupe presque toute la largeur du MacBook, requiert un léger temps d'adaptation. La course est très réduite, et la sensation d'un clavier traditionnel nous manque un peu, bien que chaque frappe sur une des touches de 17 mm par 17 s'accompagne d'une réponse ferme et consistante. Notre vitesse de frappe a augmenté après un peu d'entraînement, et nous avons appris à apprécier le silence et l'homogénéité de la résistance des touches papillons. Il n'en demeure pas moins que le clavier papillon ne plaira pas à tout le monde, malgré notre appréciation pour l'esprit d'innovation d'Apple.
Un autre changement mérite d'être mentionné : chaque touche du clavier dispose désormais de sa propre LED pour le rétroéclairage. Cela résulte en des économies d'espace supplémentaires, mais aussi améliore l'homogénéité et la précision du rétroéclairage, comme le montre notre photo.
Pavé Tactile
A part ses dimensions légèrement réduites (11.2 x 7 centimètres), le pavé tactile du MacBook est le même trackpad Force Touch qui équipe la dernière version du MacBook Pro 13 Retina. Alors qu'un ClickPad ordinaire fonctionne grâce à une charnière et ne peut donc être cliqué que sur sa partie basse, on peut appuyer n'importe où sur celui d'Apple et obtenir un clic ferme et consistant. Derrière cette prouesse, une astuce dont la simplicité confine au génie : Le trackpad ne bouge en fait pas du tout ! Des capteurs mesurent la pression exercée sur le pavé tactile et activent des électroaimants lorsque la pression atteint un niveau déterminé, ce qui produit la réponse tactile et acoustique. L'illusion est parfaite, et il faut éteindre la machine pour se convaincre que la sensation si fidèlement reproduite ne provient pas d'un bouton mécanique.
Nous nous sommes étendus plus en détail sur les fonctionnalités et avantages du trackpad Force Touch lorsque nous avons testé le MacBook Pro 13 Retina ; la fonctionnalité la plus importante est sans aucun doute l'éponyme Force Click, qui se déclenche lors d'un appuis très ferme sur le trackpad. Apple a donc introduit un clic secondaire, dont l'effet dépend du contexte, et permet entre autres de renommer un fichier ou chercher un mot dans le dictionnaire en ligne en un clic par exemple.
Le trackpad se comporte par ailleurs comme un pavé tactile parfaitement ordinaire, aux qualités de glisse et à la précision impeccables. L'envie de brancher une souris externe ne nous a jamais tiraillé, et c'est d'ailleurs heureux, puisque l'on a mieux à faire avec l'unique port du MacBook, à moins d'utiliser une souris Bluetooth.
Écran
Contrairement au MacBook Air, plus économique (pour Apple), le MacBook est équipé d'un écran Retina dont la résolution, atypique, est de 2304x1440 pixels. Il s'agit de la version 16:10 du standard WQHD (2560x1440 pixels, 16:9), très populaire. Le choix de cette résolution prend tout son sens lorsque l'on mesure la densité de pixels de l'ultraportable 12 pouces : avec 226 pixels par pouce (PPI), le MacBook est comparable aux deux autres modèles Retina, le MacBook Pro 13 (227 PPI) et le MacBook Pro 15 (221 PPI). Bien que la compétition côté Windows puisse parfois se vanter de résolutions supérieures, l'avantage devient imperceptible lorsque la densité dépasse 200 PPI, alors que le prix et la consommation d'énergie augmentent de manière exponentielle.
La luminosité de l'écran peut-être ajustée de manière automatique ou manuelle, ce qui nous a permis de mesurer un maximum de 325 cd/m². À l'intérieur, le réglage 12/16, qui correspond à 161 cd/m², est largement suffisant. Nous n'avons remarqué aucun signe de scintillement PWM, à l'oeil nu ou même en filmant l'écran. Bien que cela ne prouve pas que l'écran n'utilise pas de lumière pulsante lorsque l'on réduit la luminosité, nous pouvons au moins confirmer l'absence de scintillement. L'éclairage est également très homogène, sans backlight bleed.
|
Homogénéité de la luminosité: 90 %
Valeur mesurée au centre, sur batterie: 345 cd/m²
Contraste: 1065:1 (Valeurs des noirs: 0.324 cd/m²)
ΔE Color 1.62 | 0.5-29.43 Ø4.92
ΔE Greyscale 1.88 | 0.5-98 Ø5.2
95.5% sRGB (Argyll 1.6.3 3D)
61.8% AdobeRGB 1998 (Argyll 1.6.3 3D)
68.7% AdobeRGB 1998 (Argyll 2.2.0 3D)
95.6% sRGB (Argyll 2.2.0 3D)
67.6% Display P3 (Argyll 2.2.0 3D)
Gamma: 2.55
Apple MacBook 12 (Early 2015) 1.1 GHz 2304 x 1440 (IPS) | Apple MacBook Pro Retina 13 inch 2015-03 2560 x 1600 (IPS) | Apple MacBook Air 11 inch 2015-03 1366 x 768 (TN) | Asus Zenbook UX305FA-FC004H 1920 x 1080 (IPS) | Dell XPS 13-9343 3200 x 1800 (IPS) | |
---|---|---|---|---|---|
Display | -1% | -39% | -5% | 4% | |
Display P3 Coverage | 67.6 | 65.9 -3% | 40.56 -40% | 64.2 -5% | 72 7% |
sRGB Coverage | 95.6 | 97 1% | 60.6 -37% | 91.9 -4% | 96 0% |
AdobeRGB 1998 Coverage | 68.7 | 67.4 -2% | 41.95 -39% | 65.4 -5% | 71.6 4% |
Screen | -5% | -42% | -65% | -30% | |
Brightness middle | 345 | 361 5% | 368 7% | 351 2% | 367.3 6% |
Brightness | 325 | 342 5% | 349 7% | 341 5% | 372 14% |
Brightness Distribution | 90 | 81 -10% | 90 0% | 93 3% | 77 -14% |
Black Level * | 0.324 | 0.361 -11% | 0.493 -52% | 0.33 -2% | 0.178 45% |
Contrast | 1065 | 1000 -6% | 746 -30% | 1064 0% | 2063 94% |
Colorchecker dE 2000 * | 1.62 | 1.82 -12% | 3.29 -103% | 6.5 -301% | 5.92 -265% |
Colorchecker dE 2000 max. * | 2.51 | 3.26 -30% | 5.22 -108% | ||
Greyscale dE 2000 * | 1.88 | 1.8 4% | 3.06 -63% | 7.19 -282% | 4.79 -155% |
Gamma | 2.55 86% | 2.49 88% | 2.68 82% | 2.07 106% | 2.42 91% |
CCT | 6411 101% | 6417 101% | 6397 102% | 6692 97% | 7013 93% |
Color Space (Percent of AdobeRGB 1998) | 61.8 | 61.9 0% | 38.8 -37% | 59.6 -4% | 63 2% |
Color Space (Percent of sRGB) | 95.5 | 96.9 1% | 91.8 -4% | 96.4 1% | |
Moyenne finale (programmes/paramètres) | -3% /
-4% | -41% /
-41% | -35% /
-50% | -13% /
-22% |
* ... Moindre est la valeur, meilleures sont les performances
Comme à l'accoutumée, Apple ne mentionne pas la marque de la dalle IPS, mais promet une consommation d'énergie réduite de 30% par rapport aux autres écrans Retina. La qualité de l'image n'a de toute évidence pas souffert de cette optimisation : le taux de contraste de 1065:1 approche la limite haute des performances atteignables par une dalle IPS moderne. La qualité de l'image bénéficie également de l'absence de revêtement anti-reflets, qui rend les couleurs et les noirs plus riches.
Si vous pouvez vous contenter d'un écran si petit, vous pourriez utiliser le MacBook pour faire de la retouche photo. Les écarts entre les couleurs (DeltaE 1.6) et les gris (DeltaE 1.9) mesurés et leur valeur cible sont très faibles avec les réglages d'usine, et baissent à 0.55 après calibration, un score exceptionnel. Cela s'explique par l'excellente couverture de l'espace colorimétrique sRGB (95.5%). Si vous êtes plus exigeants et prenez vos mesures sur l'espace AdobeRGB, plus large, alors la couverture n'est plus que de 61.8%, et vous devrez utiliser un écran externe haute qualité.
Malgré son écran réflectif, le MacBook peut-être utilisé à l'extérieur, mais l'écran peut parfois être illisible même avec la luminosité réglée au maximum. Il semble qu'Apple utilise tout-de-même un traitement anti-reflet léger, puisque certains écrans glossy s'avèrent bien pires dans des conditions similaires. Seuls quelques constructeurs, comme par exemple Asus, proposent des ultrabooks ou ultraportables Core M avec dalle matte, donc le MacBook ne pâtit pas trop de la compétition sur ce plan.
Outdoor use (in the sun)
Pour finir notre test de l'écran, nous jetons un oeil aux angles de vision, qui confirment une fois de plus la qualité de la dalle IPS. Les couleurs et le contraste ne se dégradent pas trop lorsque l'on observe l'écran depuis le haut ou les côtés. Bien que les dalles IPS aient pour la plupart de larges angles de vision, cela n'est pas garanti, comme nous avons pu le constater avec le ZenBook UX305 par exemple.
Boot Camp & Windows 8.1
Boot Camp est un outil très pratique pour installer un autre système d'exploitation en parallèle d'OS X en quelques clics. Il suffit de disposer d'une image du système d'exploitation sur clé USB. Nous avons choisi la version d'essai de trois mois de Windows 8.1 Enterprise pour effectuer nos tests.
Il suffit de quelques minutes pour pouvoir démarrer sous Windows, en maintenant appuyée la touche Alt pendant la séquence de boot. Windows tourne très bien sans aucun réglage particulier, et certains drivers qu'on aurait pu imaginer coincer sous Windows fonctionnent parfaitement, comme par exemple le capteur de lumière ambiante de l'écran. Nous comparerons OS X et Windows 8.1 à plusieurs reprises dans les prochaines sections.
Performances
Apple équipe son MacBook Pro 13 de processeurs 28 Watts et son MacBook Air de processeurs 15 Watts. Quel processeur équipe le MacBook de 12 pouces, encore plus fin et sans ventilateur ? La nouvelle gamme d'Intel, Cherry Trail, utilisée par ailleurs dans la Surface 3 de Microsoft, aurait été convenable. Cela dit, un SoC Atom aurait été un peu juste dans un produit haut-de-gamme comme le MacBook, et le choix s'est donc logiquement porté vers la gamme Core M.
La série Core M fait partie de la cinquième génération de processeurs Core, Broadwell, et supporte donc les fonctionnalités habituelles : Hyper-Threading et Turbo Boost, entre autres. Grâce au procédé de fabrication 14 nm et à la fréquence d'horloge relativement lente, le dégagement thermique nominal (TDP) des processeurs Core M s'établit à tout juste 4,5 Watts. La fréquence d'horloge nominale de 1,1 GHz (2,4 GHz en mode Turbo) du Core M-5Y31 qui équipe le MacBook d'entrée de gamme suggère un TDP plus proche de 6 Watts, une option de configuration supportée par Intel qui permet de mieux tirer parti du Turbo Boost en contrepartie de températures plus élevées. Le GPU intégré HD Graphics 5300 bénéficie également de cet "overclocking".
Le MacBook peut être configuré avec un SSD 256 Go ou 512 Go, mais ce dernier n'est disponible que lorsque le processeur Core M-5Y51, plus puissant, est choisi. Le prix combiné de ces deux composants est de 350 euros. Il n'y a qu'une configuration de RAM disponible, 8 Go de RAM LPDDR3-1600 en configuration dual-channel.
Processeur
Commençons par évaluer les performances du processeur sous OS X : Le Core M-5Y31 est libre de libérer tout le potentiel de son Turbo Boost et exécute des programmes multithread à 2 GHz, que le MacBook soit branché à l'alimentation ou seulement sur batterie. Même après plusieurs exécutions de Cinebench, la fréquence d'horloge se maintient au dessus de 1,9 GHz, une prouesse impressionnante puisque nombre d'autres ultraportables Core M brident la fréquence d'horloge après seulement quelques minutes pour préserver la batterie ou éviter de trop chauffer. Le MacBook, quant à lui, maintient des performances parfaitement stables, alors même que la température du CPU atteint 90 °C et le dégagement thermique, 8 Watts. Ce n'est d'ailleurs pas la première fois qu'Apple a pu s'affranchir des recommandations de TDP d'Intel (consultez le test du MacBook Pro 13, par exemple), pour le plus grand bonheur des utilisateurs.
Lorsque l'on utilise Windows, la situation se gâte. Le premier test Cinebench est réussi, et obtient même un score légèrement plus élevé que sous OS X, mais la fréquence d'horloge diminue de manière significative au fil du temps. La fréquence d'horloge oscille périodiquement entre 1,1 et 2 GHz dés le début du second test et le score final est donc 30% plus faible que sous OS X.
Indépendamment du système d'exploitation, les performances du MacBook sont limitées par la chauffe. Le configurer avec un processeur plus puissant, que ce soit le Core M-5Y51 (Turbo Boost à 2,6 GHz) ou le Core M-5Y71 (Turbo Boost à 2,7 GHz), ne permet de gagner en performances que pour des périodes à plein régime de 30 à 60 secondes. Le MacBook aurait besoin d'un ventilateur pour maintenir ces fréquences élevées constamment.
Mozilla Kraken 1.1 - Total (Classer selon les valeurs) | |
Apple MacBook 12 (Early 2015) 1.1 GHz | |
Asus Zenbook UX305FA-FC004H | |
Dell XPS 13 9343 Core i7 | |
Apple MacBook Pro Retina 13 inch 2015-03 |
Octane V2 - Total Score (Classer selon les valeurs) | |
Apple MacBook 12 (Early 2015) 1.1 GHz | |
Asus Zenbook UX305FA-FC004H | |
Dell XPS 13 9343 Core i7 | |
Apple MacBook Pro Retina 13 inch 2015-03 |
* ... Moindre est la valeur, meilleures sont les performances
Stockage
Sans en faire un argument marketing, Apple a équipé le MacBook d'un SSD NVMe, et est probablement le premier constructeur à sauter le pas. Cet acronyme est l'abréviation de "Non-Volatile Memory Host Controller Interface Specification", le successeur du standard AHCI obsolète. Le nouveau standard a été conçu spécifiquement pour les SSD PCI-Express les plus rapides, et permet d'atteindre des latences extrêmement courtes, de mieux utiliser les capacités multi-core des CPUs modernes, et de mieux administrer les accès en parallèles.
La désignation technique du SSD est "Apple SSD AP0256H", ce qui laisse à penser qu'il utilise le contrôleur conçu par Apple avec 512 Mo de cache LPDDR3, associé à 256 Go de Nand MLC Toshiba. Le SSD est connecté au CPU par quatre voies PCIe (jusqu'à 2 Go/s de vitesse de transfert), le maximum permis par la plateforme Core M, ainsi que par plusieurs autres processeurs Broadwell ULV.
Le bus PCIe satisfait nos attentes et atteint des vitesses de transferts séquentiels de près de 800 Mo/s en lecture et 500 Mo/s en écriture. Certains SSD AHCI, comme le Samsung SM951, sont encore plus rapides et dépassent 1 Go/s. Le AP0256H est tout juste moyen sur nos benchmarks 4K également ; seul le test le plus exigeant, 4K-64, montre le potentiel du SSD en lecture. Bien que mesurables, les différences de performances entre SSD modernes sont imperceptibles en pratique, surtout lorsqu'ils sont utilisés avec un processeur relativement lent, comme un Core M.
Apple MacBook 12 (Early 2015) 1.1 GHz Apple SSD AP0256 | Apple MacBook Pro Retina 13 inch 2015-03 Apple SSD SM0128G | Apple MacBook Air 11 inch 2015-03 Apple SSD SM0128F | Asus ZenBook UX305FA-FB003H SanDisk SD7SN3Q256G1002 | Lenovo ThinkPad X1 Carbon 2015 Samsung SSD SM951 512 GB MZHPV512HDGL | |
---|---|---|---|---|---|
AS SSD | 46% | -5% | 31% | 151% | |
Seq Read | 716 | 1233 72% | 630 -12% | 454.5 -37% | 1339 87% |
Seq Write | 475.8 | 616 29% | 283.5 -40% | 371.6 -22% | 1209 154% |
4K Read | 17.55 | 20.6 17% | 18.32 4% | 28.11 60% | 39.9 127% |
4K Write | 26.26 | 30.2 15% | 25.54 -3% | 59.4 126% | 91.3 248% |
4K-64 Read | 838 | 891 6% | 355 -58% | 337.3 -60% | 510 -39% |
4K-64 Write | 94.4 | 221.2 134% | 169.4 79% | 204.9 117% | 402.2 326% |
Performances du Système
À part la bureautique et la lecture de médias, l'une des utilisations principales du MacBook est la navigation sur Internet, qui n'utilise majoritairement qu'un seul coeur du processeur et ne demande pas beaucoup de ressources en général. Le Core M est très adapté à ce scénario : la fréquence maximale en mode Turbo du Core M-5Y31 d'entrée de gamme n'est pas beaucoup plus basse que celle du Core i5-5200U (2,4 vs. 2,7 GHz), par exemple. L'Atom x7-Z8700 qui équipe la Surface 3 atteint des fréquences similaires, mais l'architecture Atom est plus de deux fois moins rapide.
Les CPUs 15 et 28 Watts qui équipent le MacBook Air et MacBook Pro prennent l'avantage lorsque l'on utilise des logiciels conçus pour utiliser plusieurs threads ou lorsque l'on multi-task intensivement, mais le MacBook, compact, n'est pas destiné à ce type d'utilisation de toute manière.
Mozilla Kraken 1.1 - Total (Classer selon les valeurs) | |
Apple MacBook 12 (Early 2015) 1.1 GHz | |
Apple MacBook Pro Retina 13 inch 2015-03 | |
Asus Zenbook UX305FA-FC004H | |
Dell XPS 13 9343 Core i7 |
Peacekeeper - --- (Classer selon les valeurs) | |
Apple MacBook 12 (Early 2015) 1.1 GHz | |
Apple MacBook Pro Retina 13 inch 2015-03 | |
Asus Zenbook UX305FA-FC004H | |
Dell XPS 13 9343 Core i7 |
Octane V2 - Total Score (Classer selon les valeurs) | |
Apple MacBook 12 (Early 2015) 1.1 GHz | |
Apple MacBook Pro Retina 13 inch 2015-03 | |
Asus Zenbook UX305FA-FC004H | |
Dell XPS 13 9343 Core i7 |
* ... Moindre est la valeur, meilleures sont les performances
PCMark 8 Home Score Accelerated v2 | 2671 points | |
PCMark 8 Creative Score Accelerated v2 | 3276 points | |
PCMark 8 Work Score Accelerated v2 | 3488 points | |
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Performances Graphiques
La HD Graphics 5300 de la série Core M est similaire à la HD Graphics 5500. Elle a 24 Execution Units (architecture Intel Gen. 8, avec support pour DirectX 11.2), qui sont cadencées entre 300 et 850 MHz. Pendant nos benchmarks courts, les fréquences varient sur la quasi-totalité de cette plage, et les performances 3D sont donc seulement 20% moins bonnes que celles de portables disposant de ventilateur, comme le XPS 13. Ces bonnes performances ne durent que tant que le châssis est froid, car le Core M peut alors consommer plus de 10 Watts. Dés que les températures augmentent cela-dit, les fréquences et les performances baissent.
Nous testons tout d'abord la lecture vidéo. Grâce à son écran Retina, le MacBook devrait pouvoir lire des vidéos dont la résolution dépasse la Full HD, à condition que les composants soient suffisamment puissants pour afficher autant de pixels sans ramer. Alors, qu'en est-il ? Lorsque l'on utilise le codec H.264, même des vidéos en 4K avec des bitrates très élevés (100 Mbps) ne posent aucun problème. Toutefois, si l'on utilise le codec H.265, le CPU est poussé dans ses derniers retranchements pour certains bitrates, même avec des vidéos en 1080p. Il faudra attendre l'architecture Skylake, qui inclura un décodeur HEVC, pour régler ce problème.
3DMark 11 - 1280x720 Performance (Classer selon les valeurs) | |
Apple MacBook 12 (Early 2015) 1.1 GHz | |
Asus ZenBook UX305FA-FB003H | |
Dell XPS 13-9343 | |
Apple MacBook Air 11 inch 2015-03 | |
Microsoft Surface 3 |
GFXBench (DX / GLBenchmark) 2.7 - 1920x1080 T-Rex Offscreen (Classer selon les valeurs) | |
Apple MacBook 12 (Early 2015) 1.1 GHz | |
Apple iPad Air 2 2014 |
GFXBench 3.0 - 1920x1080 1080p Manhattan Offscreen (Classer selon les valeurs) | |
Apple MacBook 12 (Early 2015) 1.1 GHz | |
Apple iPad Air 2 2014 |
3DMark 06 Standard Score | 5991 points | |
3DMark Vantage P Result | 3242 points | |
3DMark 11 Performance | 898 points | |
3DMark Ice Storm Standard Score | 41018 points | |
3DMark Cloud Gate Standard Score | 4274 points | |
3DMark Fire Strike Score | 620 points | |
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Performances de Jeu
Nous avons effectué chacun de nos benchmarks de jeu après avoir mis le MacBook au repos suffisamment longtemps pour que les températures soient au plus bas, afin d'atteindre les performances maximales. Malheureusement, ce niveau de performance ne peut être maintenu bien longtemps : les contraintes de température et de consommation d'énergie obligent le MacBook à brider les performances. Le taux de rafraîchissement baisse de 48 fps à 30 fps sur Dota 2 après 10 minutes, une réduction de 40%. C'est là un défaut commun à presque tous les ultraportables Core M sans ventilateur, et on ne peut donc pas vraiment en vouloir au MacBook.
Dans l'ensemble, le MacBook s'acquitte bien de titres peu gourmands en ressources. Diablo III ou Counter-Strike: Global Offensive tournent de manière fluide, à condition de régler le niveau de détails au minimum et la résolution à 1024x768 pixels.
Baisse des fréquences et de la consommation d'énergie pendant les sessions de jeu les plus longues
Dota 2 | |
1024x768 Low / Off, Render Quality: 40 % (Classer selon les valeurs) | |
Apple MacBook 12 (Early 2015) 1.1 GHz | |
Apple MacBook Pro Retina 13 inch 2015-03 | |
Microsoft Surface 3 | |
1366x768 Medium / On, Render Quality: 70 % (Classer selon les valeurs) | |
Apple MacBook 12 (Early 2015) 1.1 GHz | |
Apple MacBook Pro Retina 13 inch 2015-03 | |
Microsoft Surface 3 | |
1920x1080 High / On, Render Quality: 100 % (Classer selon les valeurs) | |
Apple MacBook 12 (Early 2015) 1.1 GHz | |
Apple MacBook Pro Retina 13 inch 2015-03 |
Bas | Moyen | Élevé | Ultra | |
---|---|---|---|---|
Diablo III (2012) | 57.1 | 31.1 | 28.9 | 20 |
Counter-Strike: GO (2012) | 62 | 49.7 | 25.1 | 19.8 |
Tomb Raider (2013) | 49.1 | 25.2 | 16.5 | 7.9 |
BioShock Infinite (2013) | 33.8 | 18.8 | 15.5 | |
Dota 2 (2013) | 48 | 23.2 | 14.9 |
Émissions
Nuisances Sonores
Sans ventilateur ni disque dur, le MacBook reste silencieux quoi qu'il advienne.
Chauffe
Le châssis ne peut même pas être qualifié de tiède lors des tâches courantes comme la navigation sur Internet, la bureautique ou la lecture de vidéos sur OS X, malgré l'absence de ventilateur. La faible consommation d'énergie du processeur Core M contribue certes à ce bon résultat, mais c'est surtout la construction toute en Aluminium du châssis qui maximise la surface de dissipation thermique et évite la formation de points chauds inconfortables. Sous Windows, le MacBook peut parfois être bien plus tiède à utilisation comparable, ce qui suggère une consommation d'énergie accrue, et nous procéderons plus loin aux tests pour nous en assurer.
Lorsque l'on pousse le MacBook a plein régime sur de longues périodes, comme le font les benchmarks FurMark, Prime95 (Windows), Unigine Heaven et Cinebench (OS X), les températures sont plus élevées. La partie de la base la plus proche de l'écran atteint près de 50°C, mais les repose-poignets restent confortables, à 37 °C. Le MacBook reste utilisable, du moins sur un bureau ; il devient un peu trop chaud pour être utilisé sur les genoux.
Il n'est pas surprenant que les fréquences d'horloge soient bridées lorsque l'on pousse le processeur et la carte graphique à plein régime simultanément. Le processeur cadencé entre 800 et 1200 MHz et la carte graphique entre 300 et 500 MHz (Windows/OS X) pour une température interne de près de 80 °C confinent aux limites physiques pour un ultraportable Core M sans ventilateur.
(-) La température maximale du côté supérieur est de 45.7 °C / 114 F, par rapport à la moyenne de 36.1 °C / 97 F, allant de 21.4 à 281 °C pour la classe Subnotebook.
(-) Le fond chauffe jusqu'à un maximum de 49.4 °C / 121 F, contre une moyenne de 39.4 °C / 103 F
(+) En utilisation inactive, la température moyenne du côté supérieur est de 30.6 °C / 87 F, par rapport à la moyenne du dispositif de 30.8 °C / 87 F.
(±) Les repose-poignets et le pavé tactile peuvent devenir très chauds au toucher, avec un maximum de 37.1 °C / 98.8# F.
(-) La température moyenne de la zone de l'appui-paume de dispositifs similaires était de 28.3 °C / 82.9 F (-8.8 °C / #-15.9 F).
Haut-parleurs
On s'attendait à trouver des haut-parleurs stéréos médiocres étant données les contraintes de place, mais nous avons été détrompé, et de belle manière : de nombreux portables multimédias considérablement moins compacts ne parviennent pas à produire un son si puissant, équilibré et clair, ainsi que des basses aussi remarquables. L'amplitude sonore est assez linéaire au dessus de 500 Hz. En dessous de 500 Hz, le volume ne diminue que lentement, du moins pour un portable. Bien qu'un port stéréo jack 3,5 mm soit disponible, on se passe volontiers de haut-parleurs externes. Le jack n'introduit que très peu de distorsion, mais n'est pas tout à fait assez puissant pour un casque à haute impédance.
Gestion de l'énergie
Consommation d'énergie
La consommation au repos confirme la différence entre OS X et Windows que nous avions remarqué lors de nos mesures de températures : le MacBook est bien plus frugal sous OS X (entre 1,7 et 6 Watts) que sous Windows (entre 2,5 et 9,9 Watts). Nos mesures effectuées sur d'autres ultraportables Windows suggèrent un manque d'optimisation de Boot Camp plutôt qu'un avantage tranché d'OS X sur Windows.
À cause du bridage des performances, il est difficile d'estimer la consommation d'énergie maximale. De courtes périodes à plein régime consomment presque 30 Watts, mais la consommation en continu est clairement en dessous de 20 Watts, quel que soit le système d'exploitation. Le chargeur 29 Watt fourni est donc un peu juste, mais fait l'affaire.
Éteint/en veille | 0 / Watts |
Au repos | 1.7 / 5.3 / 6 Watts |
Fortement sollicité |
18.5 / 29.3 Watts |
Légende:
min: ,
med: ,
max: Extech Power Analyzer 380803 |
Autonomie de la Batterie
La capacité globale de la batterie n'est que de 39.7 Wh, alors qu'Apple a pratiquement entièrement rempli le châssis de batteries. À titre de comparaison, c'est légèrement moins que le Zenbook UX305 (45 Wh), mais un peu plus que le MacBook Air 11 (38.75 Wh).
Nous étions très curieux de mesurer l'autonomie de la batterie en pratique, selon deux scénarios d'utilisation courants : la lecture de vidéo HD et la navigation sur Internet, avec la luminosité de l'écran réglée autour de 150 nits. Le MacBook tire 7,5 heures d'utilisation de sa batterie, une heure de moins que le MacBook Air 11 pouces. Cela s'explique en grande partie par la résolution supérieure de l'écran. Si l'on baisse la luminosité de l'écran, on peut tirer 1 à 2 heures d'utilisation supplémentaire. La navigation sur Internet sous Windows 8.1 vide la batterie en 6 heures et 48 minutes, une heure de moins que sous OS X.
Le temps de chargement dépend beaucoup de l'utilisation de l'ultraportable pendant la charge : recharger complètement le MacBook prend entre 2,5 heures (sans l'utiliser) et 4 heures (en l'utilisant à plein régime). Ce n'est pas une période trop longue dans l'absolu, mais cela peut poser le même problème qu'avec la Surface 3 si vous ne disposez pas d'un adaptateur Multiport et avez souvent besoin de brancher des périphériques USB.
Apple MacBook 12 (Early 2015) 1.1 GHz 40 Wh | Apple MacBook Air 11 inch 2015-03 38 Wh | Apple MacBook Pro Retina 13 inch 2015-03 75 Wh | Asus ZenBook UX305FA-FB003H 45 Wh | Microsoft Surface 3 28 Wh | |
---|---|---|---|---|---|
Autonomie de la batterie | -15% | 9% | -10% | -11% | |
Reader / Idle | 1407 | 1690 20% | 781 -44% | 828 -41% | |
H.264 | 426 | 581 36% | 396 -7% | ||
WiFi v1.3 | 456 | 512 12% | 539 18% | 437 -4% | |
Load | 155 | 92 -41% | 94 -39% | 189 22% | 173 12% |
WiFi | 408 | 425 |
Points positifs
Points négatifs
Verdict
Nous pourrions commencer notre verdict en critiquant le manque de ports disponibles, le manque d'options de mise à niveau, et les faibles performances graphiques, des restrictions non négligeables. Il faut toutefois garder à l'esprit le cœur de marché du MacBook, qui sera sans doute moins exigeant sur ces critères.
La firme de Cupertino n'élargit jamais son catalogue par hasard, et l'introduction d'un portable encore plus compact que le MacBook Air devrait permettre à Apple d'attirer des consommateurs aux goûts bien particuliers.
Le MacBook n'a pas prétention à remplacer votre PC ou iMac de salon : au contraire, il est conçu pour privilégier la mobilité avant tout et vous permettre d'utiliser OS X partout ailleurs, que ce soit au café du coin ou dans l'avion.
À part regarder des photos ou des vidéos ou naviguer sur internet (ce qu'une tablette bon marché fait très bien de nos jours), le MacBook supporte un large éventail de logiciels, à condition qu'ils ne soient pas trop gourmands en ressources graphiques. Le MacBook, sans ventilateur, est étonnamment puissant et s'acquitte très bien de courtes périodes à pleine puissance.
Apple a, une fois de plus, conçu un produit presque parfait sur le plan des finitions. Plus encore que l'assemblage d'excellente qualité, nous avons été impressionné par la rigidité du châssis, qui ne pèse pourtant que 920 grammes. L'écran et le touchpad sont également très soignés. Il faudra s'habituer au clavier toutefois, qui a une course très réduite en raison de la finesse du MacBook. Nous vous conseillons donc de rendre visite à un Apple Store pour vous faire une idée du confort de frappe avant d'investir 1449 euros durement gagnés. Le prix pourrait d'ailleurs se révéler le plus gros défaut du MacBook : l'Asus Zenbook UX305, certes légèrement moins bien équipé, est vendu 900 euros dans sa configuration de base. Le rapport performance-prix est clairement meilleur, à condition de pouvoir vivre avec Windows, et 300 grammes de plus sur la balance. Apple n'a, il est vrai, pas construit sa réputation avec des produits bon marché.
Apple MacBook 12 (Early 2015) 1.1 GHz
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04/27/2016 v5.1 (old)
Till Schönborn