Le Top 10 des PC Portables de jeu légers

Si vous cherchez un ordinateur de jeu compact, mais puissant, alors le Schenker XMG P505 s'impose comme le choix idéal. Il est basé sur le barebone Clevo P651, et sa version intégrant une GTX 980M ne pèse que 2,7 kg : tout semble le destiner au marché des machines multimédia. Son épaisseur de trois centimètres à peine, ne se trouve que très rarement chez un ordinateur portable de jeu. Contrairement à la plupart de ses concurrents, en utilisation 3D, ses nuisances sonores et ses températures restent plutôt élevées, sans pour autant atteindre des valeurs extrêmes. L'impact de sa batterie 4 cellules (60 Wh), de faible capacité, est compensé par la solution de basculement graphique qui active et désactive automatiquement sa carte graphique dédiée selon l'usage actuel de la machine. Ses périphériques d'entrée, sa connectique et son système audio obtiennent également tous des notes autour des 80%.

L'appareil de Schenker se distingue de par le fait qu'il intègre une dalle matte IPS Full HD (voire 3K ou 4K, selon la configuration). Il est rare de trouver un écran affichant une image au si bon contraste et aux couleurs éclatantes. Nous avons également été ravis de constater que la face du dessous peut être totalement retirée, permettant un accès complet aux composants internes. En bref, malgré son CPU et son GPU soudés à la carte mère, le XMG P505 est, selon nous, le meilleur ordinateur portable de jeu 15 pouces de l'année 2014.

Si vous regardez les prix du marché actuel, vous pourrez voir que le positionnement tarifaire du Schenker XMG A505 est difficile à comprendre. Malgré des performances bien moindres, les ordinateurs portables équipés d'une GTX 960M ne sont généralement pas beaucoup moins chers que ceux dotés d'une GTX 965M (+15%) ou d'une GTX 97M (+65%). Le boîtier en plastique du XMG A505 est également de moins bonne facture que celui de son compère 15 pouces, le XMG 9505. Mais tout cela mis à part, cette machine est plutôt convaincante. Sa dalle IPS est un standard, de même que son clavier rétroéclairé. Dans l'ensemble, des périphériques d'entrée se sont avérés être plutôt corrects.

Sa maintenabilité lui permet de se distinguer. Retirez la face du dessous, et vous aurez accès aux ventilateurs et à tous les autres composants (2x RAM, 1x 2,5 pouces, 1x M.2). Dommage que le CPU et le GPU soient soudés à la carte mère. Sa solution de refroidissement est plutôt efficace : même en charge système élevée, les nuisances sonores restent à un niveau raisonnable. Louons également l'ingénieux agencement des ports, la bonne autonomie et le système d'exploitation Windows installé, très propre. Les 2,5 kilogrammes qu'il pèse jouent également en sa faveur. Nous conseillons au constructeur de travailler sur la solidité du capot de l'écran, la qualité audio et les surfaces de son boîtier. Plus de VRAM (seulement 2 Go) et une alimentation secteur plus puissante ne lui feraient pas de mal non plus.

Dans le passé, Acer s'est distingué grâce à ses machines bureautiques et multimédia : il a souhaité mettre un terme à cette réputation en lançant la Black Edition de son V5 Nitro, également appelé VN7-591G. Le constructeur nous a déjà gratifié d'ordinateurs de très bonne qualité, l'Aspire V3-772G en est une preuve, mais aucun ne peut rivaliser avec le Nitro. Non content de doter son 15 pouces d'un GPU de jeu de génération Nvidia Maxwell (GeForce GTX 960M), Acer a également décidé de l'équiper d'une dalle 4K matte, qui devrait séduire les acheteurs potentiels grâce à sa bonne luminosité et à ses angles de vue plutôt larges.

Le tout est réuni dans un boîtier dont la conception a été totalement revue, mais qui ne permet pas une grande maintenabilité. Son point fort : sa finesse. En effet, cette machine n'est épaisse que de 2,6 millimètres (pour un poids de 2,4 kilogrammes). Mais ses faibles nuisances sonores et ses températures restent à un niveau convenable. Tous ses rivaux, à l'exceptions des Schenker XMG P505 et XMG A505, présentent un bilan moins lisse, et plus de points négatifs : la troisième place est donc occupée par le V15 Nitro.

Fin. Très fin. Le Gigabyte P37X. Bien qu'il soit équipé de la plus puissante carte graphique Nvidia, la GeForce GTX 980M, cet ordinateur 17 pouces n'est épais que de 24 millimètres. Les 2,95kg qu'il pèse lui permettent tout juste d'entrer dans la catégorie des ordinateurs "légers" que nous comparons ici. Mais du fait de sa finesse, les émissions de cette machine sont élevées : en utilisation 3D, il atteint 67°C, et émet des nuisances sonores jusqu'à 51 dB(A). Le comportement de l'horloge de son processeur, son autonomie et son ClickPad ne sont pas non plus exempts de défauts. La maintenabilité n'est pas non plus le fort du P37X (CPU et GPU soudés).

Autrement, ce 17 pouces nous a fait bonne impression. Il est doté d'un écran IPS, son clavier est rétroéclairé et son châssis, quoique sa solidité soit à revoir, est très élégant. Bravo à Gigabyte pour avoir réussi le tour de force de permettre jusqu'à 4 périphériques de stockage pour sa machine (2x mSATA + 2x 2,5 pouces). Mais tout cela a un prix, et Gigabyte en demande plus de 2000 euros.

La version 2015 du Razer Blade 14 reprend les points forts du modèle précédent, et en améliore certaines faiblesses. Pour un prix relativement élevé, Razer nous propose, dans le cas de notre configuration de test, un châssis en aluminium haut-de-gamme, équipé d'un écran tactile QHD+ brillant (3200 x 1800). L'image affichée est bien plus jolie que celle de la dalle HD+ du modèle précédent (doté d'une dalle TN, et non IPS). Le niveau de noir, le contraste, et les angles de vue sont enfin dignes du prix auquel est vendue cette machine.

Le Blade 14 n'est pas en reste en termes de performances. Malgré sa compacité (seulement 18 millimètres d'épaisseur), ce 14 pouces intègre tout de même une GeForce GTX 970M. Les ventilateurs ne sont pas plus bruyants en utilisation 3D que ceux de machines bien plus grosses : ceci dénote d'une puissante solution de refroidissement. Le Blade 14 se prête parfaitement aux déplacements, de par sa légèreté (2,0 kilogrammes). Nous aurions préféré que Razer dote son appareil de plus de ports, et avons regretté la maintenabilité limitée (RAM soudée, un seul emplacement disque dur...).

Le Gigabyte P34W partage à peu près les mêmes avantages et inconvénients que sa version 17 pouces, le P37X (4ème). Sa taille et son poids favorisant sa portabilité, mais son système de refroidissement n'est pas très efficace. Logique, au vu de l'épaisseur de cet ordinateur et des composants qu'il intègre : 21 millimètres pour une GeForce GTX 970M, il a évidemment fallu faire des compromis. En charge système, les nuisances sonores deviennent un peu gênantes (jusqu'à 55 dB(A)). Gigabyte devrait en outre travailler sur la qualité audio de sa machine.

Du côté des avantages, notons notamment son châssis, suffisamment compact pour rendre son transport très aisé, et qui nous a par ailleurs fait très bonne impression. Une dalle IPS matte, un clavier rétroéclairé : des standards, à l'heure actuelle. La petite cerise sur la gâteau ? La bonne maintenabilité qu'il permet (bien que ni le CPU, ni le GPU ne soient remplaçables). La batterie, elle aussi, est vissée à l'intérieur du boîtier (comme pour le P37X).

Quelle que soit la couleur de son superbe boîtier, tout ce qui brille n'est pas d'or pour le MSI GS60 2QE. Comme nous nous y attendions, la version intégrant une des toutes nouvelles GTX 970M souffre de problèmes de chauffe. Bien que seule une charge système maximale fasse atteindre les 48°C à sa surface supérieure et les 65°C à sa face inférieure, en jeu, son châssis devient tout de même assez chaud. Parmi ses autres points faibles, citons son alimentation secteur d'à peine 150 Watts, la mauvaise mécanique de son ClickPad, son écran très réfléchissant et l'agencement des composants internes, très perfectible. En outre, son ventilateur trop inconstant l'a desservi à la notation.

Le GS60 est pourtant bien là. Quel autre ordinateur portable 15 pouces peut se targuer de n'être épais que de 2 centimètres, lourd que de deux kilogrammes, le tout en intégrant un GPU haut-de-gamme ? Les fans de haute-résolutions (3K ou 4K) en auront pour leur argent, bien que nos mesures de l'écran de sa version IPS ne soient pas très bonnes. Selon nous, le GS60 se distingue notamment de par son design rétro très élégant. Rien à redire quant à ses performances non plus. L'utilisation de Windows est rendue particulièrement agréable par son système RAID SSD.

Le successeur indirect du P35W v2 présente de biens meilleures "performances" et un bien meilleur "écran" que ses concurrents. Bien que la GeForce GTX 980M ne soit pas toujours suffisamment puissante pour faire tourner les jeux les plus gourmands avec fluidité en résolution 3K, mais elle n'aura aucun problème en résolution 1920 x 1080 pixels (actuellement, seul la version FHD est disponible en Allemagne, en tous les cas). Son boîtier 15 pouces est fin et élégant. Au vu des performances qu'il offre, les 2,5 kg qu'il pèse sonnent plutôt comme un poids convenable. Seuls la largeur du contour de son écran et ses charnières, un peu lâches, viennent gâcher la bonne impression que nous a laissé cet ordinateur. Il se distingue tout particulièrement grâce à son emplacement dit "hot-swap", qui peut loger au choix un lecteur optique ou un périphérique de stockage supplémentaire. Notre machine de test à 2200 euros est dotée de deux disques mSATA.

Le P35W v3 perd cependant des points du fait de sa fréquence d'horloge processeur limitée en charge système. Même en utilisation 3D, le mode Turbo Boost n'est qu'à peine utilisé. Du fait de sa conception, ses températures et ses nuisances sonores sont relativement élevées. Les haut-parleurs du P35X v3 sont, eux aussi, perfectibles.

Le XMG C405 de Schenker Technologies est le successeur du XMG C404, 14 pouces, lui-même basé sur le châssis du Gigabyte P34G v2. Au lieu d'une GTX 860M, sa configuration de base intègre désormais une GTX 960M (possibilité de choisir une GTX 970M), près de 10% plus rapide. Les autres modifications tiennent du détail. Cette machine, elle aussi, plaît de par son écran IPS au bon contraste et sa compacité. 340 x 239 x 21 millimètres pour un 1,8 kilogrammes : voilà là les dimensions d'un ordinateur très facile à transporter.

Il vous faudra toutefois faire avec une solution de refroidissement plutôt faible : typique de Gigabyte. Même la configuration intégrant une GTX 960M chauffe beaucoup, et devient très bruyante en charge système (plus de 50 dB(A)). Nous n'avons pas non plus beaucoup aimé la qualité de ses haut-parleurs stéréo.Sa bonne maintenabilité et son châssis élégant (qui ne se distingue pas par la qualité de fabrication de son châssis) permettent au XMG C405 de conserver sa place dans notre Top 10.

Le G62E est le petit frère moins cher et un peu plus épais du GS60. MSI nous a confié, aux fins de test, sa configuration la plus haut-de-gamme, intégrant une GeForce GTX 965M, 16 Go de RAM, un SSD 256 Go, et un écran 4K, vendue 1949 euros. Ce dernier marque des points grâce à sa bonne valeur de noir et à sa reproduction des couleurs plutôt fidèle, mais manque très nettement de luminosité (~200 cd/m²).

Mis à part sa webcam, son système audio et son autonomie, cet ordinateur 15 pouces s'en sort assez bien. Son boîtier en métal est assez chic, et nous a fait bonne impression, notamment grâce au rétroéclairage de son clavier. Comme pour la plupart des ordinateurs portables de jeu, il ne permet pas une grande maintenabilité, mais au moins, vous aurez accès à tous les composants internes (système de refroidissement, module sans-fil, disque dur, RAM...), avec parfois un peu de difficulté. Sa batterie n'est pas accessible sans avoir à ouvrir les entrailles de la bête, comme le veut la tendance actuelle sur ce type de machines. Notons également la présence d'un lecteur optique (graveur Blu-Ray).

Dans l'ensemble, on peut considérer que MSI a conçu un bon ordinateur de jeu, quoiqu'il ne soit pas extraordinaire. 2000 euros nous semblent cependant un prix trop élevé. La configuration de base du GE62 (8 Go RAM, HDD, dalle FHD) ne coûte "que" 1300 euros.