Critique complète du PC portable Apple MacBook Pro Retina 15 Fin 2013
Avec l'introduction de la gamme Retina en 2012, qui lançait les dalles IPS de 2880x1800 pixels, Apple s'affichait comme étant la toute première compagnie à intégrer des écrans ultra haute résolution dans le marché des ordinateurs portables. Grâce à une densité de pixels par point de 220 DPI, l'œil humain n'arrive plus à distinguer les pixels. Les tous premiers modèles embarquant des dalles IPS connurent des problèmes de rétention d'image (ghosting) mais le problème a été réglé dans la foulée par Apple. Le prix pour une telle machine est relativement élevé, mais cela n'a pas empêché les amateurs de Mac OS et de résolution Retina d'y voir un investissement crédible. Le ticket d'entrée est actuellement fixé aux alentours des 2000 euros, soit 300 euros de moins par rapport à la toute première version du MacBook Pro 15 Retina. Notre configuration diffèrent avec la configuration de base en intégrant une carte graphique dédiée Nvidia GeForce GT 750M, deux fois plus de stockage flash (512 Go) et de mémoire vive RAM (16 Go) ainsi qu'un processeur Intel Core i7-4850HQ cadencé à 2,3 GHz, plus véloce que le processeur par défaut. Grâce à ce mélange alliant performances, châssis en aluminium à la robustesse déjà éprouvée et à la légèreté relativement impressionnante, nous avons là une machine tout à fait apte à remplir le rôle d'appareil multimédia.
Un sentiment de déjà-vu ? Pas vraiment dans la mesure où la concurrence ne reste pas les bras croisés. Nous avons différentes machines positionnés à différents prix auxquelles sera opposé le MacBook Pro Retina. On mentionnera ainsi pour commencer le Dell XPS 15 (Fin 2013) facturé aux alentours de 2060 euros et équipé de la même Nvidia GeForce GT 750M mais d'un processeur légèrement moins performant en la personne de l'Intel Core i7-4702HQ. Il a néanmoins l'apanage d'offrir une dalle tactile affichant une résolution encore plus importante avec 3200x1800 pixels. Significativement moins onéreux, Samsung ATIV Book 8 est vendu 1300 euros pour un écran Full HD, la même carte graphique et un processeur Intel Core i7-4700HQ. Pour 300 euros de moins se trouve l'Acer Aspire R7-571G qui propose une dalle IPS tactile de haut vol prenant en charge le multi-touch.
Les appareils mentionnés ci-dessus embarquent tous une carte graphique Nvidia de génération Kepler, mais la relève est déjà assurée à l'heure actuelle avec l'architecture Maxwell lancée en Mars 2014, il se peut ainsi fortement qu'Apple actualise sa gamme sous peu. Nous utiliserons par conséquent l'Asus N550JK afin d'évaluer les performances de la nouvelle Nvidia GeForce GTX 850M.
Châssis
Le châssis est fait d'une seule pièce d'aluminium et n'affiche aucune modification par rapport au premier modèle Retina. Il est toujours aussi convaincant par sa robustesse et sa finition tout simplement parfaite; s'il fallait énoncer un défaut, ce serait les bords frontaux du châssis quelque peu tranchants qui ne semblent avoir été retravaillés pour cette version. Dans son ensemble, l'utilisation de l'aluminium confère au châssis une certaine distinction tout en étant splendide. Avec un poids mesuré de 2012 g le MacBook appartient à la catégorie des machines légères de la classe multimédia. Les Samsung ATIV Book 8 et Acer Aspire R7-571G sont considérablement plus lourds avec des poids respectifs de 2,4 kg et 2,5 kg. Le Dell à l'opposé des deux appareils cités il y a quelques instants arbore un niveau similaire en termes de poids et de dimensions : avec 18 mm d'épaisseur, le Dell XPS 15 et l'Apple MacBook Pro 15 Retina sont tous deux relativement fins. L'arrangement du clavier et du pavé tactile est lui aussi très similaire en passant d'une de ces deux machines à l'autre.
Il est possible de retirer le capot arrière via les cinq vis de sécurité Pentalobes, mais une fois ouvert le MacBook ne vous laissera aucun autre choix que de jeter un coup d'œil aux composants internes, il n'est en effet pas possible de réparer ou mettre à niveau quoi que ce soit par soi-même. Tous comme les autres modèles Retina, il n'est pas non plus possible de retirer ou remplacer la batterie par l'utilisateur final. Ce n'est pourtant pas le prix à payer pour offrir un châssis fin, comme le prouve le Dell XPS 15 qui octroie à son utilisateur l'accès à tous les composants vitaux d'un ordinateur portable.
Connectivité
Rien n'a vraiment changé de ce côté aux premiers abords. La faible richesse de la connectique du MacBook Pro et ses deux ports USB 3.0 nous laissent toujours sur notre faim, mais le nouveau port Thunderbolt atteignant un taux de transfert allant jusqu'à 20 Gbps est de la partie. Combinant les forces du PCIe et de l'USB, le Thunderbolt permet de faire à peu près tout ce qui est possible en matière de périphérique externe. Le problème inhérent à cette connectique est le prix relativement élevé des appareils compatibles. Apple propose des adaptateurs Thunderbolt en option lors de l'achat de l'appareil.
Nouveauté : la résolution maximale pour les moniteurs externes a été revue à la hausse. Il est maintenant possible d'afficher jusqu'à 4096x2160 pixels en 24 Hz via le HDMI et 3840x2160 pixels en 30 Hz via le Thunderbolt. Seuls le MacBook Pro Retina 15 et le Mac Pro prennent en charge les écrans 60 Hz en Multi Stream Transport (MST).
L'arrangement des ports est bien pensé, la connectique prend place vers l'arrière de la machine ce qui permet de ne pas gêner le déplacement d'une souris externe ou de s'enchevêtrer dans les câbles. Il y a bien un problème à la finesse du châssis de 18 mm d'épaisseur : les clés USB épaisses risquent de soulever tout l'appareil. C'est ce que nous avions remarqué dans notre test de la version 13 pouces.
Communication
Si son prédécesseur supportait par défaut la norme IEEE 802.11n, le nouveau modèle est équipé d'un module 802.11ac. L'impression (complètement) subjective est excellente, notre séance de navigation internet et de téléchargements standards s'est déroulée sans difficultés : la fluidité et la réactivité étaient au rendez-vous. Le test sous iperf fait appel à l'Apple MacBook Pro Retina 13 Fin 2013. Le routeur se situait un étage au-dessus de l'ordinateur, et à cette distance la machine obtenait un débit stable relativement raisonnable de 50 Mbps.
Accessoires
Si la boite est simpliste, ce constat s'applique malheureusement aussi aux accessoires qui s'y trouvent. Pas d'adaptateur Ethernet LAN ou de convertisseur VGA/DVI. Mis à part une lingette microfibre et le cordon du Magsafe 2, vous ne trouverez rien dans la boite. Les adaptateurs mentionnés plus haut sont disponibles en option pour 30 euros environ.
Maintenance
Nous l'avions déjà mentionné dans la section Châssis, il n'est pas question de maintenance par l'utilisateur sur la gamme Retina. Nos collègues de chez iFixit ont attribué la note de 1 sur 10 possibles.
Garantie
A son habitude, Apple couvre ses machines pendant une année. Une extension de garantie résulte en une facture salée de 350 euros, l'option inclut le support pour toutes les questions, qu'elles soient d'ordre logiciel ou matériel.
Périphériques d'entrée
Clavier
Le clavier à touches noires et son rétroéclairage à 16 paliers sont exemplaires sous toutes coutures avec des points de pression précis et équilibrés ainsi qu'un retour relativement confortable. Le bruit des touches est minime, il en devient même plaisant à l'oreille lors d'une tape. Le clavier est similaire à tous les MacBook, il n'y a pas de différence de taille entre le modèle 13 pouces et la version 15 pouces testée aujourd'hui. Mais cela se traduit par l'absence de touches spéciales ou de raccourcies bien que l'espace disponible soit largement suffisant pour les accueillir. A la place de touches spéciales, vous trouverez autour du clavier un microphone et les grilles des haut-parleurs qui se situent de part et d'autre du périphérique d'entrée.
Pavé tactile
Apple est par essence le pionnier du pavé tactile en tant que périphérique d'entrée en remplacement à une souris. Les gestes multitouch tels que le balayage ou le zoom sont de la partie en étant fluides et fiables, avec une reconnaissance allant jusqu'à quatre doigts. Le pavé tactile est très réactif tout en arborant une excellente précision et une fiabilité à toute épreuve. Même les parties périphériques ne soulèvent aucune critique. Les clics peuvent être exécutés d'un doigt ou via une tape à deux doigt, ou encore sur les parties inférieures s'il vous faut absolument un retour physique. Le pavé tactile en verre est réellement convaincant et permet en fonction du scénario, de travailler à vitesse égale d'une souris externe. Les gestes multitouch sont désactivés sous Windows via Boot Camp, les opérations deviennent alors plus longues et lentes que sous Mac OS. Il n'y a malheureusement aucune possibilité de paramétrage des gestes multitouch.
Écran
Apple continue à utiliser des dalles IPS haute qualité avec une résolution maximale de 2880x1800 pixels. Le traitement antireflet devient de plus en plus prononcé avec le temps, fait visible avec une source de lumière derrière soi. Il demeure néanmoins que ces écrans sont des modèles brillants : si les couleurs sont vives, certains environnements ouverts/bien éclairés sont problématiques. Si la première version Retina du MacBook Pro 15 employait des dalles LG qui avaient le défaut d'être sujettes à la rétention d'image (burning), Apple a su corriger le tir en changeant de modèle d'écran.
La comparaison faite Windows/Mac OS révèle que l'ultra haute résolution reste un problème sous Windows. Les applications Windows, les jeux, les polices et autres symboles sont victimes d'erreurs de mise à l'échelle. Certains boutons sont déformés, certains disparaissent même avec des fenêtres déformées. Les ultra hautes résolutions sont dorénavant devenues des standards sous Mac OS. Les applications, polices et symboles sont affichés sans aucun pixel visible et sans aucun problème particulier. La plupart des éditeurs de logiciels ont mis à jour leurs produits avec l'introduction de la gamme Retina afin d'assurer la compatibilité. Pas de soucis donc à noter de ce côté-ci.
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Homogénéité de la luminosité: 83 %
Contraste: 998:1 (Valeurs des noirs: 0.3326 cd/m²)
ΔE Color 1.95 | 0.5-29.43 Ø4.92
ΔE Greyscale 2.11 | 0.5-98 Ø5.2
60.6% AdobeRGB 1998 (Argyll 1.6.3 3D)
Gamma: 2.34
Les présentations sous Windows et sous Mac OS peuvent varier du fait de profils colorimétriques différents. Sous Mac OS, nous avons relevé un contraste de 998:1 avec une température des couleurs presque parfaite de 6489 K, ce qui donne une valeur des noirs de 0,33 cd/m² : les noirs sont naturels et bien plus agréables que sur la plupart des appareils multimédias. Le MacBook obtient ainsi de bien meilleurs résultats que la dalle IPS du Dell XPS 15. Mais en termes de luminosité, le MacBook Retina est clairement battu, le Dell atteignant une luminosité maximale absolument incroyable de 440 cd/m² soit 110 cd/m² de plus que sur l'ordinateur à la pomme. Face à l'Acer R7, le MacBook fait moins bien au niveau du contraste et des valeurs des noirs : avec un contraste de presque 1100:1 et une luminosité moyenne légèrement moindre de 286,7 cd/m², l'Acer surpasse le MacBook avec des noirs de l'ordre de 0,28 cd/m².
L'analyse du rendu des couleurs révèle une performance au-dessus de la moyenne. Les ordinateurs portables multimédias de ces dernières années montrent généralement une déviation DeltaE de 9 en ce qui concerne les températures des couleurs de gris. Le MacBook impressionne avec un DeltaE respectif de 2,11 sans étalonnage préalable. Dans le champ des couleurs, la prestation est tout autant convaincante avec une déviation DeltaE de 1,95, soit bien en-dessous de la moyenne qui est de 8,3. Après étalonnage, il est dans les faits quasiment possible d'approcher une déviation nulle (CalMAN, par rapport à l'espace sRGB).
Bien que la dalle retenue par Apple soit traitée antireflet, un choix intéressant pour réduire au maximum les effets néfastes d'une source de lumière, l'écran est bien loin de la qualité d'un écran mat. Les contrastes et la luminosité sont suffisants pour travailler à l'ombre. Il faudra néanmoins vous tourner vers une autre option si vous travaillez souvent en environnement ouvert dans la mesure où Apple a fait une croix sur l'option "écran mat" depuis le lancement de la gamme Retina. Citons par exemple le Samsung ATIV Book 8 qui intègre un écran à contrastes et luminosité semblables, mais en résolution Full HD.
Grâce à la dalle IPS, les angles de vision sont parfaits quelle que soit la direction. Les couleurs et la luminosité ne souffrent de distorsion que dans des cas extrêmes, voire même jamais. Même les angles latéraux extrêmes ne posent pas de problème pour l'écran. L'angle d'ouverture maximale aurait dû être plus ouvert, mais cela devrait suffire pour une utilisation classique sur vos genoux.
Performances
La gamme des Retina 15 est divisée en deux catégories. La première comprend une carte graphique intégrée tandis que l'autre embarque une puce graphique dédiée de chez Nvidia. Notre configuration appartient à cette seconde catégorie et représente l'offre la moins "onéreuse" avec un ticket d'entrée de 2600 euros.
MacBook Pro Retina 15 | Configuration I | Configuration II |
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CPU | Intel Core i7-4750HQ | - |
Intel Core i7-4850HQ (+ 100 euros) | Intel Core i7-4850HQ | |
Intel Core i7-4960HQ (+ 300 euros) | Intel Core i7-4960HQ (+ 200 Euros) | |
GPU (intégrée) | Intel Iris Pro | Intel Iris Pro |
GPU (dédiée) | - | Nvidia GeForce GT 750M |
Mémoire | 8 Go | - |
16 Go (+ 200 euros) | 16 Go | |
Stockage (SSD) | 256 Go | - |
512 Go (+ 300 euros) | 512 Go | |
1 To (+ 800 euros) | 1 To (+ 500 euros) | |
Prix de base | 1999 euros | 2599 euros |
Processeur
L'Intel Core i7-4850HQ est un processeur mobile haut de gamme doté de quatre noyaux cadencés à une fréquence nominale de 2,3 GHz. Intel spécifie une fréquence Turbo maximale de 3,5 GHz et un TDP de 47 Watts, des valeurs similaires au processeur du Samsung ATIV 8, mais un TDP supérieur aux 37 Watts du processeur retenu pour le Dell XPS ainsi qu'aux 17 Watts de l'Acer. Nous verrons les effets secondaires sur l'autonomie un peu plus loin dans ce test.
Pour l'heure, passons aux résultats obtenus dans nos benchmarks et autres tests synthétique. Cinebench ne montre aucune différence de performance notable entre Windows et Mac OS. Les petites différences sont le résultat de faibles variations dues aux passes. Le MacBook n'affiche aucun avantage particulier par rapport à ses rivaux, les performances sont du même niveau. Le Samsung ATIV 8 montre un léger avantage sous Cinebench R15 et 11.5, malgré un processeur légèrement moins véloce. L'Acer ne fait que 60% du score du MacBook Pro sous Cinebench R11.5 du fait de l'architecture ULV Ultra Basse Tension du processeur.
Nous n'avons eu à faire à aucun phénomène de throttling (autobridage de la fréquence de fonctionnement et donc des performances) sous Mac OS malgré des tests de torture continus et répétés avec un Terminal, Cinebench tournant en boucle et le benchmark Unigine. Le Turbo Boost s'active aussitôt que le processeur revient à de températures plus basses via la fréquence nominale. Il semble que l'utilisation du Turbo Boost soit utilisée à bon escient bien que la température moyenne du processeur en test de torture soit plutôt élevée puisque titillant les 90°C. La situation change dramatiquement sous Windows avec un sévère bridage. La fréquence de fonctionnement est 500 MHz plus basse en test de torture mêlant Prime95 et FurMark. Du fait de la fréquence plus basse, la température moyenne est plus basse avec une valeur de 83° C.
Les performances processeur ne sont pas bridées sur batterie d'après les résultats obtenus sous le test Multi-Core de Cinebench R15, les scores ne différant pas de ceux obtenus sur secteur. Des différences significatives sont à noter dans le test Single-Core, où le MacBook a obtenu 97 points sur batterie au lieu des 133 points sur batterie (-28%).
Cinebench R11.5 | |
CPU Single 64Bit (Classer selon les valeurs) | |
Apple MacBook Pro Retina 15 inch 2013-10 | |
Apple MacBook Pro Retina 15 inch 2012-06 | |
Dell XPS 15 (Late 2013) | |
Samsung 870Z5G | |
Acer Aspire R7-571G-53338G75ass | |
Apple MacBook Pro Retina 13 inch 2013-10 | |
Asus N550JV-CN201H | |
Asus N550JK-CN109H | |
CPU Multi 64Bit (Classer selon les valeurs) | |
Apple MacBook Pro Retina 15 inch 2013-10 | |
Apple MacBook Pro Retina 15 inch 2012-06 | |
Dell XPS 15 (Late 2013) | |
Samsung 870Z5G | |
Acer Aspire R7-571G-53338G75ass | |
Apple MacBook Pro Retina 13 inch 2013-10 | |
Asus N550JV-CN201H | |
Asus N550JK-CN109H |
Cinebench R15 | |
CPU Single 64Bit (Classer selon les valeurs) | |
Apple MacBook Pro Retina 15 inch 2013-10 | |
Samsung 870Z5G | |
Apple MacBook Pro Retina 13 inch 2013-10 | |
Asus N550JK-CN109H | |
CPU Multi 64Bit (Classer selon les valeurs) | |
Apple MacBook Pro Retina 15 inch 2013-10 | |
Samsung 870Z5G | |
Apple MacBook Pro Retina 13 inch 2013-10 | |
Asus N550JK-CN109H |
Performances globales
Que dire des performances globales d'un ordinateur portable équipé d'un processeur haut de gamme et d'un SSD des plus rapides ? De manière subjective, les performances du système et les temps de réaction en particulier sont extrêmement rapide. Ce sentiment est confirmé par le score obtenu avec PCMark 7 sous Windows. Avec 5842 points, le MacBook est plus ou moins au même niveau que le Dell XPS 15, le premier Retina est assez proche avec 5545 points. Le plus lent des concurrents est le Samsung ATIV Book 8 avec moins de la moitié du score obtenu Apple MacBook Pro Retina : la faute à la présence d'un disque dur conventionnel mécanique.
Sous Mac OS, les tests et comparaisons ont été menés avec les benchmarks du site web OpenBenchmark.org. La panoplie de tests consiste en des applications sollicitant fortement le processeur et la carte graphique. Le MacBook Pro Retina 15 montre un net avantage sur son petit frère en 13 pouces. Le processeur intégré dans le MBP Retina 13 est un modèle dual-core Intel Core i5-4258U : en fonction du test, l'avantage s'échelonne entre 20 et 70%. La différence est flagrante avec le test OpenSSL où le MacBook Pro 15 Retina est quasiment 3 fois plus performant. Les différences sont encore plus marquées par rapport au MacBook Air. Autre aspect intéressant, la comparaison avec le Schenker S413 qui tourne sous Ubuntu. Grâce à son processeur Intel Core i7-4750HQ, il s'affiche comme étant un sérieux rival pour ce qui est des performances processeur, il n'en demeure pas moins qu'il reste battu dans la majorité des tests.
PCMark 7 Score | 5842 points | |
PCMark 8 Home Score Accelerated | 3245 points | |
PCMark 8 Creative Score Accelerated | 3307 points | |
PCMark 8 Work Score Accelerated | 4012 points | |
Aide |
Périphériques de stockage
Un des éléments explicatifs de la réactivité du MacBook est sans conteste la solution de stockage retenue. Similaire à ce qui est embarqué dans le MacBook Pro Retina 13, vous aurez dorénavant droit à une interface PCIe plus rapide que le classique SATA. Avec des débits de l'ordre de 730 Mo/s (en lecture) et 600 Mo/s (en écriture) sous Windows (jusqu'à 700 Mo/s sous Mac OS), le stockage est extrêmement rapide. Le Dell XPS 15 fait 200 Mo/s moins bien que les machines Apple. Bien plus loin se trouvent l'Acer Aspire R7-571G et le Samsung ATIV Book 8 qui intègrent des disques durs conventionnels. La situation change avec les tests 4K où le MacBook n'arbore que la moitié des performances du Dell sous AS SSD avec 15,56 Mo/s (lecture) et 27,86 Mo/s (écriture). Nous étions déjà au courant de ce problème depuis le basculement vers l'interface PCIe.
Carte graphique
Du fait de la présence du processeur Intel Core i7-4850HQ, notre Apple MacBook Retina intègre deux cartes graphiques : la puce intégrée Intel Iris Pro 5200 pour les tâches basiques et peu gourmandes et la Nvidia GeForce GT 750M qui offre un bon compromis entre bonnes performances et dimensions compactes. La carte graphique Nvidia nous est familière puisque très présente sur le marché des ordinateurs portables multimédias. L'architecture Kepler présente sur la Nvidia GeForce GT 750M a été remplacée par l'architecture Maxwell des nouvelles GeForce 800. Apple fera sûrement appel sous peu à ces nouvelles puces pour les MacBook à venir.
Notre Nvidia GeForce GT 750M s'adosse à 2 Go de mémoire GDDR5 au lieu de la mémoire DDR3 extrêmement répandue. Cela signifie que notre version de la carte utilise la quantité maximale possible de mémoire vidéo : notre puce devrait par conséquent mieux s'en sortir dans les benchmarks. Nous avons utilisé l'Asus N550JK en tant que point de comparaison du fait de sa nouvelle Nvidia GeForce GT 850M.
Le basculement dynamique entre les deux cartes graphiques sous Mac OS X Mavericks dépend de l'application ouverte. Il en est autrement sous Windows via Boot Camp, où le Gestionnaire des périphériques ne montre que la Nvidia GT 750M, ce qui se traduit par une consommation énergétique en hausse sous Windows puisque le système de cartes graphiques commutables n'est pas actif : l'autonomie en prend donc un coup.
3DMark 11 - 1280x720 Performance (Classer selon les valeurs) | |
Apple MacBook Pro Retina 15 inch 2013-10 | |
Apple MacBook Pro Retina 13 inch 2013-10 | |
Apple MacBook Pro Retina 15 inch 2012-06 | |
Dell XPS 15 (Late 2013) | |
Samsung 870Z5G | |
Asus N550JK-CN109H |
3DMark 06 Standard Score | 15845 points | |
3DMark Vantage P Result | 11504 points | |
3DMark 11 Performance | 2692 points | |
3DMark Ice Storm Standard Score | 72048 points | |
3DMark Cloud Gate Standard Score | 10275 points | |
3DMark Fire Strike Score | 1800 points | |
Aide |
Performances en jeu
La variété des jeux sous Mac OS a été grandement améliorée depuis plusieurs années grâce aux plateformes Steam ou encore Origin, bien que la majorité des jeux ne soit que des portages aux performances en baisse. Nous avons ainsi obtenu environ 60 images par seconde sous Tomb Raider avec les détails au plus bas : c'est la moitié de la performance obtenue sous Windows.
Par conséquent, nous nous sommes concentrés sur le système d'exploitation Windows pour nos tests en jeu. La plupart des jeux actuels sont fluides avec les détails sur moyen voire élevé. Titanfall par exemple qui a été lancé cette année affiche une fluidité de 43 images par seconde avec les détails sur élevés. Wolfenstein était fluide avec 60 images par seconde et les détails sur moyen. Le MacBook est au même niveau que ses concurrents, faisant parfois mieux. Seul le Dell XPS 15 arrive à obtenir quelques images de plus dans presque tous les titres.
La comparaison avec la nouvelle gamme Nvidia 800 est intéressante : comme prévue, la nouvelle architecture fournit un bond en performances. Company of Heroes 2 qui est un jeu relativement complexe est jouable avec 37,5 ips sur l'Asus N550JK, soit 10 ips de plus avec les détails sur moyen.
Tomb Raider | |
1366x768 Normal Preset AA:FX AF:4x (Classer selon les valeurs) | |
Apple MacBook Pro Retina 15 inch 2013-10 | |
Dell XPS 15 (Late 2013) | |
Acer Aspire R7-571G-53338G75ass | |
Asus N550JV-CN201H | |
1366x768 High Preset AA:FX AF:8x (Classer selon les valeurs) | |
Apple MacBook Pro Retina 15 inch 2013-10 | |
Dell XPS 15 (Late 2013) | |
Acer Aspire R7-571G-53338G75ass | |
Asus N550JV-CN201H |
BioShock Infinite | |
1366x768 Medium Preset (Classer selon les valeurs) | |
Apple MacBook Pro Retina 15 inch 2013-10 | |
Dell XPS 15 (Late 2013) | |
Samsung 870Z5G | |
1366x768 High Preset (Classer selon les valeurs) | |
Apple MacBook Pro Retina 15 inch 2013-10 | |
Dell XPS 15 (Late 2013) | |
Samsung 870Z5G |
Company of Heroes 2 | |
1366x768 Medium AA:Off (Classer selon les valeurs) | |
Apple MacBook Pro Retina 15 inch 2013-10 | |
Dell XPS 15 (Late 2013) | |
Samsung 870Z5G | |
Asus N550JK-CN109H | |
1366x768 High AA:Medium (Classer selon les valeurs) | |
Apple MacBook Pro Retina 15 inch 2013-10 | |
Dell XPS 15 (Late 2013) | |
Samsung 870Z5G | |
Asus N550JK-CN109H |
Bas | Moyen | Élevé | Ultra | |
---|---|---|---|---|
Tomb Raider (2013) | 141.7 | 79.8 | 56.6 | 23.5 |
BioShock Infinite (2013) | 81.7 | 68.4 | 59.8 | 21.9 |
Metro: Last Light (2013) | 67.9 | 53.3 | 28.3 | 14.13 |
Company of Heroes 2 (2013) | 31.3 | 25.6 | 15.6 | 6.9 |
Titanfall (2014) | 60 | 52.7 | 42.8 | 25.5 |
Wolfenstein: The New Order (2014) | 59.9 | 59.8 | 28.1 | 28.6 |
Nuisances
Nuisance sonore
Le MacBook Pro Retina est silencieux, très silencieux. Il est bien difficile d'être gêné en tâches légères, comme en bureautique. L'impression est confirmée par nos mesures. Aussitôt que le MBPr est fortement sollicité, les ventilateurs commencent à rentrer lentement en action en augmentant leur vitesse en tours par minute. La nuisance sonore qui en résulte n'est jamais désagréable, aucune fréquence aigüe n'est à noter. L'appareil ne présente aucune chauffe sous Mac OS grâce au système des cartes graphiques commutables et au contrôle poussé des ventilateurs. La vitesse augmente progressivement sous Windows, même à faible charge. A charge lourde, nous avons mesuré une nuisance sonore de 35,8 dB(A) en moyenne soit 7 dB(A) de moins que sur le Dell XPS 15, mais il peut devenir significativement plus bruyant avec un pic à 45,8 dB(A).
Les images ci-dessous montrent les caractéristiques du bruit généré par le MacBook Pro 15 Retina 2013. Tournant tous deux à 2000 tours par minute lorsque la machine est au repos, les deux ventilateurs montent progressivement sans pour autant produire un son différent. Les propriétés du bruit engendré basculent un peu plus sur les hautes fréquences, jusqu'à attendre la nuisance sonore maximale.
Degré de la nuisance sonore
Au repos |
| 28 / 28 / 28 dB(A) |
Fortement sollicité |
| 35.8 / 45.8 dB(A) |
| ||
30 dB silencieux 40 dB(A) audible 50 dB(A) bruyant |
||
min: , med: , max: Voltcraft sl-300 (à 15 cm de distance) |
Chauffe
L'aluminium a l'avantage d'arborer une esthétique distinguée et des propriétés de dissipation thermique. Le problème est que la matière chauffe un tantinet trop rapidement du fait de la finesse du châssis de l'appareil, la chaleur produite peut devenir bien désagréable. Plus frappant, les zones de chauffe localisée se situent au-dessus du clavier. Le Dell XPS 15 et ses difficultés à se refroidir bien plus marquées (châssis d'une épaisseur de 18 mm) montrent que le problème ne se cantonne pas aux appareils Apple. Le point thermique critique du Dell se situe sous la machine avec 64,6°C; la chauffe obtenue par le MacBook sur le dessus de l'ordinateur reste elle aussi moindre que sur le XPS 15 (46°C). Dans son ensemble, la chaleur générée est subjectivement toujours acceptable en pratique.
Notre test de torture combinant Prime95 à FurMark montre que le processeur atteint de très hautes températures, proches de 100 °C. Comme mentionné plus haut dans la section Processeur, des chutes de fréquences sont à observer sous Windows, mais il n'en est rien sous Mac OS. Une passe de 3DMark 06 directement après notre test de torture n'a révélé aucun symptôme de bridage avec un score de 16003 points.
(-) La température maximale du côté supérieur est de 46 °C / 115 F, par rapport à la moyenne de 36.9 °C / 98 F, allant de 21.1 à 71 °C pour la classe Multimedia.
(±) Le fond chauffe jusqu'à un maximum de 42 °C / 108 F, contre une moyenne de 39.2 °C / 103 F
(+) En utilisation inactive, la température moyenne du côté supérieur est de 31 °C / 88 F, par rapport à la moyenne du dispositif de 31.3 °C / 88 F.
(+) Les repose-poignets et le pavé tactile sont plus froids que la température de la peau avec un maximum de 31 °C / 87.8 F et sont donc froids au toucher.
(-) La température moyenne de la zone de l'appui-paume de dispositifs similaires était de 28.8 °C / 83.8 F (-2.2 °C / #-4 F).
Haut-parleurs
Les haut-parleurs stéréo convainquent avec la richesse du son produit, l'ensemble du spectre audio est couvert. Les basses auraient pu être plus puissantes mais cela reste relativement correct pour un ordinateur portable dépourvu de caisson de basses. Le son est significativement plus riche par rapport au MacBook Pro 13 Retina.
Gestion énergétique
Consommation énergétique
L'Apple MacBook Retina fait appel à une alimentation de 85 Watts MagSafe 2. Les adaptateurs Apple ne laissent souvent pas de marge en termes de puissance, il en résulte que ces derniers chauffent significativement; il ne faudra pas laisser votre chargeur sur votre couette ou sur votre canapé. La consommation énergétique varie considérablement entre Mac OS et Windows via Boot Camp. La consommation minimale au repos sous Mac OS est de 7,6 Watts soit 10 Watts de moins que sur Windows avec ses 17,4 Watts : cela montre que la carte graphique intégrée Intel Iris Pro 5200 n'est pas active puisque la machine consomme jusqu'à 18 Watts avec la Nvidia GT 750M au repos sous Mac OS. Autre point intéressant, la consommation énergétique maximale : elle dépasse tout simplement la puissance de sortie nominale de l'alimentation ! L'adaptateur secteur doit fournir 88,5 Watts. La batterie est par chance épargnée.
Éteint/en veille | 0 / 0 Watts |
Au repos | 7.6 / 0 / 15.6 Watts |
Fortement sollicité |
80.4 / 88.5 Watts |
Légende:
min: ,
med: ,
max: Voltcraft VC 940 |
Autonomie
L'Apple MacBook Pro Retina 15 pouces tient 14 heures et 13 minutes avant de s'éteindre dans notre test au repos, une prestation de 2 heures de moins que sur le Dell XPS. Le Samsung ATIV Book 8 arrive à tenir 15 minutes de plus que MacBook Pro Retina. Notre test surf en WiFi WLAN donne des résultats plus réalistes en simulant une navigation internet via un script alternant entre sites internet et vidéos Youtube (une nouvelle page toutes les 40 secondes) La situation change alors : le Dell XPS et son autonomie de 9 heures et 15 minutes sont battus d'une heure et trente minutes tandis que le Samsung ATIV Book 8 accuse un retard de 2 heures et 30 minutes. L'Acer Aspire R7-571G ne peut pas suivre la cadence avec une autonomie de seulement 3 heures et 30 minutes. Lorsque les machines sont fortement sollicitées, comme avec le test classique sous Battery Eater la situation rebascule à l'avantage du Dell XPS 15 avec 30 minutes de plus : 3 heures et 37 minutes au lieu des 3 heures et 1 minute du MPBr. Acer et Samsung sont largement dépassés sur ce terrain. Au final, l'autonomie obtenue sous le MacBook est excellente malgré la finesse de son châssis, le MBPr n'a aucun mal à tenir toute une journée classique de travail. Le Dell XPS arrive à égaler voire à dépasser le MacBook dans deux des trois tests.
Verdict
Qu'avons-nous alors avec 2600 euros ? Et que n'avons-nous pas ? Résumons les points-clés de cette critique.
Le MacBook Pro 15 Retina est très convaincant et ce par sa finition quasiment impeccable, son haptique et son esthétique distinguée. Les périphériques d'entrée ne laissent rien à désirer en termes de qualité tandis que le pavé tactile est certainement l'un des meilleurs périphériques remplaçant une souris externe. Le clavier aurait pu être amélioré avec des touches spéciales en plus pour se passer enfin des combinaisons Fn. En termes de matériel, vous aurez droit à des composants de haut vol surpassant/égalant la plupart des rivaux du MBPr dans les benchmarks. L'énorme chauffe et les piètres (voire inexistantes) option de maintenance du MacBook sont ses plus grandes faiblesses. Apple confère à ses produits d'excellentes autonomies, et le MacBook Pro Retina 15 pouces ne fait pas exception avec d'impressionnantes prestations.
Mentionnons enfin le composant sur lequel les projecteurs sont fixés. Lequel ? Le qualificatif Retina devrait vous aider... L'écran retenu par Apple est une dalle IPS de haute qualité aux excellentes propriétés intrinsèques avec une résolution de 2880x1800 pixels. Apple n'offre malheureusement pas de version matte, bien que la dalle soit traitée antireflet. Le MacBook Pro est difficilement utilisable en environnement ouvert.
Au final, pour 2600 euros, vous obtenez un ordinateur portable sophistiqué qui combine des composants haute-qualité dans tous les domaines. Il existe bien évidemment des alternatives moins onéreuses pour les utilisateurs n'ayant pas d'aussi hautes exigences. Le Samsung ATIV Book 8 est assez proche pour moitié moins cher mais il faudra faire une croix sur le SSD et la dalle IPS. Le Dell XPS 15 est un rival sous Windows particulièrement intéressant pour 600 euros de moins. Le nouveau MacBook Pro Retina n'amène aucune innovation mais demeure un excellent ordinateur portable.