Le Top 10 des Convertibles par Notebookcheck

La Microsoft Surface Pro 3 suit la tendance des anciennes Surface Pro, qui tentaient elles aussi de gommer les différences entre ordinateur portable et tablette. De savoir si Microsoft a réussi son pari ou non, nous laissons la réponse à l'utilisateur.

A l'issue de notre premier test de la version US, nous avions apprécié son boîtier en magnésium, solide et élégant. Comme ses prédécesseurs, elle intègre une béquille, réglable selon plusieurs niveaux. La Type Cover est disponible en option, pour 150 euros (tout de même), mais bien qu'elle ne tienne pas la comparaison face à un bon clavier d'ordinateur portable, elle vous manquera peut-être pendant vos sessions de travail. En revanche, un stylet actif vous est fourni. Si son écran nous a, dans l'ensemble, plutôt plu, nous ne pouvons que regretter que des problèmes de chauffe restreignent les performances générales en charge système élevée : si vous avez l'intention d'utiliser régulièrement certains logiciels complexes, il vous faudra accepter les températures élevées et les fortes nuisances sonores. Subjectivement, nous avons tout de même trouvé les performances de la Surface Pro 3 très satisfaisantes, de même que son autonomie (8 à 9 heures en navigation Internet Wi-Fi). Selon la configuration que vous choisirez, attendez-vous à voir le prix de cette tablette s'établir autour des 1000 euros.

L'Elitebook Revolve 810 G3 est un classique, avec sa charnière pivotante. Ce convertible 11,6 pouces est relativement lourd (1,4 kg), mais également très épais (22 mm), ce qui est plutôt étrange pour un appareil professionnel. Mais le Revolve 810 se rattrape dans des domaines plus importants : il est équipé d'un écran IPS lumineux au bon contraste, et d'un excellent clavier. Son SSD est rapide, et tourne silencieusement. On peut faire le même constat à propos de son processeur (qui n'est un Core M, mais un Intel Core i7 5600U), et ce malgré un système de refroidissement actif. Il ne chauffe que très peu, et est doté d'un cache de maintenance.

Pour couronner le tout, il est garanti 3 ans. Attendez-vous cependant à débourser 2270 euros pour vous procurer ce produit. Nous ne pouvons que regretter la trop basse résolution de son écran (HD), d'autant que le FHD n'est même pas proposé en option (du moins actuellement). Mais parfois, le grand-public et les professionnels ne recherchent pas les mêmes choses dans un ordinateur. Peut-être que ces derniers préféreront un écran HD pour un appareil 11 pouces. Trouvez-vous le prix du Revolve 810 G3 trop élevé ? Le Fujitsu Lifebook T935 (200 euros moins cher) vous plaira peut-être.

La Surface 3 est-elle la prochaine génération d'ordinateurs portables ? Avec son Kickstand et sa Type Cover en option, elle est capable de remplacer n'importe quel ordinateur peu puissant. Durant nos tests, lors de la copie de fichier et de l'installation de logiciels, la barre de progression a souvent bloqué. Ce n'est pas la faute de la toute nouvelle Intel Atom x7 Z8700 (Cherry Trail), plus rapide que ses prédécesseurs : la Surface 3 est ralentie par sa puce eMMC, très lente. C'est vraiment dommage, dans la mesure où sur le plan des strictes performances, elle aurait été plus que parfaite pour des tâches quotidiennes. La recharge de la batterie prend un certain temps, elle aussi : l'adaptateur secteur étant trop faible, il faudra huit heures pour recharger entièrement la tablette (en utilisation).

Sur une journée complète, en testant la tablette en conditions réelles (en déplacement), nous avons beaucoup souffert de la lenteur de la recharge, les courts moments où nous pouvions charger la Surface ne nous permettant pas de stocker suffisamment d'énergie pour l'utiliser débranchée assez longtemps.

Mises à part ces quelques (grosses) faiblesses, la Surface 3 en a à revendre : nous avons particulièrement apprécié son châssis haut-de-gamme et son excellent écran. Son autonomie, environ 7 heures au test Wi-Fi, est correcte, et comme tous les appareils animés par un processeur Intel Atom, elle n'émet aucune nuisance sonore. A l'achat de cette onéreuse tablette, Microsoft vous offrira la mise à jour vers Windows 10 et une licence Office 365 d'un an.

Le testeur du Toshiba Portege Z20t-B-10C avait, pour la résumer en quelques mois, choisi de la qualifier de "merveille d'autonome à prix exorbitant". Ce convertible 12,5 pouces n'intègre pas de ventilateur, et est doté d'un Intel Core M 5Y71 (Broadwell), ainsi que d'un SSD 256 Go : ses performances sont donc plutôt bonnes. Ajoutez-y son stylet et son dock clavier, et vous obtiendrez une parfaite petite machine de travail. A noter également, son autonomie de 13 heures au test Wi-Fi, ce qui est assez remarquable. Remercions pour cela la batterie secondaire intégrée au dock, et le processeur Core M, très efficient.

Très bonne qualité de fabrication, périphériques d'entrée haut-de-gamme, écran IPS non-réfléchissant qui affiche une image parfaite : ce convertible a tout pour plaire. Mais rien de tout cela ne suffit à justifier son prix affolant (2000 euros). Il n'est garanti que 12 mois, et n'intègre même pas de lecteur d'empreinte digitale. En revanche, il est bel et bien doté d'un module LTE, d'un port HDMI, d'un port VGA et d'un port USB type A. Malheureusement, le Z20t n'est pas très maintenable : ses batteries ne sont pas amovibles. 

La première version du Helix, qui intégrait un processeur Ivy Bridge, tentait déjà le pari d'intégrer le maximum de fonctionnalités pour être considéré comme LE convertible professionnel, sans pour autant sacrifier les performances pour cela. Pour près de 1400 euros, vous aurez non seulement droit à un excellent clavier (Ultrabook Keyboard) en plus de votre tablette, mais également à un modem LTE. Malheureusement, la qualité de fabrication et la solidité de son boîtier ne sont pas conformes à nos attentes : il suffit de forcer un peu pour tordre la tablette, qui laissera alors échapper de petits bruits de craquèlement. Voilà qui n'est pas pour nous rassurer sur la qualité de cette tablette. En outre, des écarts irréguliers sont clairement visibles entre les différentes parties qui la composent. La tablette ne peut être branchée au clavier que dans un angle de 120 degrés; pour la transporter, la seule solution sera de l'enlever. Pour des charnières flexibles, il vous faudra vous procurer l'Ultrabook Pro Keyboard, plus cher. L'ancien Helix chauffait beaucoup en charge système, et son système de refroidissement s'était avéré insuffisant pour gérer le développement de chaleur. Ce n'est plus un problème pour son successeur, qui intègre un processeur Intel Core M 5Y71 (Broadwell). Son TDP plus faible fait qu'il chauffe moins, ce qui permet à ce Core M ne tourner sans nécessiter de ventilateur. Malgré ces quelques points faibles, l'Helix 2 nous a fait très bonne impression, grâce à son superbe écran IPS FHD, et à son autonomie (6h36 au test WLAN), notamment.

L'Aspire R13 R7-371T-779K d'Acer est un tout-en-un hybride polyvalent : la même machine peut être utilisée successivement comme tablette, ordinateur portable, et PC multi-mode. Son écran rotatif tourne autour de sa longue charnière, et peut prendre plusieurs positions différentes. Nous avons aimé son châssis haut-de-gamme, au design délicat, mais pas moins solide pour autant. Ses périphériques d'entrée sont tout aussi bons, et satisfera même les professionnels les plus exigeants. Sa polyvalence permet à l'Aspire R13 de concourir en tant que machine de travail. Mais sa configuration RAID-0 à deux SSD, son processeur Core i7 4510U (Haswell) et son écran 2560x1440 pixels vient conforter son positionnement : il se destine aux professionnels qui cherchent un écran tactile 3K (WQHD). Parlons de son écran, justement : il affiche des couleurs éclatantes et naturelles, et bien que très lumineux, nous n'avons constaté aucune opacification notable. 1500 euros, voilà qui peut paraître assez audacieux de la part d'Acer, mais c'est le prix qu'il vous faudra débourser pour vous procurer ce convertible haut-de-gamme et son stylet digitaliseur.

Ni trop grand, ni trop petit, mais au design aussi élégant que celui de la célèbre série Zen : voilà l'objectif poursuivi par l'Asus Transformer Book T300 Chi, 12,5 pouces, et finalement disponible (du moins aux Etats-Unis), un an après son annonce au Computex 2014. Pesant 1,4 kilogrammes (avec dock), il a su nous plaire grâce à la finesse de son châssis, son écran WQHD et sa sortie HDMI. En revanche, nous avons été déçus par son autonomie d'à peine 4 heures. Asus n'a pas doté son dock d'une batterie secondaire, ce qui empêche le T300 Chi d'obtenir des résultats du même acabit que ses rivaux 12,5 pouces, les ThinkPad X250 et Acer Aspire Switch 12, au test WLAN.

Mais le T300 Chi n'est pas exempt de défauts : sa charnière magnétique nous a semblé un peu trop lâche, son dock clavier n'intègre ni ports, ni fonctionnalités supplémentaires, les touches de son clavier s'enfoncent trop peu, ses performances sont limitées sur batterie, et son touchpad nous a paru un peu trop petit. Les professionnels lui préféreront la Surface Pro 3 : même en option, Asus ne propose ni modem WWAN, ni module GPS, ni stylet. Il n'en est pas moins un convertible Windows polyvalent dont on ne peut que louer la qualité de fabrication et l'excellent écran, et qui tourne sans ventilateur.

Le Lenovo ThinkPad Yoga 12 est le plus petit appareil de la nouvelle série ThinkPad, à côté des versions 14 et 15,6 pouces, et possède une charnière à 360 degrés. Les convertibles semblent ne plus être qu'un gadget pour le grand-public : pour Lenovo, il n'y a pas de raison pour que les professionnels n'y aient pas droit. Et il se pourrait bien que le Chinois réussisse son pari avec son modèle 12 pouces, lui qui a su faire parler son savoir-faire pour le doter des bons périphériques d'entrée, et d'un écran qui ne réfléchit pas la lumière, et qui affiche une image de très bonne qualité. Sa dalle IPS Full HD est très lumineuse, ce qui ne l'empêche pas d'offrir un bon contraste. En plus du tactile, vous pourrez utiliser un stylet digitaliseur plutôt utile. Sa batterie n'est pas amovible, mais vous pourrez y accéder, ainsi qu'à d'autres composants internes, en retirant le cache de maintenance au-dessous.

L'un des principaux problèmes de ce convertible, c'est son poids : 1,58 kilogrammes, c'est plutôt lourd pour une tablette lorsqu'on l'utilise à une seule main. Malheureusement, la seule fonctionnalité de sécurité incluse est TPM.

Avec son ThinkPad Yoga 14, Lenovo nous montre sa vision du développement à moyen-terme du marché des ordinateurs portables professionnels : des appareils complets et polyvalents, qui permettent une multitude d'utilisations différentes grâce à une charnière à 360 degrés. En plus de cette version 14 pouces, Lenovo propose également un modèle 15 pouces conçu sur le même modèle. Cette série se distingue grâce à son port de dock, son port HDMI, son trackpoint, son clavier d'excellente facture, et son écran IPS lumineux et au bon contraste.

Le constructeur chinois a tenté de protéger son écran tactile Full HD des reflets, mais son revêtement mat ne parvient pas à les éliminer totalement. Le ThinkPad Yoga n'apporte aucune fonctionnalité de sécurité ou d'interfaces (ex : SmartCard) particulière. Avec son processeur Core i7 5500U (Broadwell) et sa Nvidia GeForce 840M, on peut dire qu'il est prêt à supporter toutes les tâches que vous pourriez lui soumettre. Vendu 1300 euros, il intègre également un SSD, qui contribue fortement à ses excellentes performances système : vous pourrez même vous permettre de jouer un peu. Son boîtier en métal est élégant, mais un peu trop sensible à la pression. Nous regrettons tout de même son poids relativement élevé (1,9 kg), son prix, qui l'est également au vu des composants dont il est équipé, et le manque de ports et de fonctionnalités de sécurité.

L'Acer Aspire Switch 12 SW5-271-61X7 est un hybride : pour être plus exact, c'est une tablette qui, grâce à son dock clavier, peut offrir un peu plus qu'un petit ultraportable. Là où de nombreuses tablettes ont menacé de basculer en arrière lorsqu'elles étaient attachées à leur dock, ce ne fut pas le cas du Switch 12, qui se prémunit de ce danger grâce à une béquille sur la partie tablette. Certes, ledit-pied alourdit la tablette lorsqu'elle est utilisée seule, mais lorsqu'elle est branchée à son clavier, c'est un réel avantage qui lui permet de tenir debout sans risquer de tomber, la rendant plus portable et améliorant son confort d'utilisation.

Nous ne pouvons que louer ses nuisances sonores, inexistantes grâce à son processeur Core M 5Y10C (Broadwell), et ses très bonnes performances systèmes, rendues possibles par la présence d'un SSD en son sein. Son autonomie n'est pas mauvaise, loin de là, mais n'est pas non plus particulièrement bonne. Son excellent clavier, son stick souris, son écran IPS de qualité et la bonne application du concept d'appareil multimode dont il se réclame font du Switch 12 un concurrent sérieux pour une place sur votre bureau, si tant est que vous cherchiez une machine pouvant à la fois servir de tablette ou de support de visionnage pour présentations (grâce à sa béquille). Le seul reproche qu'a pu lui faire notre testeur, c'est son poids relativement élevé (1,45 kg).