Critique complète du PC portable HP EliteBook 850 G1-H5G34ET
Pour la critique originale en allemand, voyez ici.
Tout allait bien jusqu'en 2013 : au sommet de la gamme professionnelle d'HP, on trouvait les EliteBooks 8500-series, monstres de 3 kilos et 15 pouces, indestructibles, qui sacrifiaient la mobilité au profit des performances et de la stabilité.
Mais le marché grand-public n'est pas le seul à avoir changé ces dernières années. De plus en plus d'utilisateurs, même professionnels, cherchent un ordinateur léger et performant, même si c'est au détriment du lecteur optique et de ports anciens. HP suit la tendance avec sa nouvelle série EliteBook 800. Elle se décline en trois modèles : 12 pouces (EliteBook 820 G1), 14 pouces (EliteBook 840 G1) et 15 pouces (EliteBook 850 G1).
Aujourd'hui, nous testons l'EliteBook 850 G1, vendu environ 1000 euros pour la configuration d'entrée de gamme. Malgré le prix, n'attendez pas de merveilles : bien que l'écran Full HD et les deux systèmes d'exploitation (Windows 7 Professionnel et Windows 8 Pro) soient un point à mettre à son actif, le reste des composants matériels est bien modeste. Un Core i5-4200U, 4 Go de RAM et un disque dur de 500 Go. Comme d'habitude avec les ordinateurs professionnels, vous devrez payer quelques centaines d'euros de plus pour un CPU Core i7 ou un SSD.
L'EliteBook 850 G1 a été totalement reconçu, et ne ressemble plus vraiment à ses concurrents, comme le Dell Latitude E6540 ou le Lenovo ThinkPad T540p : il semble appartenir à une nouvelle catégorie de produits. Le Toshiba Tecra Z50 a une orientation similaire, mais nous ne l'avons pas encore testé.
EliteBook 850 G1 (H5G34ET) | EliteBook 850 G1 (F1R09AW) | EliteBook 850 G1 (H5G44ET) |
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Core i5-4200U | Core i5-4300U | Core i7-4600U |
4 GB RAM | 4 GB RAM | 8 GB RAM |
500 GB (HDD) | 500 GB (HDD) | 180 GB (SSD) |
HD Graphics 4400 | Radeon HD 8750M | Radeon HD 8750M |
1920 x 1080 pixels (SVA) | 1920 x 1080 pixels (WVA) | 1920 x 1080 pixels (WVA) |
starting at 1,000 Euros | starting at 1,400 Euros | starting at 1,600 Euros |
Boîtier
Commençons par la première innovation du 850 G1 : le nouveau boîtier, plus fin. Bien que nous ayons mesuré 1,97 kilogrammes, soit 100 grammes de plus qu'annoncé par HP (sûrement à cause du plus gros disque dur), il s'avère très séduisant, avec une hauteur de seulement 21 millimètres. HP lui-même appose la certification Ultrabook sur certaines de ses configurations.
Grâce à l'utilisation de métaux légers, comme l'aluminium et le magnésium, la diète contrainte de la machine n'a pas d'impact négatif sur la stabilité du boîtier. Même en appliquant une pression forte, il ne se tord pas, et le constat est le même en cas de pression concentrée. Les surfaces en métal mates et polies sont à la fois agréable et facilement nettoyables, ce qui renforce le côté haut-de-gamme de l'EliteBook.
Un des autres points positifs est l'écran, très solide, maintenu par deux énormes charnières. Bien que l'ordinateur puisse être ouvert à l'aide d'une seule main, les charnières le tiennent fermement en place, même sur un support instable. Selon HP, le 850 G1 est censé remplir toutes les conditions sur standard militaire MIL-STD-810G, notamment le résistance à l'humidité, aux températures extrêmes, et à d'autres influences de l'environnement. Entre autre, un revêtement en caoutchouc entoure le cadre de l'écran, pour empêcher la poussière de s'infiltrer dans l'espace entre l'écran et le clavier lors du transport.
Reste alors la qualité de fabrication. Outre quelques petits trous qui, pour être tatillon, pourraient être plus petits, l'appareil ne montre une fois encore pas de faiblesses particulières dans ce domaine. Tout bien considéré, HP peut être félicité pour sa performance admirable, qui lui vaut une très bonne note.
Connectivité
Firewire, eSATA, ExpressCard, port série, modem, graveur DVD : la liste des ports dont HP s'est débarrassé par rapport à son prédécesseur est longue. La plupart des utilisateurs, cependant, ne devrait pas avoir de problèmes sur ce point : seuls les plus vieux des ports manquent, surtout que l'EliteBook propose plusieurs alternatives récentes à la place. Ainsi, quatre ports USB 3.0 sont répartis à droite et à gauche de l'appareil, accompagnés de deux ports vidéos (VGA et DisplayPort), et de ports standards, comme un jack stéréo et le Gigabit Ethernet. Nous n'aimons pas beaucoup la place accordée au lecteur de carte mémoire, accessible seulement après avoir soulevé légèrement l'appareil.
La propre station de dock UltraSlim d'HP est utile si les ports proposés ne suffisent pas. Pour 170 euros, vous bénéficierez de plusieurs ports en plus, mais aucun d'entre eux n'est nouveau.
Communication
Le spécialiste du sans-fil Broadcom est à l'origine du module WLAN de cet ordinateur. Le BCM43228 ne supporte pas le dernier standard haute-vitesse 802.11ac, mais seulement les plus anciens standards 802.11a/b/g/n. Vous pouvez utiliser, grâce à la technologie double-bande, les réseaux 2,4 ou 5 GHz, avec un taux de transfert maximal de 300 Mbps (2x2 Dual-Stream). Nos routeur de test bon marché o2 Box 4421) n'a pas parfaitement fonctionné avec le module Broadcom, n'atteignant jamais plus de 65 Mbps. La portée et la stabilité de la connexion nous ont laissé une meilleure impression, mais les performances restent au mieux moyennes.
Bien que le WLAN et le Bluetooth 4.0 soient des standards proposés dans toutes les configurations, le WWAN est offert en option seulement dans certaines d'entre elles. Selon HP, vous pouvez utiliser les versions HSPA+ et LTE, mais aucune d'entre elle n'est actuellement disponible en Allemagne.
Malgré une faible résolution de seulement 0,9 mégapixels, la webcam intégrée prend des photos et vidéos, si ce n'est de qualité, du moins fiables. Nous avons été particulièrement surpris par le faible bruit des photos - en tout cas, par rapport à ses concurrents, qui font bien pire. La bonne qualité audio du microphone sera suffisante pour les logiciels de communication.
Sécurité
Des fonctions de sécurité très complètes ne peuvent être omises dans un appareil professionnel, c'est pourquoi HP les a soignées. En plus des traditionnels lecteur d'empreintes digitales, lecteur SmartCard, et autres puces TPM, on trouve un certain nombre de solutions logicielles : gestionnaire de mot de passe, protection BIOS, disque dur crypté, outil de suppression de fichier sécurisé, et bien d'autres. Plus d'informations sur les fonctionnalités et les avantages de chaque technologie de sécurité sont disponibles dans cet article spécial.
Accessoires
Dans la boîte de l'ordinateur, on ne trouve qu'une alimentation 45 Watts, ainsi qu'un tas de brochures, et plusieurs DVD, des pilotes et de Windows. L'utilisateur a le choix du système d'exploitation : Windows 8 Pro (64 bits) ou Windows 7 Professionnel (64 bits) préinstallé. Il vous faudra, pour mettre à jour, passer par une installation par clé USB ou via lecteur DVD externe.
Le système est étonnamment exempt de bloatware : seules quelques applications comme PowerDVD ou une application webcam accompagnent les outils de sécurité précédemment mentionnés.
Maintenance
Ni tournevis, ni autre outil ne sera nécessaire pour retirer le cache sous le 850 G1. Il consiste en un simple mécanisme de glissement, et les autres constructeurs devraient en prendre de la graine. A l'intérieur, on trouve un emplacement vide pour un second module DDR3, un emplacement pour un SSD M.2 (NGFF 2242) ainsi qu'un emplacement additionnel pour les cartes WWAN - incluant les antennes nécessaires. Chapeau bas, HP ! Le disque dur (haut de 7 millimètres) et la batterie ne sont fixés que par des vis, et sont tout aussi simple à remplacer, seul le ventilateur nécessite de manoeuvrer un peu pour être ôté. Le CPU, comme tous les Haswell ULV, est soudé à la carte mère.
Garantie
Un EliteBook n'est pas un consommable, et comme la plupart de ses concurrents, HP offre une garantie de 3 ans. Elle peut être, moyennant finance, allongée et/ou complétée, la somme dépendant de la configuration choisie. Sans extras, comptez 130 euros pour chaque année supplémentaire.
Périphériques d'entrée
Clavier
Le nouveau clavier chiclet semble être un pas en arrière fait par rapport à son prédécesseur : le clavier numérique, auparavant présent, a disparu, et remplacé par deux épaisses bandes de chaque côté du clavier. Peut-être est-ce dû au boîtier, plus fin (et potentiellement plus flexible) : c'est à coup sûr une grosse perte pour plusieurs utilisateurs. Petit lot de consolation : le rétro-éclairage du clavier à deux niveaux, à LEDs blanches.
Vous aurez peut-être quelques problèmes avec le clavier d'HP, un peu mou, si vous êtes habitués à la frappe ferme d'un ThinkPad. Ajouté à la faible frappe des touches, on obtient un mauvais retour du clavier, ce qui peut être un choix délibéré dans le design. Signalons par ailleurs un problème considérable bien que, d'un côté, il ne soit pas si grave : la zone centrale, qui rebondit légèrement. On ne devrait pas trouver ce genre de choses dans une gamme professionnelle. Excepté cela, la qualité de fabrication nous satisfait pleinement : aucune touche ne fait de bruit (hauteur des touches : 14 millimètres).
Touchpad et TrackPoint
Le touchpad Synaptics est plutôt grand : 10,4 x 6,5 centimètres. Il offre suffisamment d'espace pour naviguer confortablement, et gère des gestes multitouch jusqu'à trois doigts. Les entrées sont reconnues sans délai et avec précision, et il vous est possible de régler les paramètres de la souris selon vos propres besoins. Les deux boutons nous laissent une impression mitigée : leur point de pression est bien défini et suffisamment ferme, mais le léger cliquetis fait tâche.
Une alternative au touchpad : le classique TrackPoint, appelé Pointstick par HP. La surface est concave et structurée grâce à un fin relief en caoutchouc. Il permet une bonne prise et améliore la navigation du curseur lorsque de la précision est requise. Le TrackPoint a deux boutons dédiés également, mais l'épaisseur est moindre, et le cliquetis est moins audible que celui des boutons du touchpad. Malheureusement, aucune fonction de défilement dédiée.
Ecran
Selon la configuration, la dalle 15,6 pouces intégrée par HP est différente, relativement à la résolution (WXGA ou Full HD) ainsi qu'à la stabilité des angles de vue (SVA/WVA, Standard/Wide Viewing Angle). Notre appareil de test est équipé de la version moyen-gamme à 1920x1080 pixels et dalle SVA, promesse d'un rapport qualité-prix raisonnable. Les petites fontes sont nettes et aisément visibles, grâce à la densité de pixels de 141 ppi - une plus haute résolution ne serait pas vraiment utile sur Windows 7, de toute façon.
Un total de 21 gradations permet une très bonne régulation de l'éclairage de l'écran, mais la luminosité minimale aurait pu être un peu plus faible. L'écran atteint une luminosité maximale de 292 cd/m² - correcte - plus que suffisant pour travailler dans des environnements éclairés. Subjectivement, la distribution de la lumière est plutôt bonne, et la baisse mesurée au bas de l'écran n'est pas visible à l'oeil nu. Un plus gros problème : le vacillement de l'image en luminosité moyenne; il semblerait que la fréquence PWN pour assombrir les LED soit trop faible.
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Homogénéité de la luminosité: 75 %
Valeur mesurée au centre, sur batterie: 297 cd/m²
Contraste: 407:1 (Valeurs des noirs: 0.73 cd/m²)
ΔE Color 9.83 | 0.5-29.43 Ø4.91
ΔE Greyscale 11.52 | 0.5-98 Ø5.2
51% AdobeRGB 1998 (Argyll 1.6.3 3D)
54.8% AdobeRGB 1998 (Argyll 2.2.0 3D)
76.2% sRGB (Argyll 2.2.0 3D)
53.5% Display P3 (Argyll 2.2.0 3D)
Gamma: 2.59
La catégorisation par HP de l'écran dans la ligne SVA le suggère déjà : au lieu d'une dalle IPS ou PLS haute-qualité, notre appareil de test est équipé d'une dalle TN bon marché (Chi Mei CMN15C2), bien que les concurrents directs du G1 840, au même prix, ne fassent pas mieux. Le niveau de noir, médiocre (0,73 cd/m²) résulte en un ratio de contraste très moyen, de 407:1, quand les meilleurs écrans du marché atteignent 1000:1 voire plus. Cet inconvénient est toutefois légèrement compensé par le rétroéclairage puissant, qui permet une qualité d'image au moins décente.
L'écran ne convient pas pour l'utilisation d'applications de retouche photo ou de graphisme, du moins sorti d'usine. C'est principalement du fait d'importantes déviations dans les couleurs et l'échelle de gris, avec des résultats DeltaE moyens, de respectivement 9,8 et 11,5. Ces scores sont diminués de moitié après calibration, bien que les couleurs de base, comme le cyan, sont très loin de leurs valeurs optimales. L'espace de couleur est également limité, avec à peine 70% de l'espace du standard sRGB.
Le choix de l'écran importe peu : toutes les dalles de la série de 850 G1 sont équipées d'un revêtement mat, qui réduit les reflets gênants. Combiné à la luminance maximale très haute, il en résulte que vous pouvez utiliser l'ordinateur à l'extérieur, au soleil, sans problèmes.
Nous avons également jeté un oeil à la stabilité des angles de vue, qui n'est pas vraiment un point fort de la dalle TN. Même de légers changements verticaux modifient l'affichage, et les quelques changements de contraste ne peuvent être vus à un angle d'environ 20 degrés. La stabilité est légèrement meilleure horizontalement, mais ne rivalise tout de même pas avec une dalle IPS.
Si vous ne voulez pas payer en plus pour vous munir de la dalle Wide Viewing Angle en option, vous pouvez utiliser un monteur externe. Etant donnée la présence d'un port VGA analogue dont l'image est vive et ne vacille presque pas, un DisplayPort n'est pas requis. Ce port a même une résolution de 1920x1080 pixels.
Performances
Puisque Broadwell risque d'être retardé au quatrième trimestre de 2014, Haswell reste la puce la plus rapide d'Intel dans un futur proche : exceptés quelques changement mineurs au niveau des horloges, rien de nouveau pour les prochains moins. HP n'utilise dans ses nouveaux EliteBook que des puces ULV, dans le cas présent, un Core i5-4200U grand-public. Malgré le TDP faible d'à peine 15 Watts, ce CPU dual-core a une vitesse d'horloge allant de 1,6 à 2,6 GHz (Turbo Boost) et supporte la célèbre fonction Hyperthreading, pour exécuter jusqu'à quatre threads simultanément.
HP utilise la carte intégrée au processeur, la HD Graphics 4400 , qui a 20 unités d'exécutions (EU) de 200 à 1.000 MHz. Certaines configurations embarquent une carte dédiée AMD Radeon HD 8750M (version GDDR5); nous la testerons plus tard dans cette critique.
Comme Lenovo et Dell, HP n'est pas très généreux dans l'entrée de gamme, en termes de mémoire et de stockage. L'EliteBook doit se contenter de 4 Go de RAM et d'un disque dur de 500 Go. La frugale mémoire DDR3L-1600 est contenue dans un seul module, facilitant l'augmentation certes, mais affectant également les performances du GPU, point sur lequel nous reviendrons.
Processeur
L'utilisation de CPU ULV frugaux à vitesse d'horloge moins élevée affecte évidemment les performances. Le Core i5-4200U peut utiliser son Turbo Boost maximal en permanence, à savoir 2,3 GHz en charge maximale et 2,6 GHz si vous sollicitez un coeur, mais les performances ne rivalisent tout de même pas avec celles de son prédécesseur de 2012. Le Core i7-3520M de cette machine testé il y a un moment déjà a un avantage de près de 30% sur le Cinebench R11.5, mais le TDP est, en contrepartie, deux fois plus élevé. L'écart avec l'ordinateur de Dell, le Latitude E6540, disponibles avec différents processeurs quadri-core puissants, est encore plus grand.
Cela signifie que les performances de l'EliteBook sont comparables avec celles d'ordinateurs moins puissants. Des appareils 14 pouces, comme le Lenovo ThinkPad T440s ou le Latitude E7440 , sont des concurrents directs du plus petit EliteBook 840 G1 (test à venir), mais au même niveaux que le 850 G1 en terme de matériel embarqué et de performances. Les deux processeurs, les Core i5-4300U et Core i7-4600U, plus chers, ne devraient apporter qu'un gain de 10 à 20% tout au plus.
Le bridage par le constructeur du processeur à 1,6 GHz sur batterie est regrettable. Cela s'en ressent sur les performances, qui baissent de 30 à 40%. C'est légèrement moins que pour un Core i3-3217U.
Stockage
Au lieu d'un SSD, ou même d'un SSHD, notre appareil de test n'est équipé que d'un disque dur tradition, plus précisément un Hitachi Travelstar Z7K500. Au moins, c'est l'un des disques durs les plus rapides du marché, avec 7.200 rpm, un cache de 32 Mo et des taux de transfert séquentiel d'environ 107 Mo/s (HD Tune). Le temps d'accès de 16,2 millisecondes n'est pas mauvais non plus, du moins si vous ne le comparez pas avec celui de la mémoire flash (0,1 millisecondes, voire moins). Vous trouverez des informations sur l'ajout d'un SSD dans la section Maintenance.
Performances Système
Bien que les performances systèmes pourraient être bien meilleures avec un SSD et 8 Go de mémoire, l'EliteBook reste rapide en pratique. Windows démarre en une minute, et cet ordinateur s'en sort même très bien avec de complexes tâches bureautiques et multimédia. Le test PCMark 7 a résulté en un score de 2.821 points pour le 850 G1, à peu près autant que le Dell Latitude E7440, équipé à l'identique.
PCMark 7 Score | 2821 points | |
PCMark 8 Home Score Accelerated v2 | 2766 points | |
PCMark 8 Creative Score Accelerated v2 | 2530 points | |
PCMark 8 Work Score Accelerated v2 | 4053 points | |
Aide |
Carte graphique
A cause de la bande passante limitée de l'unique barrette de RAM, la HD Graphics 4400 perd près de 25% de performances déjà plutôt limitées. Le GPU est même plus faible que certaines cartes graphiques dédiées d'entrée de gamme, comme la Radeon HD 7550M. Toutefois, la HD 4400 est toujours suffisamment puissante pour faire tourner de simples applications multimédia ou 3D, et même de petits projets de CAD. Elle est également équipée de Quick Sync, une fonctionnalité très pratique et rapide pour le transcodage de vidéos. Ennuyeux : comme pour le CPU, nous avons constaté une baisse de performances sur batterie, parce que la fréquence Turbo est limitée à un maximum de 600 MHz (puissance de l'alimentation : 1000 MHz).
Nous n'avons testé que la version DDR3 de la Radeon HD 8750M en option, et ne pouvons donc donner qu'une approximation des performances de la version GDDR5. Malgré la vitesse d'horloge plus faible, les performances moyennes devraient être légèrement meilleures, et concurrencer une GeForce GT 730M ou 740M.
3DMark 11 - 1280x720 Performance GPU (Classer selon les valeurs) | |
HP EliteBook 850 G1-H5G34ET | |
Dell Latitude E7440 | |
HP ProBook 470 G1 E9Y75EA | |
HP EliteBook 8570p-B6Q03EA-ABD |
3DMark 06 Standard Score | 4074 points | |
3DMark Vantage P Result | 3222 points | |
3DMark 11 Performance | 762 points | |
3DMark Ice Storm Standard Score | 26477 points | |
3DMark Cloud Gate Standard Score | 3582 points | |
3DMark Fire Strike Score | 490 points | |
Aide |
Performances en jeu
Ni la HD Graphics 4400, pas plus que l'EliteBook, n'ont été conçus pour les joueurs, donc cette section sera très courte. Les titres actuels fonctionneront en réglages faibles en en 1024x768 pixels, mais même là, des ralentissements surviendront durant les séquences les plus gourmandes. Cela ne devrait pas poser problèmes aux acheteurs, qui bénéficieront d'assez de puissance pour jouer occasionnellement durant leur pause-déjeune.
Bas | Moyen | Élevé | Ultra | |
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Anno 2070 (2011) | 47.3 | 22 | 13.4 | |
Diablo III (2012) | 45.2 | 25.1 | 20.6 | |
Tomb Raider (2013) | 37.2 | 17.9 | 10.4 | |
Dota 2 (2013) | 39.8 | 25 | 13.1 | |
Total War: Rome II (2013) | 29.1 | 20.7 | 16.5 |
Emissions
Nuisances sonores
Non sollicité, ou en charge légère, le bruit provient surtout du disque dur, et son murmure constant est audible dans les milieux silencieux. Lors de l'accès aux données, on a même mesuré jusqu'à 32,6 dB(A), le prix de la rapidité pour ce disque. Un SSD réduirait le bruit significativement, car le ventilateur ne serait en pratique que peu ou pas utilisé.
Le refroidissement est audible en charge haute, mais le 850 G1 ne devient jamais excessivement bruyant. Preuve de l'efficacité de ce système de refroidissement : les 33,3 dB(A) lors du 3DMark 06 et 36,2 dB(A) lors de notre test stress. Ni le vieil EliteBook 8570p, ni les concurrents comme le Dell Latitude E7440 ne tiennent ici la route.
Degré de la nuisance sonore
Au repos |
| 31.1 / 31.3 / 31.3 dB(A) |
Disque dur |
| 32.6 dB(A) |
Fortement sollicité |
| 33.3 / 36.2 dB(A) |
| ||
30 dB silencieux 40 dB(A) audible 50 dB(A) bruyant |
||
min: , med: , max: Voltcraft SL 320 (à 15 cm de distance) |
Températures
Balayons tout de suite la théorie selon laquelle HP aurait préféré des composants qui chaufferaient beaucoup pour réduire les nuisances sonores. Même en charge maximale, les températures de surfaces ne dépassent en moyenne pas 35-36°C : la limite des 40°C n'est dépassée qu'au niveau du ventilateur. Utiliser cet ordinateur sur vos genoux n'est donc pas un problème.
Evidemment, le processeur Haswell, peu énergivore, y est pour beaucoup : le gros boîtier peut aisément dissiper la chaleur qui en émane (TDP de 15 Watts). Nous avons mesuré une température d'à peine 66°C pour ce Core i5-4200U, après une heure de tests Prime95 et FurMark : ainsi, même durant une chaude journée d'été, aucun risque de bridage soudain. Le GPU peut lui aussi maintenir sa fréquence Turbo à 1.000 MHz, alors le CPU tourne 100 MHz plus haut que sa fréquence nominale de 1,7 GHz.
(+) La température maximale du côté supérieur est de 39.1 °C / 102 F, par rapport à la moyenne de 34.3 °C / 94 F, allant de 21.2 à 62.5 °C pour la classe Office.
(±) Le fond chauffe jusqu'à un maximum de 40.6 °C / 105 F, contre une moyenne de 36.8 °C / 98 F
(+) En utilisation inactive, la température moyenne du côté supérieur est de 24.5 °C / 76 F, par rapport à la moyenne du dispositif de 29.5 °C / 85 F.
(+) Les repose-poignets et le pavé tactile atteignent la température maximale de la peau (33.3 °C / 91.9 F) et ne sont donc pas chauds.
(-) La température moyenne de la zone de l'appui-paume de dispositifs similaires était de 27.6 °C / 81.7 F (-5.7 °C / #-10.2 F).
Speakers
Comme pour d'autres appareils professionnels, HP ne fait pas du système audio sa priorité, intégrant seulement deux faibles enceintes stéréo. Le manque de basses et les distorsions audibles lorsque le volume est élevé caractérise l'expérience sonore, et seules les aiguës nous ont surpris. Nous recommandons l'utilisations d'enceintes externes pour écouter de la musique ou regarder des films, que vous pourrez brancher via le jack stéréo (port combiné).
Gestion de l'énergie
Consommation énergétique
Un bureau Windows oisif consomme, sur notre appareil de test, entre 4,9 et 9,3 Watts, ce qui semble raisonnable au vu des spécifications techniques. La compétition 14 pouces de Lenovo ou Dell est, comme attendu, un peu plus frugal, mais l'EliteBook rayonne face à des ordinateurs 15 pouces sans composants ULV.
Comme la plupart des ultrabooks, la consommation maximale s'élève à environ 30 Watts, selon l'application. Une alimentation compacte 45 Watts suffira donc, mais les configurations avec un GPU dédié AMD utilisent un adaptateur 65 Watts. Cette capacité généreuse fait que, même en charge élevée, vous pouvez charger la batterie.
Éteint/en veille | 0 / 0.3 Watts |
Au repos | 4.9 / 9.1 / 9.3 Watts |
Fortement sollicité |
26.9 / 31.6 Watts |
Légende:
min: ,
med: ,
max: Voltcraft VC 940 |
Autonomie
La batterie 50 Wh est désormais à l'intérieur du boîtier, et fixée par des vis : cela signifie malheureusement que vous ne pouvez la remplacer par un modèle plus puissant - certainement à cause de la place limitée. En fait, c'est tout le contraire : certaines configurations n'ont qu'une batterie de moindre capacité (24 Wh), mais vous pouvez actuellement vous procurer des appareils avec de plus grosses batteries en Allemagne.
Le test d'autonomie en Lecture (mode économie d'énergie, luminosité minimale, WLAN désactivé) a résulté en une autonomie de 8 heures et 22 minutes, un bon résultat dans l'ensemble. Le plus pratique test WLAN (luminosité à environ 150 cd/m²) a donné 6 heures et 11 minutes, soit une journée entière de travail avec un certain nombre de pauses. L'autonomie minimale du test classique Energivore (mode hautes performances, luminosité maximale, WLAN activé) s'est terminé après un peu plus de deux heures, mais gardez en tête les performances limitées sur batterie.
Verdict
HP a décidé de prendre un tout nouveau départ avec l'EliteBook 850 G1 - à voir, maintenant, si les clients applaudiront cette preuve d'audace. Au lieu de composants plus puissants, c'est la mobilité qui est mise à l'honneur : autonomie et poids sont largement améliorés par rapport à l'EliteBook 8570p. Rien n'a changé concernant l'excellente qualité du boîtier : le châssis en métal léger nous convainc toujours autant, grâce à une excellente stabilité, et une fabrication très minutieuse.
Tout cela a cependant un prix, et il faudra faire quelques sacrifices. La consommation réduite d'énergie et les faibles émissions de chaleur du processeur entraînent une réduction des performances, bien qu'elles restent suffisantes pour la plupart des utilisations, en pratique. Vous pouvez, si vous comptez utiliser des applications 3D plus gourmandes, prendre une configuration avec GPU AMD dédié, et, contre un supplément, ajouter de la la mémoire ou du SSD. Vous pouvez même vous-même modifier plusieurs composants, pour économiser de l'argent et personnaliser votre machine.
Le 850 G1 remplit les conditions requises en milieu professionnel grâce à ses fonctionnalités de sécurités, complètes, à ses faibles émissions de chaleur, et à la haute-qualité de ses périphériques d'entrée. Ces derniers pourraient être améliorés sur des détails, par exemple, le clavier qui rebondit, ou le bruit des boutons du touchpad. Un autre point sur lequel il faudrait faire attention : le visible vacillement de l'écran lorsque la luminosité est faible.
Selon nous, les avantages contrebalancent largement les inconvénients, et nous recommandons l'EliteBook. 1000 euros pour une configuration d'entrée de gamme, voilà qui peut paraître énorme, mais la compétition se calque sur ces prix. Une alternative moins chère serait le Lenovo ThinkPad S540, destiné aux utilisateurs semi-professionnels.