Les bactéries créent des briques, des isolants, du mortier et lient le CO2 dans le processus
Les cyanobactéries vivent sur Terre depuis 3,5 milliards d'années. Contrairement à la plupart des autres bactéries, elles sont capables de photosynthèse, ce qui explique leur couleur verte. Dans ce processus, le CO2 est extrait de l'air et lié à la roche par minéralisation.
C'est donc tout le contraire de l'industrie classique des matériaux de construction. Ici, le CO2 est presque inévitablement libéré, que ce soit sous la forme de besoins énergétiques ou lors de processus chimiques. Et au final, vous obtenez des briques, du béton, des matériaux isolants ou le mortier nécessaire pour assembler le tout.
Un groupe de projet entier de l'Institut Fraunhofer, appelé "BioCarboBeton"s'est donc donné pour mission de produire des matériaux de substitution à l'aide de ces cyanobactéries. La roche biogène peut déjà être produite sous différentes formes et avec les propriétés adéquates pour être utilisée dans un large éventail d'applications de construction.
Cibler la croissance des bactéries
Tout d'abord, les cyanobactéries doivent être cultivées dans une solution nutritive. La partie du spectre lumineux qui leur est fournie pour la photosynthèse influence leur métabolisme et donc le produit final.
On ajoute ensuite du calcium, qui est également un composant clé du ciment classique. Le deuxième ingrédient est la charge. Il peut s'agir de sable, mais aussi de gravats de construction ou de fibres renouvelables.
Ils forment l'armature de base sur laquelle les bactéries produisent une pierre solide qui prend la forme souhaitée grâce à la carbonisation du calcium, ce qui, sans surprise, donne du carbonate de calcium. Une deuxième option consiste à placer les bactéries dans une matrice poreuse, qu'elles remplissent ensuite de carbonate de calcium, produisant ainsi une autre pierre solide.
Étant donné que la charge influence en fin de compte la forme et les propriétés, les bactéries peuvent également être utilisées pour produire des matériaux isolants légers ou du mortier, par exemple. Selon les chercheurs, les processus décrits ont déjà été établis et testés. Comme toujours, la mise à l'échelle est maintenant à l'ordre du jour. L'objectif est de produire des quantités praticables. Près de 5 milliards de tonnes de ciment sont consommées chaque année, mais nous pouvons être ambitieux et les cyanobactéries ont de quoi faire.
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