La façade d'une maison rafraîchissante manipule le rayonnement thermique de manière efficace

Un groupe de recherche de l'université de Princeton ( ) s'est penché sur la cause principale du réchauffement des toits et des façades. Le sujet n'est pas nécessairement nouveau et il existe des solutions très anciennes. Il y a plusieurs siècles, on a commencé à blanchir complètement les maisons pour diffuser la chaleur.

Il semble également logique que cette méthode soit efficace. Cependant, le rayonnement de la chaleur se situe en dehors du domaine visible, dans l'infrarouge. La lumière infrarouge peut être ressentie sous forme de chaleur provenant des rayons du soleil ou d'un appareil de chauffage infrarouge. Cette lumière n'est que partiellement impressionnée par les peintures de façade, même si les surfaces claires reflètent souvent mieux la lumière non visible.

En outre, les chercheurs ont pu constater que le réchauffement du toit et le rayonnement se comportent différemment que sur les côtés. En effet, le toit n'est généralement tourné que vers le ciel. Les façades et les murs sont également chauffés par les effets du rayonnement provenant du sol et des maisons environnantes.

Toutefois, contrairement aux toits, la chaleur accumulée ne rayonne guère vers le haut. C'est précisément ce qu'il s'agit de changer en limitant le rayonnement thermique des façades à une petite plage de lumière infrarouge.

Au lieu de la gamme de longueurs d'onde de 2,5 à 40 micromètres, seuls 8 à 13 micromètres sont émis vers l'espace, ce qui correspond à un peu moins de 13 % de l'ensemble du spectre. Le reste de la lumière et son énergie thermique se répartissent entre le sol et les murs des bâtiments, réchauffant ainsi les maisons et les villes. Par ailleurs, la lumière visible a une longueur d'onde de 0,4 à 0,8 micromètre.

Plus étonnante encore que la constatation que seule une bande étroite est idéale pour mieux diffuser la chaleur, la recherche du matériau adéquat. Le polypropylène (PP), par exemple, émet de la chaleur très précisément dans la bande de fréquence souhaitée. On trouve ce plastique un peu partout, des pots de yaourt aux biberons, en passant par les gaines de câbles.

Lors des expériences, des différences de température de plusieurs degrés ont été mesurées par la suite, simplement en raison de l'utilisation d'un plastique largement répandu et du fait que la chaleur qu'il réfléchit peut très bien être rayonnée vers le ciel. En outre, le rayonnement thermique de l'intérieur est également bloqué, ce qui permet de gagner au moins quelques dixièmes de degrés en hiver.

L'utilisation purement passive d'un matériau peu coûteux et disponible en grande quantité est particulièrement remarquable. Selon l'étude, l'effet produit est comparable à la différence entre un toit sombre et un toit peint en blanc - mais maintenant aussi sur les façades.