CheckMag | L'Optimus de Tesla n'est pas encore Prime et c'est très bien ainsi

Vous vous souvenez de l'ASIMO de Honda ? L'Advanced Step in Innovative Mobility était, à l'époque, le premier robot bipède entièrement fonctionnel conçu pour imiter l'interaction humaine.

Le robot pouvait marcher sur deux jambes, monter des rampes, danser, apprendre la langue des signes et reconnaître le visage des gens grâce à des capteurs et à l'intelligence artificielle. Il semblait que l'aube de la robotique grand public était enfin arrivée, mais en 2018, Honda a annulé le projet. L'entreprise a estimé qu'un robot polyvalent serait moins efficace que des machines conçues pour une tâche spécifique.

En 2021, Elon Musk a présenté un homme dansant dans une combinaison de robot et a promis qu'un prototype entièrement fonctionnel verrait le jour l'année suivante, conçu pour effectuer des "tâches dangereuses, répétitives ou ennuyeuses". Il s'agissait d'une annonce importante, éclipsée par un coup de publicité médiocre qui ne faisait que miner la valeur de l'histoire réelle - Tesla construisait un robot polyvalent commercialement viable qui pourrait être un homme à tout faire si l'entreprise était couronnée de succès.

Quelque temps plus tard, les robots ont fait une deuxième apparition sur le salon, cette fois à l'occasion de la présentation de Tesla, le Cybercab de Tesla. "L'Optimus marchera parmi vous", a déclaré Elon Musk, promettant que les robots seraient un jour capables de "tout faire", y compris promener votre chien ou garder vos enfants. Au-delà des questions morales, le robot Optimus a fait une apparition impressionnante. Il a marché, dansé, s'est mêlé aux observateurs et leur a même servi des boissons. Et puis un jour, les illusions se sont effondrées.

Des rapports récents de The Verge et de Bloomberg confirment ce que beaucoup soupçonnaient, à savoir que ces robots très impressionnants s'appuyaient fortement sur des humains pour superviser leurs interactions avec les participants. C'était à nouveau l'homme en costume de robot, jetant une longue ombre de doute sur la véritable histoire, à savoir les progrès que l'équipe a réussi à accomplir en seulement trois ans. La maîtrise d'une locomotion semblable à celle des humains n'est pas à dédaigner, mais au lieu d'en faire la pièce maîtresse du salon, Tesla a opté pour sa routine habituelle de promesses grandioses, cette fois-ci concernant "un avenir où il n'y a pas de pauvreté".

La voix de la raison nous dit que Tesla ne devrait pas avoir de grandes visions de l'avenir alors qu'elle se heurte constamment à des nids-de-poule assez importants à l'heure actuelle. Pourtant, ses échecs ne font pas d'elle une mauvaise entreprise. Le seul changement qui devrait intervenir le plus tôt possible est le suivant : Tesla devrait commencer à être plus honnête et plus réaliste sur ce qu'elle peut faire, et sur ce qu'elle ne peut pas faire.