Des organoïdes hépatiques viables imprimés en 3D ouvrent la voie à l'expérimentation personnalisée de médicaments et à la régénération des dommages causés par les toxines

Le domaine futuriste de l'impression 3D d'organes, ou "bio-impression", se développe à pas de géant. Qu'il s'agisse de (oreilles prothétiques imprimées en 3D) ou de (orthèses intelligentes pour le traitement de la scoliose), l'impression médicale gagne en popularité et le dernier succès de la recherche de l'université d'Utrecht en est la preuve. Dans le cadre d'une percée de la bio-impression volumétrique, les scientifiques ont réussi à créer de minuscules morceaux de foie capables de remplir leurs fonctions d'élimination des toxines de la même manière que l'organe hépatique du corps humain. Au lieu d'utiliser des buses, comme c'est le cas avec les méthodes traditionnelles de bioimpression en 3D qui consistent à superposer des échafaudages et des hydrogels imprégnés de cellules, ce qui risque d'endommager mécaniquement les cellules pendant le processus de dépôt, l'équipe de recherche a utilisé la lumière.

Le motif lumineux est projeté sur des récipients contenant un hydrogel photosensible transparent qui renferme des "organoïdes" de cellules souches imitant le foie. La principale avancée en matière d'impression volumétrique réside dans l'utilisation d'un produit de contraste courant - l'iodixanol - qui rend les cellules transparentes et permet au motif lumineux de l'impression 3D de traverser, de modifier et de regrouper les organoïdes au lieu d'être dispersé et de perdre en résolution. Cette méthode s'est avérée bénéfique non seulement en raison de l'absence de contrainte mécanique sur les cellules hépatiques, mais aussi parce qu'elle est beaucoup plus rapide que l'impression traditionnelle par buse.

Grâce à la bioimpression 3D volumétrique, les chercheurs de l'université d'Utrecht ont réussi à créer les 12 structures imitant le foie que vous voyez dans l'image d'en-tête ci-dessus en seulement 180 secondes. Ces organoïdes hépatiques sont capables de désintoxiquer les impuretés, tout comme leur homologue humain. Les minuscules lamelles de foie artificiel "ouvrent de nouvelles perspectives pour la médecine régénérative et pour le développement de nouveaux modèles spécifiques aux patients afin d'étudier de nouveaux médicaments contre les maladies du foie", explique le Dr Riccardo Levato, professeur associé à l'université d'Utrecht.