Critique complète du PC portable Acer Aspire V5-552PG-X809
Pour la critique originale en anglais, c’est ici.
Ces derniers temps, Acer ne manque pas de lancer sur le marché des modèles ultrafins à écran tactile sous Windows 8. Et bien qu’ils ne peuvent prétendre à la dénomination Ultrabook pour des raisons diverses (absence de SSD, processeurs AMD au lieu des processeurs Intel, etc…), ces modèles sont parmi les favoris sur la liste des candidats des acheteurs à la recherche d’un ultraportable à prix abordable. Il y a tout juste quelques semaines, nous vous avions préparé une courte critique de l’Acer Aspire V7-582P-6673, un Ultrabook à processeur Core i5. L’autonomie était impressionnante, le tout pour 650 euros. Mise à part l’autonomie, cet Aspire nous avait convaincus par son design intéressant, ses bonnes performances en bureautique et en jeu, et enfin sa chauffe contenue. Nous n’étions par contre que peu demandeur de son écran aux performances peu honorables, de son encombrement important et son clavier anémique.
Mais que faire si votre intérêt se porte plus sur les performances 3D que sur l’autonomie ? L’Aspire V5-552PG-X809 est l’une des tout dernières offres sur le marché, intégrant un APU quad-core AMD A10-5757M, un système double carte graphique Radeon HD 8650G + 8750M, 8 Go de mémoire vive et un disque dur 1 To d’une épaisseur de 7mm. Son prix est de 800 dollars, une version française n’étant pour l’instant pas disponible, nous ne pouvons dire si la machine sera proposée à 600 euros. La configuration met l’accent sur les performances en jeu grâce à une carte graphique dédiée tout en gardant la dimension élancée et la finesse d’un Ultrabook. Mais les changements faits vont-ils porter leurs fruits ?
Châssis
Le boitier de l’Aspire V5-552PG ressemble à s’y méprendre à celui de son frère jumeau sous Intel. Pourtant il y a quelques différences, le châssis est fait majoritairement en plastique, avec quelques touches d’aluminium brossé sur le capot de l’écran et le dessus de la base (une seule pièce d’aluminium couvrant le repose-poignets et le contour du clavier, donnant à l’ordinateur un aspect raffiné malgré une conception destinée à faire baisser au maximum les coûts). S’il semble ne pas pouvoir résister à une petite chute, la rigidité de la base est correcte par l’absence de petits espaces qui peuvent s’avérer bien périlleux (ce qui est par exemple le cas des boitiers incluant un lecteur optique). Le dessous du boitier semble assez robuste malgré l’utilisation de plastique, les quatre patins en caoutchouc font leur travail tout en surélevant légèrement la machine lorsque celle-ci est posée sur une surface plane en dur pour permettre une meilleure ventilation. Les plastiques utilisés ici ne sont pas ceux du V7-582P, Acer a échangé le plastique au toucher doux et agréable contre un plastique au toucher plus dur et brut. Le cadre de l’écran semble bien moins durable que le reste de la machine, il plie facilement sous une pression modérée et montre alors des distorsions d’image.
En ce qui concerne les charnières, bien qu’elles semblent plutôt solides, elles ne peuvent tenir fermement l’écran lorsque l’utilisateur tape sur le clavier, un défaut dont nous nous sommes déjà plaints sur les modèles précédents de la gamme Aspire V. Couplé à un écran brillant qui reflète tel un miroir, le phénomène devient rapidement gênant en présence de sources de lumière. Problème qui nous amène à vous en parler d’un autre : la rigidité de l’écran tactile n’est pas exemplaire, taper sur celui-ci provoque une distorsion de ses coins (ondulation).
Le V5-552PG est aussi un peu plus lourd que le V7-582P, affichant sur la balance un poids de 2,288 kg. Nous avions pointé ce détail dans notre conclusion du test du V7 (un Ultrabook plutôt lourd et large), ici la critique est à relativiser en raison de l’utilisation d’un processeur standard d’un TDP de 35W : il faut bien dissiper la chauffe provoquée. Pour un ordinateur sans lecteur optique, les dimensions du V5 sont plutôt larges : 379 x 257 x 24mm.
La maintenance est entièrement possible sur le V5-552PG, mais peu pratique. L’accès aux composants internes se fait après avoir retiré dix-sept vis Phillips qui retiennent la trappe de maintenance. Heureusement une fois cela accompli, tout est quasiment accessible, de la batterie interne à la mémoire vive en passant par le disque dur.
Connectivité
L’assortiment de ports du V5-552PG est identique à celui des modèles récents de la gamme V5. Il y a ainsi un total de trois ports USB dont un seul en USB 3.0, et deux sorties vidéos (HDMI et VGA via l’Acer Convert Port). Le VGA est disponible qu’avec un adaptateur externe. Etrangement, le câble n’est apparemment pas disponible à l’achat pour l’instant. La FAQ du support Acer ne précise pas si l’utilisation d’un câble DisplayPort et d’un appareil compatible permettait d’avoir l’affichage de l’image. La réponse obtenue était plus ou moins « peut-être mais nous vous le garantissons pas ». Ils nous été indiqués qu’aucun dommage ne peut être causé en essayant cette configuration : pourquoi ne pas tenter de votre côté vu le faible coût des adaptateurs génériques.
Nos critiques restent les mêmes que celles formulées pour son frère dopé à la technologie Intel en ce qui concerne le placement des ports, dans la mesure où tous les ports se trouvent à l’arrière de la machine, il n’y a qu’un port USB 2.0 de chaque côté, une prise audio et un lecteur de cartes SD.
Communication
Le V5-552PG embarque un module WiFi de chez Qualcomm Atheros, la AR5BWB222 bi-band 2 x 2 Wireless-N, une carte aux performances solides lors de nos tests. La puce inclut une connectivité Bluetooth 4.0 pour des liaisons sans fil de courte portée. Qualcomm Atheros fournit aussi le contrôleur Gigabit Ethernet, la AR8171/8175. Le port pour l’Ethernet est situé à l’arrière de l’appareil. Autre périphérique utile, une webcam HD est présente dans le cadre de l’écran. Le rendu est lui ainsi sujet au grain, mais le travail est au moins accompli.
Accessoires
Si certains ordinateurs portables de la gamme Aspire sont livrés avec un adaptateur Converter Port, ce n’est pas le cas de notre V5-552PG. On trouvera par contre dans la boite l’habituelle alimentation de taille moyenne délivrant 90W en courant alternatif (provenant de LiteOn). La garantie est une garantie standard limitée de 12 mois, couvrant les pièces et la main d’œuvre. A noter qu’un retour en usine est nécessaire pour toute réparation.
Périphériques d'entrée
Clavier
Le clavier lui est identique à celui que nous avions préalablement testé avec la version Intel du V5-552PG. Dans un design chiclet, il comprend un pavé numérique intégral sur le côté droit. Les touches n’ont pas de bords surélevés, elles sont entièrement plates. Point positif, elles sont plutôt bien espacées et de tailles très confortables. Point négatif et revers de la médaille, l’extrême faible course des touches entraine de fortes chances d’erreurs de frappe. Néanmoins, les touches émettent un léger craquement une fois enfoncées ce qui aide dans un certain degré l’utilisateur dans sa tape. Mieux que rien, cela vous permettra à apprendre le fonctionnement de ce clavier avec le temps.
Le clavier est rétroéclairé, qualité à souligner même si le système ne possède qu’un seul niveau d’éclairage.
Pavé tactile
Le pavé tactile est fourni par Elan : surface douce et confortable, mais surtout généreuse. Le pavé tactile s’acquitte correctement de son travail dans nos tests (la version du pilote installé est 11.6.23.203), reconnaissant aisément les gestes multitouch dont il se dit compatible. Il est ainsi possible de défiler une page via deux doigts joints, ou de zoomer sur une page en écartant deux doigts. Les boutons clic droit et clic gauche ont disparu pour s’intégrer directement dans la surface tactile : c’est ce qui en fait un Clickpad. Nous avons expérimenté quelques erreurs de détection de ces clics de la part du pavé tactile : mais il ne s’agit là que de notre seule critique à son propos. De nouveaux pilotes pourraient peut-être améliorer encore un peu plus l’expérience utilisateur en éliminant au mieux ces problèmes.seul niveau d’éclairage.
Ecran tactile
Nous vous avons gardé le meilleur pour la fin en ce qui concerne les interfaces d’entrée : l’écran tactile de 15,6 pouces du V5-552PG. Celui-ci est dit multitouch et reconnait jusqu’à 10 points de pression différents. Dans la pratique, il n’a eu aucun mal à différencier les dix doigts pourtant posés simultanément, ni à interpréter les gestes multitouch usuels de toutes les sortes. Après avoir connu l’expérience des ordinateurs à écrans tactiles, il est bien difficile de revenir à un PC classique. Et le V5 ne fait que confirmer ce sentiment.
Ecran
Les mauvaises nouvelles commencent ici : si l’écran tactile est exemplaire pour ses fonctionnalités de reconnaissance digitale, le reste de ses attributs est bien moins flatteur, au mieux le qualifierons-nous de médiocre. C’est une résolution HD toute standard de 1366x768 pixels qui a été retenue, donnant ainsi une densité de 100,5 points par pouce : pas très affriolant quand on sait que la concurrence dans la gamme des Ultrabook joue plutôt sur le terrain des 170 PPP voire plus. Comme presque tous les écrans tactiles, celui de l’Acer est brillant, une finition vantée par les fabricants pour le gain en luminosité et en contraste en environnement lumineux. De manière subjective, cela ne nous a pas du tout semblé le cas, bien au contraire : l’écran nous a apparu bien sombre, avec des couleurs délavées, des noirs grisonnants. Un autre défaut que nous n’avons pas pu réussi à photographier, une bande horizontale près du coin inférieur gauche de l’écran semble persistante. Nous avons connu bien mieux chez Acer sur des modèles plus couteux… s’il vous faut absolument un écran tactile, prenez donc le temps de considérer les sacrifices à faire.
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Homogénéité de la luminosité: 87 %
Valeur mesurée au centre, sur batterie: 194.4 cd/m²
Contraste: 388:1 (Valeurs des noirs: 0.501 cd/m²)
ΔE Color 12.23 | 0.5-29.43 Ø4.92
ΔE Greyscale 13.51 | 0.5-98 Ø5.2
38% AdobeRGB 1998 (Argyll 1.6.3 3D)
Gamma: 2.49
Une fois n’est pas coutume, nos mesures confirment nos impressions de départ. Avec une luminosité moyenne à peine supérieure à 193 cd/m², la dalle du V5-552PG est même légèrement plus sombre que celle du V7-582P (202 cd/m²). D’un autre côté, le contraste est meilleur avec un ratio de 388:1 grâce à une valeur des noirs de 0,501 (contre respectivement 225:1 et 0,913 pour le V7). L’homogénéité de la luminosité est plutôt bonne avec un taux de 87%. Il n’y pas de coins visiblement plus clairs ou plus sombres qu’un autre.
Avec une couverture du spectre de couleurs sRGB de seulement 55%, la fidélité des couleurs reste un des gros points faibles inchangés depuis notre critique du V7. Un chiffre plutôt bas auquel vous devriez prêter attention s’il fallait faire de ce V5 votre outil de travail où la précision des couleurs est un point crucial.
CalMAN 5 ne fait que remuer le couteau dans la plaie : avec un DetlaE 2000 moyen de 12.23, le V5 n’a tout simplement pas été conçu dans le but d’afficher une image fidèle à la réalité.
A l’extérieur, le V5 montre de grandes difficultés à rendre une image visible dans la majorité des cas. La première raison : la luminosité bien trop faible. La seconde : la finition brillante de l’écran. Il est vrai que nous avions mis en avant le contraste, mais celui-ci ne nous est d’aucune utilité en conditions externes. Et quand bien même si ce qui était affiché à l’écran était visible, il vous aurait fallu faire avec le manque de rigidité de la vitre de l’écran tactile : poser son doigt crée une dépression qui se traduit par des ondulations, comme si l’écran vibrait de lui-même. Mal de crâne en perspective. Ce phénomène aggrave encore plus l’illisibilité du contenu affiché en faisant onduler les reflets. En bref, laisser donc la machine à la maison ou au bureau.
Pour finir, que dire des angles de vision ? L’écran est respectable pour sa stabilité à l’horizontal, mais il en est rien à la verticale : au-delà de 30°, les couleurs et la luminosité pâtissent des caractéristiques des dalles TN d’entrée de gamme : délalvment des couleurs et inversion de la luminosité. Mais ceci ne devrait pas proposer de problème dans les tâches basiques usuelles.
Performances
La gamme Acer Aspire V5 series comprend une large offre en matière de chipsets et de processeurs badgés Intel ou AMD. Rien que pour la sous-référence V5-552, il y a neuf configurations distinctes parmi lesquelles choisir. Le modèle le moins onéreux (479 dollars) est construit autour du processeur accéléré APU AMD A8-5557M. La machine que nous avons sous la main comprend elle un processeur accéléré APU quad-core AMD A10-5757M d’une fréquence nominale de 2,5GHz, capable d’atteindre les 3,5GHz via le mode Turbo Core si les conditions sont réunies (dissipation de la chauffe suffisante). L’APU a un TDP de 35W soit en d’autres termes, une conception énergétique standard.
Nos tests synthétiques dans nos critiques précédentes n’ont jamais eu la chance de pouvoir mettre à l’épreuve un A10-5757M. Si les performances ne feront pas tourner des têtes, elles restent acceptables pour le commun des mortels. Le seul point noir sur le tableau vient de la concurrence : Intel est capable de concevoir des puces ultrabasse tension dont la puissance rivalise avec les performances du A10… pour un TDP de moitié moins.
Pour ce qui est de la mémoire vive, le V5-552PG-X809 se voit flanqué d’une quantité de 8 Go DDR3 tournant à 1600 MHz dispatchée en deux modules, de quoi satisfaire la plupart des clients. Comme tout membre de la gamme V qui se respecte, 4 des 8Go installés sont soudés à la carte mère. Au maximum, ce sont donc 12 Go qui peuvent être installés sur le V5.
Nous avons lancé une séance de 3DMark 11 avec la machine en mode batterie pour voir s’il y avait des variations de performances à rester loin de la prise secteur. Le résultat, de seulement 1443 points, était 43% inférieur au score obtenu avec l’appareil branché. D’autres itérations de 3DMark 11 et d’autres tests ont confirmé ce comportement.
Enfin, DPC Latency Checker n’a trouvé aucun problème quant aux capacités de l’ordinateur à assurer un flux audio/vidéo en temps réel stable.
Processeur
Les résultats varient grandement entre deux tests, mais une chose est sûre : le processeur accéléré APU AMD A10-5757M affiche des performances du même ordre de grandeur que son prédécesseur le A10-4600M. Les chiffres sont quasiment identiques dans tous les tests où le processeur joue un rôle essentiel, de légères variations sont visibles et imputables aux améliorations dont est doté le A10-5757M. S’il fallait comparer la puce de Sunnyvale à une puce Intel, ce serait l’Intel i3-2328M qui est quelque peu plus lent sous Cinebench, mais considérablement plus rapide sous SuperPi et wPrime.
Performances globales
Nous avons fait appel à PCMark pour évaluer les performances globales de l’ordinateur. Mais avec l’utilisation d’un disque dur mécanique classique, nous ne nous attendons pas à des scores de l’ordre des Ultrabooks classiques équipés en SSD (ou avec un cache SSD). Le verdict de PCMark 7 est décevant avec un score de seulement 2051 : mais cela reste un score théorique, l’ordinateur étant plutôt fluide dans la pratique. PCMark Vantage donne un score tout aussi moyen, avec un total de 5143 points.
Afin de vous faire une petite idée, les Ultrabooks avec SSD titillent facilement les 3500 points sous PCMark 7. Les scores sont habituellement encore plus hauts… Même l’Aspire V7-582P-6673 arrive à 3841 points en combinant un disque dur relativement lent de 5400 tours par minute à un cache SSD de 20 Go.
PCMark Vantage Result | 5143 points | |
PCMark 7 Score | 2051 points | |
Aide |
Appareils de stockage
Le disque dur livré avec une unité de test est un Western Digital Slim WD10SPCX 1 To 5400 TPM, un disque dur rapide pour une vitesse de rotation relativement lente. C’est aussi le tout premier disque dur de 1 To d’une hauteur de 7mm : si vous songez à mettre à niveau le stockage, pensez à prendre un SSD ou un disque dur compatible, d’une épaisseur de 7mm. Le disque dur délivre un débit moyen de 80,8 MB/s sous HD Tune, un score honorable pour une vitesse de rotation de 5400 TPM.
Carte graphique
Après tous les compromis concédés précédemment, c’est sur terrain de jeu que l’Aspire V5-552PG-X809 brille. Son système graphique à double carte graphique AMD Radeon HD 8650G + 8750M s’appuie sur 2 Go de mémoire vive dédiée : prometteur pour un ordinateur de cette taille. Nos tests synthétiques confirment nos conjectures, la solution retenue est bien plus puissante qu’une carte graphique intégrée : 2515 points sous 3DMark 11 et 8173 points sous 3DMark 06. Le V5 promet surement deux fois les performances d’une Intel HD Graphics 5000 : il n’y a là, pas photo.
Face à ses concurrents armés de la même carte graphique dédiée, le V5-552PG n’est pas comparable puisque la technologie à double carte graphique permet de distinguer positivement ses performances de ceux de ses concurrents : la solution HD 8650G + 8750M est de 50 à 90% plus rapide que les Samsung Series 5 530U4E-S02DE, Acer Aspire E1-572G, et Dell Inspiron 15-3521-0620. Le fossé est moins prononcé sous 3DMark Vantage (20%). Si le CPU et le reste de l’équipement sont un peu plus poussifs, ralentissant la carte graphique, il n’empêche que le tout donne d’excellents résultats avec des scores 3DMark 11 supérieurs de 30 à 66%. Le V7-582P-6673 et sa carte graphique intégrée Intel HD Graphics 4400 ne peut arriver à la cheville : 6204 et 964 sous respectivement 3DMark06 et 3DMark11.
Dans la pratique, la théorie reste vraie. Sous Diablo III, il est possible de pousser les détails en Haut et la résolution à 1366x768 pixels et garder un jeu fluide (55,8 images par seconde, contre 35 avec le V7-582P). Sous Starcraft 2, les choses se corsent un peu plus avec 35 images par seconde, mais cela reste bien au-dessus des 24 images par seconde du V7. En clair, le V5-5520G prouve qu’il est capable de satisfaire les joueurs occasionnels, du moment que ces derniers restent à côté d’une prise électrique.
3DMark 03 Standard | 25323 points | |
3DMark 05 Standard | 9722 points | |
3DMark 06 Standard Score | 8173 points | |
3DMark Vantage P Result | 7297 points | |
3DMark 11 Performance | 2515 points | |
Aide |
Bas | Moyen | Élevé | Ultra | |
---|---|---|---|---|
StarCraft 2 (2010) | 126 | 47 | 35 | |
Diablo III (2012) | 93 | 68 | 56 |
Nuisance sonore et chauffe
Nuisance sonore
Au repos, le V5 est presque inaudible avec 32,6 dB(A). Il suffit de donner une légère charge aux composants pour obtenir un volume audible de 37 dB(A) jusqu’à atteindre un niveau impossible à ignorer de 48 dB(A). De manière assez intéressante, l’inclusion d’une carte graphique dédiée n’a que peu modifier le comportement du système de refroidissement hérité du V7 (respectivement d’une nuisance sonore de 36.6 dB(A) et 45.9 dB(A)).
Degré de la nuisance sonore
Au repos |
| 32.4 / 32.6 / 32.8 dB(A) |
Fortement sollicité |
| 37.3 / 48 dB(A) |
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30 dB silencieux 40 dB(A) audible 50 dB(A) bruyant |
||
min: , med: , max: BK Precision 732A (à 15 cm de distance) |
Chauffe
Les choses sont différentes en ce qui concerne les températures relevées : à charge, la température moyenne sous l’ordinateur est de 41,3° C, soit presque 6° C de plus que pour le V7. Le V5 pousse l’expérience utilisateur aux limites du confort. Nous avons mesuré une valeur maximale sous la machine, vers l’arrière au milieu : 57,4° C! 13° C de plus que le V7. L’ordinateur en lui-même reste plutôt chaud même au repos en fait. Même sans rien faire, nous avions mesuré une température inconfortable de 44,6°C sous la machine.
Heureusement, même si tout devient un tantinet chaud, l’air est confiné à l’arrière de la machine, laissant le repose-poignets confortable (32°C) même à pleine charge. Il en est de même des alentours du clavier. Cela veut dire que l’ordinateur devient réellement désagréable à utiliser que s’il est utilisé sur les genoux dans ces conditions. Mais avec des températures au repos plus élevées que la moyenne, nous devrions plutôt dire dans toutes les conditions.
(-) La température maximale du côté supérieur est de 54.6 °C / 130 F, par rapport à la moyenne de 36.1 °C / 97 F, allant de 21.4 à 281 °C pour la classe Subnotebook.
(-) Le fond chauffe jusqu'à un maximum de 57.4 °C / 135 F, contre une moyenne de 39.4 °C / 103 F
(±) En utilisation inactive, la température moyenne du côté supérieur est de 34.6 °C / 94 F, par rapport à la moyenne du dispositif de 30.8 °C / 87 F.
(+) Les repose-poignets et le pavé tactile sont plus froids que la température de la peau avec un maximum de 31.8 °C / 89.2 F et sont donc froids au toucher.
(-) La température moyenne de la zone de l'appui-paume de dispositifs similaires était de 28.3 °C / 82.9 F (-3.5 °C / #-6.3 F).
Test de torture
Nous soumettons tous les systèmes qui passent sur les bancs de Notebookcheck à un test de torture pour analyser leur capacité à répondre à une très lourde charge.
A pleine charge, le processeur ne présente aucun bridage de sa fréquence nominale qui reste verrouillée sur 2510 MHz. Il semble ainsi que le Turbo Core n’ait aucun effet sur ce système par manque de dissipation de la chauffe, mais il n’y a au moins aucun phénomène de throttling/autobridage. Au tour de la carte graphique d’être torturée : si le processeur voit sa fréquence surcadencée à 3,2GHz via le Turbo Core, la fréquence du GPU reste stable aux alentours de 775MHz.
En soumettant les deux composants à une charge maximale, nous obtenons une fréquence du processeur de 3,2GHz et de 650 MHz pour la puce graphique. Pour confirmer ces résultats, nous avons laissé la machine sous notre un test de torture de 100% pendant une heure, puis lancé directement après une séance de 3DMark 11 : 2589 points, soit un score concordant qui n’a rien d’alarmant.
Haut-parleurs
Conformément à nos expériences passées de la gamme Aspire V, les quatre haut-parleurs montés sous la machine sont étonnamment capables, rendant un volume plus que correct sans distorsion, avec une reproduction plutôt fidèle des basses fréquences. Chacune des deux paires de haut-parleurs à l’avant de la machine a deux pilotes, permettant un son riche et dynamique. Les haut-parleurs sont spécialement remarquables lorsque l’ordinateur est posé sur une surface dure.
Autonomie
Les modèles les plus récents des gammes Aspire V7 et Aspire V5 que nous avons pu tester donnèrent d’excellents résultats en matière d’autonomie loin de la prise électrique, avec une mention spéciale au V5-573G qui réussit à atteindre plus de 7 heures d’autonomie en navigation internet. Ce dernier s’appuyait sur un processeur Haswell, une batterie de 53 Wh et la technologie nVidia Optimus.
Ce n’est pas le cas de la variante sous AMD que nous testons ici : les 7 heures et 55 minutes sont tenus, mais au repos (Option d’alimentation « Economie d’énergie », luminosité au minimum, tous les modules sans fil éteints, et test Battery Eater Reader). A pleine charge, il faudra se contener au mieux d’1 heure et 12 minutes (Option d’alimentation « Performances élevées », luminosité au maximum, tous les modules sans fil allumés, et test Battery Eater Classic).
Le plus intéressant reste notre test en situation réelle, qui simule une navigation internet au moyen d’une luminosité portée à 50% et de l’option d’alimentation « Utilisation normale ». Seulement 4 heures et 26 minutes, pas un nouveau record pour les annales mais un résultat correct.
Verdict
L’Acer Aspire V5-552PG-X809 est visuellement très proche de son demi-frère dopé à la technologie Intel. Presque le même châssis, beaucoup de parties en commun avec le modèle haut de gamme. Qu’importe, nous apprécions toujours l’esthétique retenue. La bonne surprise se situe au niveau de la précision de l’écran tactile et des haut-parleurs surprenants. Mais les écarts se creusent dès lors que nous prêtons un peu plus attention aux entrailles du modèle testé : l’APU AMD A10 et la carte graphique dont le potentiel n’est plus à démontrer influent grandement positivement ou non sur l’autonomie, les performances en bureautique et les performances graphiques.
Ce n’est pas que ce PC n’est pas compétent, au contraire, il est capable de faire tourner des jeux modernes avec les paramètres mis sur Moyen : plutôt convaincant pour ses dimensions relativement réduites. Le problème est que ce n’est que le seul point sur lequel il se démarque réellement de la concurrente, le reste est tout sauf impressionnant. Le clavier qui est rétroéclairé est bien moyen, l’écran est un désastre à lui tout seul et les charnières plient à la plus petite vibration (en appuyant avec son doigt sur l’écran tactile par exemple). L’autonomie n’attire pas non plus de mention spéciale à son sujet. En quelques mots, l’ordinateur n’a rien de spécial par rapport aux autres.
Bien qu’il ne soit pas un mauvais choix pour le prix demandé, il y a sur le marché des options plus intéressantes, et ce dans la famille même des Acer, voire de la même gamme. Jeter un coup d’œil à l’Aspire V7-582P-6673 pourrait rapidement vous en convaincre : le surcoût n’est que 50 dollars. Pour 100 dollars de plus, vous aurez même droit à un très bon écran Full HD 1080p. Le V5-552PG a un certain nombre de qualités, mais face à ce que propose la concurrence, il n’y en a pas assez pour que nous vous le recommandions les yeux fermés.