Critique complète de la Tablette Microsoft Surface Pro 4 (Core m3)
Pour le test original en anglais, voyez ici.
Certains considèrent que les tablettes 2 en 1 de Microsoft, les Surface, ont dopé les ventes d'ordinateurs portables de la concurrence; pour d'autres, au contraire, elles les ont fait chuter. Une chose est sûre, en tous les cas : elles ont su faire parler d'elles. A l'heure où l'innovation et l'inspiration cristallisent les attentes des utilisateurs, les ingénieurs de Microsoft ont mis les bouchées doubles pour mettre sur pied un concept neuf et, à bien des égards, vraiment original, qui a initié un vent de changement dans le monde de l'ordinateur personnel. Vous avez besoin d'une tablette ? D'un ordinateur portable ? Pourquoi pas les deux à la fois ?
Malgré ce qu'elles ont le mérite d'apporter, de l'avis général, les Surface ont encore beaucoup à faire pour prétendre à la qualification d'Ultrabook de haut-rang. Mais sa force se situe à un tout autre niveau : la Surface ne cherche pas à n'être qu'un excellente Ultrabook, mais également une tablette plus que convenable. Comme de nombreux appareils 2-en-1 récents, la Surface doit résoudre l'épineux problème de la cohabitation de deux types d'appareil radicalement différents, en l'arrangeant du mieux que possible. Pour cela, Microsoft a décidé de récupérer les points forts de l'univers tablette, à savoir, un grand écran tactile brillant, un silence presque total en utilisation, un poids-plume pour rendre son appareil transportable, et même, un stylet digitaliseur en option. Le tout en conservant une pure base de PC.
Les processeurs devenant de plus en plus efficients, la réunion de ces deux concepts d'appareils technologiques, autrefois si disparates, devient de plus en plus fréquente. Et depuis l'arrivée des Surface sur le marché, durant leurs trois années d'existence (nous en sommes désormais à la quatrième génération), l'accent n'est plus tant mis sur une recherche constante de meilleures performances, mais plutôt sur la réduction des dimensions et du poids des machines, pour améliorer leur portabilité, ainsi que sur la réduction de leur consommation énergétique. La Surface Pro 3 en fut la preuve formelle, s'il en fallait une : tant son poids que sa taille avaient été significativement revus à la baisse par rapport à son itération précédente. Mais malgré l'ingéniosité de son concept, elle n'était pas exempte de défauts : citons la limitation de ses performances (et ses fortes émissions de chaleur) en charge système élevée, son clavier, très perfectible, la quasi-impossibilité de l'utiliser sur les genoux et l'absence totale de possibilité de maintenance et de réparation.
Bien que la Surface Pro 4 soit, à peu de choses près, identique à sa grande soeur en termes de taille et de poids (pour être exacte, elle est légèrement plus petite, et plus légère), elle poursuit sur sa lancée, à savoir la recherche de l'efficience et de la portabilité. Mais Microsoft a également pris le parti d'élargir également les options proposées aux utilisateurs : des versions dotées de CPUs Core i5 et i7 haut-de-gamme sont toujours proposées, qui ont été mis à jour vers l'architecture Skylake d'Intel, mais une version plus bas-de-gamme nous a intrigué. Il s'agit d'une configuration embarquant un Intel Core m3-6Y30 CPU (au TDP de seulement 4.5 W) à refroidissement passif. Elle semble se positionner comme une concurrente directe aux tablettes modernes, dotées de systèmes de refroidissement similaires, dans le but pour la firme de Redmond de conquérir encore plus de parts de marché.
Notre exemplaire de test est justement l'un de ces modèles : la version d'entrée de gamme de la Surface Pro 4, vendue à un prix public conseillé de $899 (contre les $799 que coûtait la moins chère des SP3), et dotée d'une Intel Core m3-6Y30 CPU, de 4 Go de RAM LPDDR3 bicanale, et d'un SSD NVMe de 128 Go. Nous analyserons en outre la nouvelle Type Cover et le nouveau Surface Pen. Aurions-nous sous les yeux LA tablette capable de remplacer un ordinateur ?
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Boîtier
L'un des aspects de la Surface Pro 3 sur lequel nous n'avions presque rien à redire était sa qualité de fabrication. La Surface Pro 4 en est, sur ce point, la digne héritière : son design est élégant, pratique et original. Son boîtier en magnésium est tout aussi protecteur que confortable, sa finition est presque lisse au toucher, et ses angles légèrement incurvés vers l'opposé de l'écran en améliorent la prise à deux mains. Nous avons également apprécié la discrète mais non moins élégante sortie d'air qui traverse son arrête supérieure et la moitié de ses arrêtes latérales. Vraiment, nous avons affaire ici à un bel appareil. Seule ombre au tableau : le bouton de démarrage (arrête supérieure) n'est pas suffisamment ferme, et joue un peu au toucher.
Ne pesant que 774 grammes, cette tablette est très aisément portable. Elle n'atteint pas les 712 g de l'Apple iPad Pro, mais la différence n'étant que de 9%, on le lui pardonnera. La SP4 est plus légère que la Surface Pro 3, qui pesait 810 grammes. Elle est également légèrement plus fine (8.5 mm contre 9.1 mm pour la SP3). Pourquoi ? Cela s'explique par l'absence d'un ventilateur pour le refroidissement, et par la capacité réduite de sa batterie (38.2 Wh contre 42.2 Wh).
Nous nous intéresserons plus en détails à la nouvelle Type Cover plus tard : pour l'heure, contentons nous de constater qu'avec cet accessoire indispensable, la Surface Pro 4 atteint un poids de 1.08 kg. C'est moins que les 1.276 kg du Dell XPS 13-9343 touch, ou encore que le kilo et demi d'une Microsoft Surface Book, mais la différence n'est pas flagrante (le XPS ne pèse que 15% plus lourd : au vu de leur poids respectif, la différence est à peine perceptible). Le Surface Pen (22 grammes) est négligeable, en termes de poids. Avec sa Type Cover, la Surface Pro 4 mesure 14.3 x 292 x 207 mm, dimensions à mettre en face de celles du XPS 13 (18.5 x 304 x 200), qui possède un écran 13.3 pouces, donc plus grand. L'écran 12.3 pouces de la Surface Pro 4 n'est plus petit que celui du XPS que d'un pouce (l'écran de la SP3 mesurait 12.0 pouces), du fait de la réduction de son contour.
Cette tablette n'est pas sensible à la flexion, et semble relativement solide. Une torsion ferme pourrait probablement l'endommager, mais en utilisation quotidienne, surtout si l'on prend en compte la protection supplémentaire que constitue la Type Cover, la Surface Pro 4 devrait survivre sans trop de difficultés. Son support arrière ajustable n'a pas été modifié par rapport à la version précédente : il faut dire que son implémentation à l'époque de la SP3 était globalement satisfaisante. Il maintient fermement l'appareil en place, grâce à des charnières très efficaces, et une conception robuste, malgré sa finesse.
Mais encore une fois, bien qu'ayant récupéré tous les points forts du design de la Surface Pro 3, la SP4 a également pris de ses faiblesses. Ainsi, malheureusement, toute possibilité de remplacer ou de mettre à niveau certains éléments matériels est nulle. La tablette ne peut pas être ouverte, et même si elle avait pu l'être, on doute que des pièces de remplacement spécifiques soient en vente.
Connectivité
La Surface Pro 4 n'a pas plus de ports que sa prédécesseur : sa connectique n'a pas bougé d'un iota, de même que l'agencement desdits ports, à une exception. En effet, le switch volume est passé dans la partie supérieure de l'appareil (près du bouton de démarrage), alors qu'il se trouvait auparavant sous le jack audio. Nous aurions toutefois apprécié la présence d'au moins un second port USB 3.0 : sur ce point, la Surface Pro est clairement désavantagée par la nature du concept de semi-tablette qu'elle incarne. Le mini-DisplayPort et le port micro-SD sont également utiles, mais s'il fallait distinguer un des ports parmi les autres, ce serait le port SurfaceConnect (port de charge combiné) : on peut y connecter un Surface Dock (vendu séparément) pour faire de cette tablette un véritable ordinateur portable.
Communication
La Surface Pro 4 intègre la même puce sans-fil que sa grande soeur, une Marvell AVASTARD Wireless-AC 2x2 dual-band compatible Bluetooth 4.0. Une fois encore, aucun problème de connectivité n'est à signaler : ses vitesses de transfert sont similaires à celles de la plupart des ordinateurs portables.
Intéressons-nous aux caméras : le module avant est toujours le même modèle 5 MP qu'avant, quoiqu'il intègre désormais les fonctionnalités de Windows Hello, ainsi que la possibilité de se connecter par reconnaissance faciale. La caméra arrière est passée à 8 MP, et la qualité des couleurs qu'il capture semble avoir été améliorée, bien que les clichés restent assez ternes. Bien qu'elle soit loin de rivaliser avec les appareils photos des smartphones haut-de-gamme récents, elle a au moins passé le stade de "passable".
Garantie
La Surface Pro 4 est couverte par une garantie limitée d'un an.
Accessoires
L'alimentation fournie est encore plus facilement transportable qu'auparavant : elle ne pèse plus que 134 g. Malheureusement, le chargeur qui accompagnait notre exemplaire de test ne fonctionnant pas, nous avons dû nous procurer une alimentation de Surface Pro 3 pour pouvoir utiliser la SP4. On peut connecter l'alimentation via un port magnétique situé à droite de la tablette (lorsqu'on la tient droite), le même port que celui de la Surface Pro 3.
Surface Pen
La Surface Pro 4 est désormais vendue avec le nouveau Surface Pen (prix public conseillé : $59.99, contre $49.99 pour les anciennes versions), totalement reconçu par Microsoft. Pour commencer, il est plus long de 10 mm, et pèse un tout petit peu plus lourd (20 g contre 18 g pour l'ancien modèle). Les deux boutons qui ornaient sa face ont été fusionnés en un seul (caché), qui est intégré à une longue bande traversant toute sa longueur, et située du côté opposé au clip du stylet. Finies les piles type 319 : le Surface Pen est désormais animé par une unique pile AAAA. Enfin, le tissu de rangement du stylet n'est désormais plus nécessaire : ce dernier se colle à la tablette magnétiquement, et semble bien plus fortement attaché qu'auparavant.
Ce stylet N-Tryg supporte désormais 1024 points de pression (contre 256 auparavant), ce qui lui permet d'interpréter les entrées bien plus précisément. Le taux de rafraichissement est relativement correct, quoiqu'on perçoive un léger délai, en pratique. Le bouton supérieur d'effacement est toujours présent, qui permet, si l'on clique deux fois dessus, de lancer OneNote quasi-instantanément. La pointe du stylet a été modifiée, elle aussi, et apporte un peu plus de friction qu'auparavant, rendant l'écriture plus naturelle que jamais. Elle est d'ailleurs remplaçable, bien que nous ne nous soyons pas vu fournir de points supplémentaires pour les essayer. En conclusion, le nouveau Surface Pen a tout d'une mise à jour majeure, très appréciable : les changements apportés à son concept par Microsoft peuvent être qualifiés d'intelligents.
Cette nouvelle version du Surface Pen est compatible avec les Surface Pro 3 et Surface 3, par ailleurs.
Type Cover
La Type Cover de la SP4 ($129.99) a été améliorée : c'est là l'une des principales améliorations apportées par Microsoft par rapport à la Surface Pro 3. Il est intéressant de constater que la nouvelle cover a toujours la même taille que l'ancienne (seul son poids a augmenté, de 298g à 306g) : les utilisateurs d'une SP3 peuvent donc l'adopter sans avoir à changer de tablette.
Et ils le devraient ! La nouvelle cover intègre un bien meilleur (et plus grand) duo clavier/touchpad, ce qui résulte en une réduction de l'espace entre le clavier et la tablette. Elle est désormais bien plus confortable d'utilisation, et plus élégante. En outre, elle protège très bien l'écran de la SP4 de tout dommage éventuel. Le système de connexion magnétique au port de dock de la tablette a été réutilisé, et fonctionne toujours aussi efficacement. Nous aurions toutefois préféré que cette cover soit directement incluse à l'achat de la SP4, comme le Surface Pen l'est désormais. Nous croyons difficilement que la plupart des utilisateurs veuillent une Surface Pro 4 sans clavier, surtout au vue des améliorations apportées.
Surface Dock
Nous n'avons pas reçu de Surface Dock (PPC $199) pour le test de cet appareil. Mais vous trouverez les impressions de Steve "Chippy" Paine à son sujet dans la vidéo ci-dessous.
Périphériques d'entrée
Clavier
Le clavier de la nouvelle Type Cover de la Surface Pro 4 est tout bonnement excellent. Les touches s'enfoncent un peu plus, et offrent un meilleur retour, pour une expérience de frappe facilitée. Sa surface est lisse au toucher et confortable : elle inspire la même impression de qualité que certains Ultrabook haut-de-gamme. Le clavier en lui-même a été élargi, ce qui a permis d'espacer un peu plus certaines des touches les plus utilisées, avec pour conséquence une réduction du nombre d'erreurs d'entrées et une amélioration de la vitesse de frappe. Aucune des touches les plus importantes n'a été significativement réduit, et certaines, comme Shift, Tab ou Entrée, ont même été agrandies. La nouvelle implémentation des touches fléchées les rend également plus faciles d'utilisation.
Nous nous étions plaint du fait que la Type Cover de la Surface Pro 3 émettait un bruit creux à chaque frappe, qui pouvait déranger les personnes autour de l'utilisateur. Sa petite soeur fait mieux, sur ce point, bien que le problème ne soit pas totalement résolu (il serait impossible de le faire totalement disparaître sans revoir sa conception de zéro, avec une base bien plus solide, bien plus lourde et bien moins protectrice en métal ou en plastique).
La Type Cover permet de placer la tablette dans deux positions : soit à plat sur une table, soit debout, légèrement inclinée (grâce à la connexion magnétique sur l'arrête inférieure de la tablette), cette dernière position permettant une frappe plus ergonomique. Mais chacune d'entre elles a ses avantages et ses inconvénients. Utiliser la tablette debout (reposant sur son pied) avec le clavier à plat sur une table est plus confortable, mais rend ce dernier plus bruyant, et un peu plus rebondissant en son centre.
En conclusion, la nouvelle Type Cover et son clavier sont l'une des améliorations majeures de la Surface Pro 3 comparée à la Surface Pro 3... Ces derniers seront ravis de savoir qu'ils peuvent en profiter sans avoir à racheter une nouvelle tablette.
Touchpad
Le nouveau touchpad de la Type Cover de la SP4 a été considérablement amélioré : il est désormais 30% plus grand qu'auparavant, reléguant les anciennes covers de Surface Pro au rang de naines. Appréciable, d'autant qu'en plus, outre tous les avantages qui découlent de sa nouvelle taille, il est tout aussi agréable à utiliser que celui de la Type Cover de la SP3. Ses boutons intégrés sont confortables et efficaces, bien qu'ils ne puissent rivaliser avec des boutons physiques séparés. Cela n'empêche pas le glisser-déposer de fonctionner relativement bien, ni les gestes d'être parfaitement reconnus. Nous le répétons : même si vous n'avez pas l'intention de passer à la nouvelle version de la Surface Pro, vous pourriez vraiment vouloir investir dans cette nouvelle Type Cover.
Ecran tactile
Enfin, évidemment, parlons de son écran tactile 10 points : il fonctionne, comme toujours, très bien.
Ecran
Du fait d'une réduction notable de la taille du contour de l'écran, la Microsoft Surface Pro 4 possède désormais un écran de 12.3 pouces, soit 0.3 pouces de plus que la Surface Pro 3. Sa résolution a également été revue à la hausse, passant de 2160x1440 à 2736x1824, pour un densité de pixels de 267 PPI (à peu près autant que les 264 PPI de l'iPad Air 2 de 2014). Comme la grande majorité des écrans tactiles de tablettes, la dalle de la Surface Pro 4 est très brillante, ce qui n'est pas pour réduire les reflets de la lumière. Mais, en tous les cas, son écran est indéniablement superbe : lumineux, au riche contraste, et aux couleurs vives.
|
Homogénéité de la luminosité: 92 %
Valeur mesurée au centre, sur batterie: 389.2 cd/m²
Contraste: 1441:1 (Valeurs des noirs: 0.27 cd/m²)
ΔE Color 3.61 | 0.5-29.43 Ø4.92
ΔE Greyscale 3.8 | 0.5-98 Ø5.2
97% sRGB (Argyll 1.6.3 3D)
63% AdobeRGB 1998 (Argyll 1.6.3 3D)
69% AdobeRGB 1998 (Argyll 2.2.0 3D)
96.6% sRGB (Argyll 2.2.0 3D)
67.5% Display P3 (Argyll 2.2.0 3D)
Gamma: 2.16
Microsoft Surface Pro 4, Core m3 | Microsoft Surface Pro 3 | Apple iPad Air 2 2014 | Dell XPS 13-9343 | Microsoft Surface Book Core i5 | |
---|---|---|---|---|---|
Display | -6% | 3% | -1% | ||
Display P3 Coverage | 67.5 | 63.6 -6% | 72 7% | 67 -1% | |
sRGB Coverage | 96.6 | 88.8 -8% | 96 -1% | 95.8 -1% | |
AdobeRGB 1998 Coverage | 69 | 65.6 -5% | 71.6 4% | 68.9 0% | |
Response Times | -6% | ||||
Response Time Grey 50% / Grey 80% * | 46 ? | 48.4 ? -5% | |||
Response Time Black / White * | 31 ? | 32.8 ? -6% | |||
PWM Frequency | 50 ? | ||||
Screen | -23% | -8% | -5% | 14% | |
Brightness middle | 389.2 | 355.3 -9% | 423 9% | 367.3 -6% | 430.9 11% |
Brightness | 392 | 338 -14% | 427 9% | 372 -5% | 410 5% |
Brightness Distribution | 92 | 91 -1% | 92 0% | 77 -16% | 93 1% |
Black Level * | 0.27 | 0.33 -22% | 0.61 -126% | 0.178 34% | 0.254 6% |
Contrast | 1441 | 1077 -25% | 693 -52% | 2063 43% | 1696 18% |
Colorchecker dE 2000 * | 3.61 | 4.72 -31% | 2.86 21% | 5.92 -64% | 2.06 43% |
Greyscale dE 2000 * | 3.8 | 6.53 -72% | 2.37 38% | 4.79 -26% | 2.22 42% |
Gamma | 2.16 102% | 2.17 101% | 2.43 91% | 2.42 91% | 2.13 103% |
CCT | 5969 109% | 6707 97% | 6941 94% | 7013 93% | 6520 100% |
Color Space (Percent of AdobeRGB 1998) | 63 | 59.37 -6% | 88 40% | 63 0% | 64 2% |
Color Space (Percent of sRGB) | 97 | 96.4 -1% | 96 -1% | ||
Moyenne finale (programmes/paramètres) | -15% /
-18% | -8% /
-8% | -1% /
-3% | 2% /
8% |
* ... Moindre est la valeur, meilleures sont les performances
Nous avons mesuré une luminosité moyenne de 391.6 cd/m², soit 15% de plus que la Surface Pro 3 (338 cd/m²), mais un peu moins que la Surface Book (410.2 cd/m²). Le XPS 13-9343 Touch (371.9 cd/m²) la talonne, tandis que l'Apple iPad Air 2 (426.6 cd/m²) prend la tête du classement (mais une courte tête, d'environ 9% pour être exacts). Il n'empêche que le résultat de la SP4 est excellent, la rendant parfaitement utilisable dans des lieux lumineux, quoique son écran soit de type brillant. Ses 92% de distribution de la lumière indiquent, quant à eux, une répartition quasi-uniforme de la lumière sur toute sa surface.
Nous avons également pu déterminer une valeur de noir de 0.27 cd/m² pour son écran, soit un contraste de 1441:1 : un excellent résultat, bien qu'assez loin des 2063:1 du XPS 13-9343 ou des 1696:1 de la Surface Book. En revanche, c'est bien plus que les 1077:1 de la Surface Pro 3, et largement mieux que les 693:1 de l'iPad Air 2.
Notre analyse des couleurs qu'il affiche nous a permis de conclure à une couverture de l'espace de couleurs sRGB à hauteur de 93%, ce qui est un très bon score. C'est évidemment tout autre chose à l'AdobeRGB 1998, qui n'est couvert qu'à 63%. La Samsung Galaxy Tab S2 9.7 obtient 98% à l'AdobeRGB, et dispose de toutes les tablettes concurrentes sur ce point. L'Apple iPad Air 2, pour sa part, couvre cet espace de couleurs à 88%. La SP4, si l'on met de côté ces deux dernières tablettes qui font la course en tête, fait tout de même bien mieux que la SP3, qui ne couvrait l'espace de couleurs sRGB qu'à 79%.
Du fait de problèmes techniques, veuillez noter que dans les images de comparaison ci-dessous, la Surface Pro 4 est représentée par la toile filaire.
CalMAN 5 nous indique que plusieurs points ont été améliorés, par rapport à la SP3, mais tout n'est pas encore parfait. Le DeltaE de l'échelle de gris et les moyennes de ColorChecker ont diminué, s'établissant respectivement à 3.8 et 3.61 (contre 6.53 et 4.72 auparavant). Son Gamma Total (2.16) est presque identique à celui de son prédécesseur (et presque optimal, la valeur idéale étant de 2.2), et sa moyenne CCT (5969) démontre qu'il tend vers les couleurs chaudes (la SP3 avait obtenu 6707). Mais ces déviations restent relativement raisonnables, et la SP4 reproduit bien plus fidèlement les couleurs que nombre de tablettes concurrentes.
Temps de réponse de l'écran
↔ Temps de réponse noir à blanc | ||
---|---|---|
31 ms ... hausse ↗ et chute ↘ combinées | ↗ 6 ms hausse | |
↘ 25.2 ms chute | ||
L'écran souffre de latences très élevées, à éviter pour le jeu. En comparaison, tous les appareils testés affichent entre 0.1 (minimum) et 240 (maximum) ms. » 82 % des appareils testés affichent de meilleures performances. Cela signifie que les latences relevées sont moins bonnes que la moyenne (21 ms) de tous les appareils testés. | ||
↔ Temps de réponse gris 50% à gris 80% | ||
46 ms ... hausse ↗ et chute ↘ combinées | ↗ 17.2 ms hausse | |
↘ 28.8 ms chute | ||
L'écran souffre de latences très élevées, à éviter pour le jeu. En comparaison, tous les appareils testés affichent entre 0.165 (minimum) et 636 (maximum) ms. » 77 % des appareils testés affichent de meilleures performances. Cela signifie que les latences relevées sont moins bonnes que la moyenne (32.9 ms) de tous les appareils testés. |
Nous avons ajouté deux tests à la liste de ceux que nous faisons subir aux appareils que nous recevons : le MLI (ou Modulation de Largeur d'Impulsion) et les temps de réponse de l'écran. En luminosité minimale, nous n'avons mesuré aucune MLI pour la Surface Pro 4 : son écran devrait donc offrir un confort d'utilisation égal, peu importe le niveau de luminosité configuré.
Mise à jour 01/12/2015 : un de nos lecteurs nous ayant rapporté avoir eu des problèmes de scintillement/MLI avec sa SP4, nous nous sommes penchés sur la version Core i5, en mettant à jour ses pilotes. Nous avons alors également constaté un scintillement à 50 Hz, à moins de 50% de luminosité et sur batterie. Il ne semble pas que nous ayons affaire à une MLI classique, mais plutôt à une autre forme de scintillement.
Les temps de réponse mesurés se sont avérés plutôt élevés : nous avons enregistré des temps de montée/chute noir/blanc de 6 ms / 25.2 ms, et de montée/chute gris à gris de 17.2 ms / 28.8 ms.
En extérieur, la SP4 est très confortable d'utilisation à l'ombre, grâce à son excellent contraste et à sa forte luminosité. Mais dans des zones plus éclairées, il est bien plus difficile de distinguer le contenu de l'écran, du fait de la finition brillante bord-à-bord de sa dalle en verre. Ses angles de vue, même les plus obtus, sont parfaitement stables : on pouvait s'y attendre, de la part d'un écran IPS.
Performances
La Surface Pro 4 existe en différentes configurations, allant d'un processeur Intel Core m3-6Y30 à un Core i7. Et quoique l'on puisse varier les versions, ce n'est pas totalement à l'envi : l'unique modèle doté d'un CPU Intel Core m3 n'intègre que 4 Go de RAM et 128 Go de stockage. Les configurations Core i5 existent avec 4, 8 ou 16 Go de RAM, et 256 ou 512 Go de stockage. La version Core i7 à 16 Go de RAM est la seule à être équipée d'un SSD 1 To. Les prix débutent à $899 pour la version Core m3, et montent jusqu'à $2.699 pour la Core i7. Ces prix n'incluent pas la Type Cover.
Notre configuration de test est la moins chère du programme : un Intel Core m3-6Y30, 4 Go de ARM et 128 Go de stockage SSD NVMe. C'est également la seule à être dotée d'un système de refroidissement passif : toutes les autres versions possèdent un ventilateur, et sont donc un peu plus épaisses et plus lourdes. Elle intègre 4 Go de mémoire vive LPDDR4-1866 MHz bicanale, permettant à toutes les configurations de bénéficier des mêmes avantages.
Assez étonnamment, les performances ne sont pas limitées lorsque l'appareil n'est pas branché au secteur : nous avons relancé le 3DMark 11, et obtenu un score de 1351, soit plus qu'au premier lancé. D'après LatencyMon, le streaming de flux audio et vidéo en temps réel ne devrait poser aucun problème à la Surface Pro 4.
Processeur
D'après nos analyses préliminaires, le Core m3-6Y30 devrait afficher des performances comparables à celles d'un Core i3-5010U, mais nous n'avons encore jamais eu l'occasion de tester un appareil équipé par lui, jusqu'à aujourd'hui. Nous n'avons donc aucun point de comparaison direct. Le m3-6Y30 est issu de la nouvelle architecture Skylake d'Intel : il s'agit d'un SoC bicoeur, cadencé à 0.9 - 2.2 GHz (double coeur : max 2.0 GHz), et gravé en 14 nm. Avec un TDP de 4.5 W, il est significativement moins énergivore que la version la plus bas de gamme de la Surface Pro 3, qui intégrait un Core i3-4020Y, au TDP de 11.5 W.
Il apparaît clairement que Microsoft a dû faire des concessions pour parvenir à ce résultat, mais à quel point ? Dans les benchmarks continus de longue durée, la différence avec un CPU 15W doté du Turbo Boost est flagrante. Autrement, le Core m3 de la SP4 fait mieux que le Core i3-4020Y du modèle le moins puissant de la SP3 (qui était encore doté d'un système de refroidissement passif !). La raison en est que le Core i3 dont nous vous parlons ne supporte pas le Turbo Boost, là où les fréquences d'horloge dynamiques du m3 peuvent atteindre jusqu'à 2.2 GHz (comme noté plus haut). Ajoutons à cela son TDP et l'espace libre, utile thermiquement parlant, et on obtient un Core m3 bien meilleur qu'un i3 dans la plupart des scénarios.
Et la SP4 sait en tirer profit. Là où le Core i3-4020Y n'atteignant en moyenne qu'un score médiocre de 1220 secondes au Super Pi 32M, le Core m3 de la Surface Pro 4 obtient 898 secondes seulement. Même constant au wPrime 1024m, où le Core i3 ne dépassait pas les 1118 secondes, alors que le m3 atteint les 788 secondes. Bien sûr, le m3 n'est pas en mesure de rivaliser avec des processeurs Core i5 plus puissants : l'i5-4300U de la Surface Pro 3, par exemple, obtient respectivement 671 et 491 secondes au Super Pi et au wPrime, soit un résultat significativement meilleur de 25% et 38%. Pas de miracle ici, simplement une meilleure implémentation du Turbo Boost.
Intéressons-nous aux tests multithreads, maintenant. Au Cinebench R11.5 xCPU 64 bits, le Core m3 obtient un score de 2,27 points. C'est bien plus que les 1,6 points du Core i3-4020Y, mais moins que les 2,77 (+22%) du Core i5 de la Surface Pro 3, ou des 3,42 (+51%) obtenus par la Surface Book.
Cinebench R10 | |
Rendering Single CPUs 64Bit (Classer selon les valeurs) | |
Microsoft Surface Pro 4, Core m3 | |
Microsoft Surface Pro 3 | |
Dell XPS 13-9343 | |
Microsoft Surface Book Core i5 | |
Rendering Multiple CPUs 64Bit (Classer selon les valeurs) | |
Microsoft Surface Pro 4, Core m3 | |
Microsoft Surface Pro 3 | |
Dell XPS 13-9343 | |
Microsoft Surface Book Core i5 |
Super Pi Mod 1.5 XS 32M - 32M (Classer selon les valeurs) | |
Microsoft Surface Pro 4, Core m3 | |
Microsoft Surface Pro 3 | |
Dell XPS 13-9343 | |
Microsoft Surface Book Core i5 |
* ... Moindre est la valeur, meilleures sont les performances
Et par rapport aux autres tablettes, comment s'en sort-elle ? Si les benchmarks que nous utilisons ne sont utilisables que sous Windows, nous pouvons tout de même examiner les tests navigateur pour avoir une meilleure idée du rapport entre la Surface Pro 3 et sa concurrence. Voyez dans le tableau ci-dessous.
Octane V1 - Total Score (Classer selon les valeurs) | |
Microsoft Surface Pro 4, Core m3 | |
Apple iPad Air 2 2014 |
Peacekeeper - --- (Classer selon les valeurs) | |
Microsoft Surface Pro 4, Core m3 | |
Apple iPad Air 2 2014 | |
Apple iPad Mini 4 |
* ... Moindre est la valeur, meilleures sont les performances
Performances système
Dans ce domaine, mieux vaut s'intéresser au domaine de l'utilisation pratique, quotidienne, qu'aux performances générales du système en tant que performances potentielles brutes. Subjectivement, la Surface Pro 4 ne laisse ressentir aucune lenteur quelle qu'elle soit : les programmes s'exécutent promptement, les installations sont rapides, et il ne faut que quelques secondes à la tablette pour entrer/sortir de veille.
Pour mettre des chiffres sur ce qui n'étaient que de simples impressions, nous avons utilisé PCMark. La SP4 y obtient un plutôt bon score de 4274, indicateur de performances convenables, et ce, malgré les résultats du XPS 13-9343 Touch (4934, +15%), et de la Surface Book (5135, +20%). Il est important de souligner que ces scores sont d'excellents scores, et que, bien qu'ils soient battus par leurs concurrents plus musclés, la SP4 notamment a sacrifié une petite partie de ses performances au profit d'un système de refroidissement passif de très bonne facture, et d'un TDP de seulement 4.5 W, qui limite son SoC.
PCMark 7 Score | 4274 points | |
PCMark 8 Home Score Accelerated v2 | 2426 points | |
PCMark 8 Creative Score Accelerated v2 | 2968 points | |
PCMark 8 Work Score Accelerated v2 | 3186 points | |
Aide |
PCMark 7 - Score (Classer selon les valeurs) | |
Microsoft Surface Pro 4, Core m3 | |
Microsoft Surface Pro 3 | |
Dell XPS 13-9343 | |
Microsoft Surface Book Core i5 |
PCMark 8 | |
Home Score Accelerated v2 (Classer selon les valeurs) | |
Microsoft Surface Pro 4, Core m3 | |
Dell XPS 13-9343 | |
Microsoft Surface Book Core i5 | |
Creative Score Accelerated v2 (Classer selon les valeurs) | |
Microsoft Surface Pro 4, Core m3 | |
Dell XPS 13-9343 | |
Microsoft Surface Book Core i5 | |
Work Score Accelerated v2 (Classer selon les valeurs) | |
Microsoft Surface Pro 4, Core m3 | |
Dell XPS 13-9343 | |
Microsoft Surface Book Core i5 |
Périphériques d'entrée
Les SSDs NVMe sont très prometteurs pour l'avenir de l'ordinateur portable, mais n'ont pas encore totalement fait leurs preuves : leur vitesse en écriture, et, parfois, leur consommation d'énergie, sont influencées négativement par leur implémentation. Ce fut le cas lors de notre test du XPS 13-9350 (il y a quelques semaines), mais nous en attendons autant du Samsung MZFLV128 de notre Surface Pro 4.
Et c'est effectivement le cas. Notre benchmark AS SSD affiche une vitesse de lecture séquentielle de 795.84 Mo/s, et une vitesse de lecture 4K-64 de 465.23 Mo/s, soit, dans les deux cas, plus que les 493.72 Mo/s (-38%)et 358.34 Mo/s (-23%) de la SP3. Sur la vitesse en écriture, en revanche, nos mesures montrent l'inverse : nous avons obtenu 72.12 Mo/s en écriture séquentielle, et 42.01 Mo/s en 4K-64 (contre 303.05 Mo/s et 215.04 Mo/s pour la SP3, respectivement). La SP3 est donc à peu près 4 à 5 fois plus rapide que sa petite sœur, ce qui est étonnant, étant donné les avantages que la technologie NVMe est censée apporter. Il est intéressant de constater que ces limitations ne concernent pas la Surface Book, pourtant dotée de disques NVMe, et qui marque 2712 points à l'AS SSD, soit bien mieux que les Surface Pro 3 (965) et 4 (896). Espérons qu'une mise à jour du firmware puisse régler ces problèmes*. Les résultats obtenus au CMD 3.0 indiquent, pour leur part, de bien meilleurs résultats en écriture, ce qui nous fait pencher pour la thèse du problème logiciel. Pour plus de détails, référez-vous au tableau ci-dessous.
Mise à jour (11/13/15): Une solution à ce problème a été trouvée après la publication de cette article. Le fait d'installer le driver Samsung NVMe trouvé sur le site officiel permet de corriger les vitesses 4K dans l'AS SSD, et améliore légèrement les performances au CrystalDiskMark. Nous avons donc mis à jour notre base de données.
Performances graphiques
Bien que la SP3 intègre une puce graphique, handicapée par une tendance à s'auto-limiter en charge système élevée, la SP4 semble être bien plus apte en la matière, et ce, en étant équipée d'une Intel HD Graphics 515 bien plus efficiente. Au 3DMark 2013 Ice Storm, nous avons atteint un excellent score de 42405 (légèrement inférieur aux 46293 (+10%) du XPS 13-9343 et aux 49514 de la Surface Book (+18%)). C'est en tous les cas bien meilleur (30%) que ce qu'avait fait la SP3, avec ses 29229 points. Même constat sur Fire Strike, où la SP3 n'affichait qu'un timide 483, là où la SP4 crée la surprise avec un très joli 74°. C'est presque autant que les 746 du XPS 13-9343, mais bien évidemment, la NVIDIA GeForce 940M de la Surface Book fait la course en tête, avec 1886 points (+155%).
3DMark 06 Standard Score | 7733 points | |
3DMark 11 Performance | 1344 points | |
3DMark Ice Storm Standard Score | 42046 points | |
3DMark Cloud Gate Standard Score | 4604 points | |
3DMark Fire Strike Score | 740 points | |
Aide |
Bas | Moyen | Élevé | Ultra | |
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BioShock Infinite (2013) | 52.4 | 26.93 | 22.66 | |
Metro: Last Light (2013) | 30.41 | 18.21 | 9.02 |
Emissions
Nuisances sonores
La version de la Surface Pro 4 dotée d'un Core m3 intègre un système de refroidissement passif (contrairement aux versions plus musclées) : il est donc presque totalement silencieux. Presque, car on entend malgré tout un très léger bruit électrique sortir du coin supérieur droit de l'appareil.
Températures
Cette partie du test est critique : en effet, la version Core m3 de la Surface Pro 4 n'est pas dotée d'une sortie d'air, par laquelle tout l'air chaud pourrait quitter la machine. En prenant en compte la différence de température de notre laboratoire (+ 6,5°C par rapport au test de la Surface Pro 3), nous avons obtenu une température moyenne ajustée d'environ 33,7°C sur la face avant et de 34,9°C sur la face arrière de la SP3. Les résultats obtenus par la SP4 sont plus élevés que ces températures ajustées, respectivement de 37,8°C et 36,9°C. Des pics à 43,6°C et 45,2°C se font sentir au niveau de la zone centrale des parties supérieures des faces avant et arrière.
La bonne nouvelle, c'est qu'en pratique, ces températures ne posent pas vraiment problème. Bien sûr, la chaleur devient gênante après une utilisation intensive... Mais les mesures que nous avons pu relever sur les zones droite et gauche (les zones avec lesquelles vos mains sont en contact lorsque vous tenez la tablette) sont bien moins élevées (une trentaine de °C). En outre, si vous l'utilisez sur vos genoux (bien que le support de la tablette ne soit pas vraiment conçu pour), vous ne ressentirez aucune chauffe de la Type Cover, en ce qu'elle ne contient aucun composant susceptible de chauffer lorsque connecté à la tablette. En bref, bien que les températures puissent devenir gênantes en usage intensif, elles ne s'avéreront pas problématique en utilisation normale.
(±) La température maximale du côté supérieur est de 43.6 °C / 110 F, par rapport à la moyenne de 35.3 °C / 96 F, allant de 19.6 à 55.7 °C pour la classe Convertible.
(-) Le fond chauffe jusqu'à un maximum de 45.2 °C / 113 F, contre une moyenne de 36.8 °C / 98 F
(+) En utilisation inactive, la température moyenne du côté supérieur est de 29.8 °C / 86 F, par rapport à la moyenne du dispositif de 30.2 °C / 86 F.
(±) Les repose-poignets et le pavé tactile peuvent devenir très chauds au toucher, avec un maximum de 36.8 °C / 98.2# F.
(-) La température moyenne de la zone de l'appui-paume de dispositifs similaires était de 28.1 °C / 82.6 F (-8.7 °C / #-15.6 F).
Test en stress
Après les relatives bonnes nouvelles concernant les températures de la SP4, il nous reste désormais à découvrir comment cette tablette supporte-t-elle les charges systèmes intenses. Pour ce faire, nous avons dégainé nos tests en stress synthétiques du CPU et du GPU, et allons analyser les réactions de notre appareil de test.
A plein-régime, le processeur est capable, assez étonnamment, de maintenir une fréquence turbo de 2 GHz, pour des températures maximales ne dépassant pas les 51°C : voilà des résultats pour le moins impressionnant, et qui expliquent au moins en partie l'écart de performances processeur entre les SP3 et SP4. En usage intense, pour sa part, le GPU commence par tourner à 798 MHz, avant de chuter, pour osciller entre les 648 et 698 MHz, avec une température maximale de 62°C.
Lorsqu'on soumet le processeur et la carte graphique en même temps à une forte activité, on obtient assez logiquement de moins bons résultats. Le CPU chute a à peine 1 GHz, tandis que le GPU parvient à se maintenir entre 599 et 648 MHz, avec des chutes ponctuelles à 149 MHz. Les températures se rapprochent des 62°C, ce qui semble être la limite maximale que puisse atteindre la Surface Pro 4.
Heureusement, ces limitations thermiques ne semblent pas impacter de quelque manière que ce soit les performances en situation réelle. Le test 3DMark 11 que nous avons lancé juste après le test en stress de tout le système a résulté en un score de 1349, similaire à ceux obtenus lors des tests précédents.
Haut-parleurs
La Surface Pro 4 est équipée de deux haut-parleurs placés sur sa face avant, qui émettent un son plus riche que ce à quoi on pourrait s'attendre, et suffisamment volumineux. Malheureusement, les basses et les médiums ne sont logiquement pas du tout à la hauteur : pour écouter de la musique ou toute autre activité liée au son, vous préférerez de loin l'utilisation de haut-parleurs externes, voire d'un casque audio.
Autonomie
La batterie de la Surface Pro 4 a vu sa capacité légèrement réduite par rapport à celle de la SP3 (de 42.2 Wh à 38.2 Wh). Son processeur étant désormais bien plus efficient, on imagine aisément qu'il parviendra à compenser cette baisse. Mais dans le même temps, son écran s'est agrandi (de peu, il faut l'avouer), et affiche plus de pixels, avec une luminosité maximale bien plus élevée. Cela pourrait fortement jouer sur sa consommation d'énergie.
Et en effet, elle s'en trouve affectée : la SP4 tient seulement 13 heures 11 minutes en charge système minimale (Wi-Fi désactivé, luminosité minimale) et 2 heures 18 en charge lourde (Test Battery Eater Pro Classic, luminosité maximale). Mais ces résultats extrêmes ne sont pas vraiment représentatifs d'une utilisation quotidienne classique.
Il serait donc plus intéressant de mener une comparaison en usage pratique, mais à la différence de nos autres benchmarks, le test batterie en navigation Wi-Fi de la SP3 ne peut être directement comparé à celui de la SP4. En effet, nous avons modifié (amélioré) notre protocole de test plus tôt cette année, le rendant plus éprouvant pour les machines que nous recevons, et plus précis, en y ajoutant notre impression subjective. Le test Navigation Wi-Fi v 1.3 de la Surface Pro 4 a duré 8 heures et 8 minutes, soit environ une heure et demi de plus que le Surface Book (6h42), et même plus que le Dell XPS 13-9350 et son écran 1080p.
Qu'est-ce que cela signifie ? Pour replacer ces chiffres en contexte, la SP3 ayant tenu 8h24 lors de notre ancien test d'autonomie, on peut en conclure que la SP4 et son Core m3 tient plus longtemps en usage normal, malgré un écran plus lumineux et de plus haute résolution, et une batterie plus petite.
Microsoft Surface Pro 4, Core m3 | Microsoft Surface Pro 3 | Apple iPad Air 2 2014 | Dell XPS 13-9343 | Microsoft Surface Book Core i5 | Dell XPS 13-9350 | |
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Autonomie de la batterie | 15% | 63% | 8% | 9% | 0% | |
Reader / Idle | 791 | 1096 39% | 1364 72% | 912 15% | 1070 35% | 782 -1% |
WiFi v1.3 | 488 | 402 -18% | 451 -8% | |||
Load | 138 | 124 -10% | 212 54% | 140 1% | 153 11% | 150 9% |
WiFi | 504 | 630 | 580 | |||
H.264 | 562 | 604 |
Points positifs
Points négatifs
Verdict
La recherche de toujours plus de puissance est une quête alléchante... Mais ce n'est pas forcément la plus simple à mener ! Comme nous essayons de le faire comprendre à nos lecteurs, un bon appareil électronique, que ce soit un ordinateur, une tablette ou un smartphone, se distingue plutôt par son équilibre entre différentes variables. Voilà pourquoi la Surface Pro 4 version Intel Core m3 est un appareil intéressant : son système de refroidissement passif en fait une machine totalement différente des autres versions de la SP4, et la distingue pour des raisons différentes.
Le must, c'est que tous les avantages tirés de sa faible consommation d'énergie, de l'inexistence de ses nuisances sonores, de sa probable très bonne autonomie et de sa non-intégration de pièces mobiles (susceptibles de lâcher) n'emportent que très peu de contreparties négatives pour l'utilisateur lambda. Certes, son CPU est moins puissant que celui de la Surface Pro 3 Core i5 que nous avons pu tester par le passé, mais cette différence de performances étant de l'ordre d'environ 20% (et sans aucune bride ou auto-limitation du processeur en charge système élevée), le système vous semblera tout aussi rapide.
Et puis, il y a également toutes les améliorations communes aux différentes versions de la Surface Pro 4. Son écran, non seulement plus lumineux, est également de plus haute résolution et affiche des couleurs et un gamut significativement meilleurs. La Type Cover est passée de clavier convenable à excellent périphérique d'entrée digne d'un Ultrabook, et le constat est le même pour le touchpad situé juste au-dessous. Le Surface Pen, désormais inclus avec la tablette, est lui aussi plus efficace que jamais.
La question de savoir si cette Surface est de loin la meilleure Surface que Microsoft a pu concevoir ne se pose pas. C'est en tous les cas la première qui, malgré les limites inhérentes à sa nature, pourrait légitimement être considérée comme une solution de remplacement efficace à un ordinateur portable traditionnel.
Mais le portrait n'est pas tout rose pour autant. Le choix de la connectique, avec un unique port USB 3.0 et un DisplayPort, n'est pas à la hauteur d'un ordinateur portable classique. Cette tablette est, en outre, impossible à maintenir d'un point de vue matériel. Pour une tablette, on peut la qualifier d'onéreuse, et en comptant le prix de la Type Cover ($130), dont on ne peut clairement se passer, on atteint un prix public conseillé de $899 plus qu'élevé. En outre, l'utiliser sur les genoux est toujours aussi inconfortable, et Microsoft n'est pas encore parvenu à résoudre ce problème.
La Surface Pro 4 n'en reste pas moins un produit unique, doté de très nombreuses forces. C'est seulement maintenant, à la quatrième génération de cet appareil, que le concept commence à trouver tout son sens. A vous de vous poser la question de savoir si cette tablette a trouvé son sens à vos yeux, mais nous pouvons en tous les cas conclure qu'elle nous a impressionnés.
Microsoft Surface Pro 4, Core m3
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04/18/2016 v5.1 (old)
Steve Schardein