Courte critique du PC portable Eurocom Sky X9C (i7-8700K, GTX 1080 SLI, Clevo P870TM1-G)

Nous avons toujours eu un avis clair sur les systèmes SLI. Pour jouer, il s’agit d’une solution qu’à demi satisfaisante. L’arrivée de DirectX 12 en particulier a rendu le SLI encore plus difficile à recommander, l’API reléguant l’optimisation multi GPU aux développeurs plutôt qu’à Nvidia. Un support SLI fiable est devenu difficile à avoir, et les résultats mitigés en benchmarks renforcent cette impression. Ceux qui voudraient une telle technologie dans leur portable doivent avoir une raison très spécifique de la vouloir, le GPU supplémentaire pouvant souvent être plus un fardeau qu’une source de puissance.

Si l’on met cela de côté, l’Eurocom Sky X9C a tranquillement battu le record de la plupart de nos benchmarks, grâce à sa configuration extrême et à son Core i7-8700K. Ses composants et son large choix de hardware continuent à être l’un des points forts d’Eurocom face à la concurrence de fabricants plus connus.

On retrouve les mêmes défauts sur presque tous les portables Eurocom que nous avons testés. Les performances très élevées entraînent de fortes nuisances sonores (54 dB(A)), des températures internes très élevées (> 85 °C), un poids conséquent (5,6 kg), et une courte autonomie, mesurable en minutes. Alors que le poids et l’autonomie ne sont pas trop critiques pour un portable de jeu, les températures élevées limitent le potentiel d’overclocking, et les nuisances sonores sont un désavantage certain pour le jeu. Nous ne pouvons nous empêcher de nous demander comment l’appareil se serait comporté en retirant le système SLI et en doublant le nombre de caloducs à la fois pour le CPU et le GPU. Nous sommes prêts à parier que les températures inférieures, les ventilateurs plus silencieux, la fréquence Boost plus élevée, et le potentiel d’overclocking plus fort conduiraient à de meilleures performances pour le jeu, même si les scores dans des tests synthétiques seraient moins élevé que ceux de la configuration SLI.

Certains aspects du châssis et de la partie logicielle appartiennent au passé, comme l’absence de rétroéclairage RGB individuel des touches, ou les bordures d’écran en plastique, qui semblent bon marché par rapport à un Alienware. Le Control Center et les utilitaires d’overclocking ont un aspect "fisher-price" tape à l’œil, avec de grosses polices, au lieu de proposer des options facilement accessibles. Les fonctionnalités plus utiles pour les joueurs, comme l’enregistrement de données, de vidéos, ou des ajustements à la volée de la vitesse des ventilateurs, sont toujours absentes du logiciel préinstallé.

Pour une meilleure expérience de jeu, les clients feraient mieux de configurer le Sky X9C avec une seule GTX 1080, et de l’overclocker ainsi. Les joueurs plus soucieux de leur budget pourront se tourner vers un processeur 45 W moins exigeant de la classe HQ, mais capable de performances similaires, vu que la plupart des jeux ne sont pas limités par le CPU. Et assurez-vous d’avoir une bonne paire d’écouteurs lors des séances de jeu !

L’intégralité de cette critique est disponible en anglais en suivant ce lien.