Call of Duty Black Ops 2 au banc d'essai

Le début de la campagne solo de Black Ops 2 est assez décevante. Pour commencer, il faut aller aider les troupes alliés pendant des échauffourées en Angola puis secourir des collègues kidnappés. Au lieu de présenter une histoire raisonnablement crédible, la mission démarre rapidement comme un jeu de tir classique. Avec les armes prêtes à démonter une masse quasi infinie d'ennemis. Alors que parfois cela avait un sens dans les premiers Call of Duty, cela devient épuisant à force.

Heureusement, Blacks Ops 2 devient le meilleur dans les missions suivantes. Le jeu n'est pas limité à une seule période de l'histoire, on change de personnages, de lieux et d'époque à chaque chapitre - des années 70s et 80s jusque dans le futur (Anno 2070). Avec plusieurs décennies d'action qui tournent autour du même méchant, Raul Menendez, qui peut provoquer une guerre totale entre les USA et la République Populaire de Chine. À cause du contrôle des matériaux rares (essentiel pour les technologies modernes), la Chine devient une cible lucrative.

Comme d'habitude pour CoD, on ne contrôle pas toujours le même personnage dans l'émission. Pendant les flash-backs, on joue le rôle de Alex Mason, le héros de la première partie, dans les passages futuristes, son fils David prend le relais. L'histoire est complété par la mémoire de l'ancien soldat Frank Woods et le grand méchant qu'on connaît déjà, Raul Menendez.

Bref, Black Ops 2 raconte beaucoup d'évènements. Contrairement aux autres Call of Duty, l'histoire n'a pas l'air d'un corps étranger, cousu sans amour aux missions d'actions. Pour une fois, certaines actions que vous prendrez auront un impact sur la fin de l'histoire. Par contre on est un peu déçu par l'histoire. Avec des sauts constants dans le temps, l'histoire laisse un arrière goût chaotique avec le sentiment de se dépêcher continuellement. Même si l'histoire est très correcte pour un jeu de tir, il ne faut pas s'attendre à des miracles. Black Ops 2 est à des kilomètres du niveau narratif de L.A. Noire.

En terme de jouabilité, il n'y a aucune surprise. Si vous avez déjà joué à Call of Duty la prise en main sera immédiate. Vous allez pouvoir courir avec quelques coéquipiers à travers des niveaux bien conçus et très divers, enrichis par un nombre de scripts. Avec des zones plus ouvertes, le joueur a plus de liberté de mouvement que dans les titres précédents. Les missions Strike Force (on aura donc des troupes limitées et on pourra donner des ordres – une vue aérienne est disponible) ce qui introduit un petit peu de stratégie dans la série.

À part pour les contrôle de certains véhicules et avions, les contrôles sont très confortables. Bien que la qualité du son est moins bonne que celle de Battlefield 3, il vaut un bon score tout de même. L'intelligence artificielle dans Black Ops 2 est très discutable. Comme pour beaucoup d'autres titres d'action, les ennemis sont souvent très stupides et adorent courir vers notre personnage, comme pour prouver leur intelligence...

Mais pour permettre un certain standard de difficulté, Treyarch se base sur la quantité plutôt que sur la qualité, ce qui signifie des centaines d'ennemis. Et c'est bien là le problème. De nombreuses missions et situations sont totalement improbables et même ridicules, ce qui rend le titre difficile à prendre au sérieux. Bien que ce soit le cas dans un grand nombre de titres du genre, certains jeux (Borderlands 2 par exemple) utilise une certaine ironie ce qui compense, mais Call of Duty et bien trop premier degré pour cela. Par exemple on trouve étrange de massacrer notre propre village dans le rôle de Raul Menendez ou de chasser des missiles avec un cheval blindé. 

Bref: l'histoire relativement authentique est gâchée par une jouabilité exagérée. Call of Duty devrait finalement décider si c'est un titre militaire pour grandes personnes, ou un jeu d'arcade pour ados. On ne pense pas que le titre a gagné en équilibre à ce niveau, on passe de Tom Clancy à Rambo tout le temps et on ne sait plus à quel degré de narration prendre les événements.

La plus grande critique c'est la technologie dépassée. Même avec les réglages au maximum c'est assez moyen. Les textures sont floues, les polygones et les détails sont assez pauvres, il n'y a quasiment aucun moteur physique: la liste de désavantages est assez longue. Seuls certains personnages et il fait spéciaux sont raisonnablement bons. En comparaison: le moteur Frostbite 2 de DICE (Battlefield 3, Medal of Honor: Warfighter) et parfois même plus joli avec les détails au minimum. Techniquement, Call of Duty stagne depuis un moment.

Treyarch a aussi fait des fautes de goût avec le design du jeu. Pendant la campagne, il y avait des passages un peu aléatoires. Attendre une seconde de trop, aller un mètre trop loin ou appuyer sur le mauvais bouton: Bam, Game Over! Mais il est possible de personnaliser son équipement avant chaque mission, ce qui compense pour le moteur vieillissant.

Les 18 options graphiques sont divisés en deux menus différents. En plus de réglages habituels (luminosité, qualité des ombres, filtrage de texture, etc.) Il y a quelques réglages relativement exotique - un compteur d'images par seconde est un limiteur du nombre d'images par seconde Manuel (Black Ops 1 était limité à 90 fps par défaut). Au niveau de l'antialiasing on a le choix entre FXAA, MSAA, et le filtrage de chez Nvidia, le tout nouveau TXAA. Naturellement, on désactive la synchronisation verticale pendant le benchmark. On notera qu'il est possible de changer tous les réglages pendant le jeu sans avoir à redémarrer.

Nous ne sommes pas tout à fait satisfait des temps de chargement. Black Ops 2 prends beaucoup de temps à charger le jeu puis les nouveaux niveaux, comme pour son prédécesseur. Avec un disque dur conventionnelle, on a souvent à attendre un moment. De plus le titre n'a pas l'air complètement stable. Avec une GeForce GTX 660 Ti de bureau, on a eu beaucoup de crashs dans la mission Myanmar 2025  (Forceware 306.97 & 310.51). Avec Windows 8 on a aussi beaucoup de problèmes avec la technologie Optimus.

Bien que les graphismes stagnent avec le temps, ce titre est tout de même plus gourmand que Modern Warfare 3 et le premier Black Ops. Une HD Graphics 4000 aura du mal même au minimum (la HD 3000 est trop lente dans notre benchmark). Avec les réglages moyens et 1366x768 il faut au moins une GeForce GT 630M.

Pour jouer à Black Ops 2 avec tout en élevé, il faut au moins une GeForce GT 640M. Pour les réglages maximum et 1920x1080 il faut un GPU haut de gamme (GeForce GTX 660M et au dessus).

Pendant les quelques heures de jeu, un sentiment constant était là: ce titre n'est pas du tout révolutionnaire. Malgré des innovations très attendues (les missions Strike Force, le choix dans la narration, la personnalisation de l'équipement, etc.) Ce jeu de tir à la première personne paraît vieillissant dès sa sortie. Même avec toute la mise en scène. La série Call of Duty commence à vieillir rapidement au niveau de la jouabilité et les technologies utilisées.

Les scènes d'action simplistes ne donne vraiment pas envie de continuer. Pour continuer à rester dans la course, les développeurs auront besoin d'innover très vite. Par contre, il est temps pour Activision de changer une fois pour toutes ce moteur graphique, ce n'est pas au niveau d'un jeu triple-A. Black Ops 2 deux aurait pu sortir il y a cinq ans.

La plupart des résultats viennent d'appareils fournis par Schenker Notebooks (mysn.de): 

• XMG P502 (Core i7-3610QM, GeForce GTX 660M, GTX 670M, GTX 675M(X), GTX 680M & Radeon HD 7970M, 8 Go RAM)
• XMG A502 (Core i5-3360M, GeForce GT 650M & HD Graphics 4000, 8 Go RAM)
• Xesia M501 (Core i7-2630QM, GeForce GT 630M & HD Graphics 3000, 8 Go RAM) 

Les ordinateurs portables que nous avons utilisé utilise les pilotes de cartes graphiques suivants: Nvidia 310.51 Beta, AMD 12.11 Beta 7, and Intel 9.17.10.2875.