Avec 3 200 mégapixels : un appareil photo numérique gigantesque
La première utilisation de l'appareil photo numérique récemment achevé et probablement le plus grand au monde durera au moins 10 ans. L'énorme résolution de 3,2 gigapixels balayera le ciel nocturne austral à partir d'une position élevée.
La caméra sera transportée jusqu'à l'observatoire Vera C. Rubin dans les Andes chiliennes. Là, à moins de 3 000 mètres d'altitude, elle aura presque toujours une vue parfaite grâce à l'air extrêmement sec et à l'atmosphère plus fine.
Il devrait être en mesure de photographier l'ensemble du ciel nocturne en quelques jours seulement. Parallèlement, le volume de données est de 30 téraoctets par jour ou de 6 000 téraoctets par an, car certains jours, le temps n'est pas parfait pour la photographie. Des millions de photos renfermeront alors de nouveaux secrets.
Grand capteur, grandes cibles
Les dimensions de cette construction élaborée sont gigantesques. Elle est composée de 189 capteurs CCD individuels, chacun de 16 mégapixels. Un tel dispositif peut désormais être intégré à l'objectif de chaque smartphone. Toutefois, si vous souhaitez obtenir une image non perturbée, vous devez prévoir 10 x 10 centimètres (4 x 4 pouces) par unité.
Il en résulte un diamètre de 165 centimètres (5,4 pieds) et un poids impressionnant de près de 3 tonnes. Bien entendu, la lumière visible n'est pas la seule à être enregistrée. La sensibilité s'étend à l'infrarouge et à l'ultraviolet dans au moins cinq bandes spectrales.
Au cours des prochaines années, rien de moins qu'un film à très haute résolution de tous les objets visibles dans le ciel austral sera créé. Outre la recherche de minuscules astéroïdes dans notre propre système solaire, les grandes questions seront également abordées.
L'observation des lentilles gravitationnelles permettra de vérifier l'existence de la matière noire. En raison de l'intensité des forces gravitationnelles, ces objets courbent autour d'eux la lumière des étoiles et des galaxies qui se trouvent derrière eux. Il semble donc qu'il y ait une lentille dans l'espace à travers laquelle ces régions de l'espace sont vues.
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