Critique complète de l'Ultraportable HP EliteBook 820 G1-H5G14ET
Les professionnels sur la route ont généralement des critères très clairs en ce qui concerne leur ordinateur portable. Celui-ci doit être fiable et sécurisé, et relativement véloce pour les applications utilisées. Néanmoins, le poids et l'autonomie font l'objet d'une attention particulière, surtout lorsque la machine doit suive son utilisateur dans de longs voyages d'affaires.
Compacts, les ultraportables de 12 pouces sont spécialement conçus pour remplir cette niche du marché en mélangeant performances équilibrées et mobilité maximale. L'EliteBook 820 G1 endosse ce rôle chez HP. La configuration d'entrée de gamme comprend un processeur Core i5 adossé à 4 Go de mémoire vive RAM et à un disque dur de 500 Go, le tout pour environ 1000 euros. Des modèles considérablement plus puissants sont disponibles : notre exemplaire de test est par exemple vendu 1700 euros. A ce prix, on a droit à un processeur Core i7-4600U, 8 Go de mémoire vive RAM, un SSD de 180 Go et un module sans-fil large bande internet mobile. Une grosse somme pour un si petit appareil. On se réjouira néanmoins de la garantie de 3 ans, de l'écran mat d'une résolution de 1366x768 pixels et du choix sans coûts supplémentaires entre Windows 7 et 8 (tous deux en version Professionnelle).
Comme à son habitude, HP fait face à une concurrence déterminée de la part de Dell et de Lenovo sur ce marché avec les Latitude E7240 et ThinkPad X240. Tous trois étant proposés à des prix très proches les uns des autres, la bataille pour la couronne ne risque pas moins d'être acharnée...
EliteBook 820 G1 (H5G05ET) | EliteBook 820 G1 (F1R80AW) | EliteBook 820 G1 (H5G14ET) |
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Core i5-4200U | Core i5-4300U | Core i7-4600U |
4 Go RAM | 4 Go RAM | 8 Go RAM |
500 Go (HDD) | 180 Go (SSD) | 180 Go (SSD) |
HD Graphics 4400 | HD Graphics 4400 | HD Graphics 4400 |
12.5", 1366 x 768 pixels | 12.5", 1.366 x 768 pixels | 12.5", 1366 x 768 pixels |
Pas de WWAN | Pas de WWAN | UMTS/HSPA+ |
A partir de 1000 euros | A partir de 1600 euros | A partir de 1700 euros |
Châssis
HP a introduit un tout nouveau design pour sa gamme EliteBook 800. Le nouveau châssis repose sur des lignes recourbées et des couleurs discrètes à dominance noir et gris. La nouvelle robe sied bien au 820 G1 tout comme à son grand frère le 850 G1 récemment testé. Les surfaces à finition matte se révèlent résistant et peu sensible à la salissure. HP annonce même que sa machine a passé avec brio les tests aux standards de l'armée américaine MIL-STD-810.
L'EliteBook est quasiment fait que de magnésium, une construction qui devrait selon HP alléger de 30% le modèle actuel par rapport à son prédécesseur. Pour autant, notre modèle à configuration haut de gamme pesait plus de 1,5 kg. Le châssis a su se montrer exemplaire en toutes circonstances pour ce qui est de sa rigidité et de sa stabilité, allant jusqu'à se montrer indifférent aux plus fortes pressions (raisonnables) possibles. L'écran est entouré par un cadre protecteur caoutchouté qui peut être plié de quelques millimètres mais cela demande beaucoup de force. Les deux charnières massives tout en métal limitent au maximum tout jeu de l'écran sans pour autant sacrifier l'ergonomie : une seule main suffit à ouvrir la machine
Tout comme son grand frère, le soin méticuleux porté sur la qualité de construction est impressionnant. Nous n'avons eu à noter aucun bord excessivement tranchant ou des espaces maladroits entre les différentes parties de l'ordinateur. HP devra juste revoir dans ses futures itérations le petit espace qui existe entre le cadre de l'écran et la dalle.
Connectivité
Sur le chemin qui a mené aux nouvelles courbes du boitier des EliteBook actuels, HP s'est délesté de quelques interfaces dépassés tels que l'ExpressCard et l'obsolète modem 56k. Tous les ports ont par ailleurs été déplacés sur les côtés, sans aucune exception : trois ports USB 3.0, deux sorties vidéo (VGA et DisplayPort), une prise jack audio casque et un port Ethernet Gigabit LAN. Pour environ 215 euros en France, la station d'accueil "UltraSlim HP EliteBook" pourrait être très utile si la connectivité vous semble insuffisante (pas assez de ports USB ou de sorties vidéo par exemple). Celle-ci se connecte sur le côté de l'ordinateur portable.
Dans son ensemble, on peut dire que le positionnement des ports est globalement bon. Nous devons néanmoins souligner une nouvelle fois la très grande difficulté à accéder au lecteur de cartes mémoire. Au lieu de l'avoir placé juste en-dessous des ports USB, HP aurait mieux fait de lui dédier une place sur la façade avant de la machine.
Communication
Le fabricant installe différents modules Wi-Fi en fonction de la configuration retenue. Dans notre cas, il s'agit d'une Intel Dual-Band Wireless-N 7260. Bien que le modèle milieu de gamme ne prenne pas en charge la toute dernière norme ac, la puce WiFi supporte tout de même le 802.11 a/b/g/n et peut ainsi transmettre sur la fréquence peu occupée des 5 GHz. Le débit de transfert peut aller jusqu'à 300 Mbps grâce au système bibande (2x2) tant que le routeur est lui aussi compatible. L'EliteBook a montré une portée au-dessus de la moyenne et une excellente stabilité de la connexion même avec des conditions de réception difficiles dans notre test pratique grandeur nature (routeur o2 Box 4421 limité à 150 Mbps).
Outre le WiFi et le Bluetooth 4.0, notre exemplaire de test était équipé d'un module de communication sans-fil sur les réseaux larges bandes pour l'internet mobile (HP hs 3110). Le composant permet donc de naviguer sur internet via les technologies mobiles UMTS/HSPA+. Insérer la carte SIM est quelque peu compliqué, l'emplacement étant sous la batterie.
La webcam de 0.9 MP incluant un microphone est la même que sur l'EliteBook 850 G1. La qualité du son et de l'image sont acceptables pour une visio-conférence, mais le capteur de l'appareil photo d'un Smartphone d'entrée de gamme fait bien mieux...
Sécurité
Protéger l'appareil contre les risques de vol (physique) n'est pas la seule préoccupation sécuritaire pour un ordinateur portable : la protection des données est un point à part entière. HP s'adossent à tout un panel de technologies tant matérielles que logicielles ce qui passe par un BIOS particulièrement protégé, et un cryptage optionnel des fichiers et des disques. Contre les risques de vol physique, l'EliteBook peut être protégé via un câble à verrou Kensington et même localisé et verrouillé à distance via Computrace et Intel Anti-Theft en cas de réelle urgence. Il ne faudra bien entendu pas oublier le lecteur d'empreintes digitales, une solution pratique en alternative ou en supplément des traditionnels mots de passe.
Accessoires
Windows 8 n'étant que très minoritaire que les postes de travail professionnels, HP livre son EliteBook de 12,5 pouces avec Windows 7 Edition Professionnelle (64-bit) à la sortie d'usine. HP a néanmoins eu la bonne idée d'inclure les DVD de réinstallation et des pilotes des deux systèmes d'exploitation. Outre ces DVD, la boite renferme les habituelles notices d'utilisation, le bloc d'alimentation de 45 Watts correspondant à la machine et quelques programmes tels que PowerDVD 12 et PDF Reader.
Maintenance
Un mécanisme coulissant très bien pensé permet de retirer la trappe de maintenance du 820 G1. La maintenance se fait donc sans outillage. Les deux emplacements mémoire vive RAM et le slot de 2,5 pouces (7 mm d'épaisseur) étant pris sur notre exemplaire de test, seul l'interface M.2 (NGFF 2242) était libre pour une future mise à niveau. Les composants internes installés peuvent naturellement être remplacés si besoin est, exception faite du processeur qui est soudé à la carte mère : toute la machine peut être quasiment changée. Seul le nettoyage du ventilateur demandera à ce qu'on démonte l'ordinateur.
Garantie
HP inclut une garantie de 3 ans pour l'ordinateur portable et la batterie, garantie qui peut être étendue via un programme dénommé "Care Packs". Les personnes étant satisfaites du service de retour-atelier pourront prendre en option une quatrième année de garantie (U7868E) pour environ 130 euros. Une garantie de 5 ans incluant les dommages accidentels et le service sur site (UL786E, UM236E) sera facturée plus de 500 euros.
Périphériques d'entrée
Clavier
Le EliteBook 820 G1 a largement adopté le clavier de son grand frère le 850 G1, mais a sacrifié une rangée de touches (Défilement, Pos1, Fin, etc.) pour des raisons d'espace. Parmi les fonctionnalités reprises, on notera la résistance aux projections d'eau, le rétroéclairage à deux niveaux et les dimensions des touches 14 x 14 millimètres.
Pour ce qui est de la sensation de tape et du point de pression à appliquer, nous vous demanderons de vous référer à la critique du 850 G1, le clavier étant quasiment identique. Quasiment, car certains points contentieux présents sur le modèle de 15 pouces sont absents sur le 820 G1 : le centre du clavier par exemple, ne plie pas sur notre modèle de 12,5 pouces. De manière subjective, le clavier semble aussi donner une réponse plus claire aux entrées. L'impression générale est meilleure que pour le modèle du 850 G1.
Pavé tactile et TrackPoint
Contrairement à la machine griffée Lenovo, HP n'intègre pas de boutons clics directement dans son pavé tactile. Cela se comprend par les faibles dimensions de celui-ci (85 x 46 millimètres), la plus grande surface permettant un gain en ergonomie. Les bonnes propriétés de glisse et de précision font de pavé tactile un périphérique de remplacement d'une souris très crédible. Les gestes multi-touch allant jusqu'à l'utilisation de trois doigts facilitent aussi la routine de l'utilisateur.
Le Pointstick est une autre alternative à la souris que nous avions préalablement examinée sous toutes les coutures avec le 850 G1. Mis à part le bouton de défilement absent, l'ensemble fait un excellent travail. Les quatre boutons du TrackPoint et du pavé tactile sont fermes et difficilement audibles à l'utilisation. Un autre témoignage du très haut niveau de qualité général.
Écran
Un des plus gros défauts du feu EliteBook 2560p était son écran aux performances médiocres quel que soit le test que nous lui faisions passer. Le fabricant de Palo Alto a-t-il résolu le problème ?
En ce qui concerne la résolution, la réponse est non : on se cantonne toujours à 1366x768 pixels (125 dpi) ce qui est plus ou moins acceptable sur un écran de 12,5 pouces. Mais l'EliteBook 820 G1 ne peut tenir tête aux ThinkPad X240 et Latitude E7240 qui proposent un écran Full HD en option. Ceux qui travaillent avec des logiciels complexes ou de larges feuilles de calcul Excel trouveront rapidement les limites d'une surface de travail aussi exigüe.
On notera néanmoins une légère amélioration du côté de la luminosité maximale qui passe dorénavant de 165 à 211 cd/m². Pour comparaison, nous avions mesuré exactement la même valeur avec la version non tactile du E7240, bien que cette dalle soit loin d'être représentative des performances des écrans premium proposés (en option) par Lenovo ou Dell. On se réjouira (modérément) d'apprendre que l'écran de l'EliteBook n'est sujet ni aux scintillements ni aux fuites de lumières. L'homogénéité de la luminosité est par ailleurs bonne sur toute la surface de la dalle.
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Homogénéité de la luminosité: 86 %
Valeur mesurée au centre, sur batterie: 227 cd/m²
Contraste: 363:1 (Valeurs des noirs: 0.63 cd/m²)
ΔE Color 10.75 | 0.5-29.43 Ø4.91
ΔE Greyscale 11.72 | 0.5-98 Ø5.2
37% AdobeRGB 1998 (Argyll 1.6.3 3D)
40.98% AdobeRGB 1998 (Argyll 2.2.0 3D)
59% sRGB (Argyll 2.2.0 3D)
39.89% Display P3 (Argyll 2.2.0 3D)
Gamma: 2.62
HP a opté pour un écran TN assez classique du constructeur AU Optronics (modèle AUO206C). Dalle ne permet malheureusement pas de restituer fidèlement un noir véritablement saturé (0.63 cd/m² à luminosité maximale) ce qui donne par conséquent un très modeste ratio des contrastes de seulement 363:1. On se contentera à penser qu'une utilisation professionnelle ne nécessite pas les requis d'un usage multimédia et qu'ainsi, la qualité d'image de la dalle suffira pour la majorité des businessmen.
Une petite remarque concernant la fidélité dans le rendu des couleurs, un point critique qu'affectionnent les photographes et ingénieurs en graphisme : la couverture de l'espace sRGB de seulement 54% met sans appel le 820 G1 sur le banc de touche pour bien d'applications à caractère professionnelle. L'écran montre par ailleurs clairement une déviation des couleurs et des températures des couleurs de gris. Si la chose peut être partiellement rectifiée par un étalonnage, la teinte bleutée demeure présente même avec les paramètres d'étalonnage optimaux.
Malgré une finition matte, l'écran de l'EliteBook n'outrepasse pas certaines limitations assez classiques pour une utilisation en externe. Si le mode batterie n'entache en rien la luminosité maximale de la dalle, la valeur mesurée de 200 cd/m² environ est tout simplement trop basse pour que le contenu soit lisible face à un beau soleil. Il s'agit certainement là de la plus grande marge d'amélioration qui s'offre à HP. Un petit surcoût pour un meilleur écran n'aurait sûrement pas été très discriminatoire compte tenu du très haut positionnement tarifaire de la machine.
De manière assez classique pour une dalle TN, l'écran est très dépendant aux angles de vision et n'offre une bonne image qu'en position frontale. Les plus petits mouvements en particulier verticaux résultent en d'intenses déviations des couleurs et de la luminosité. La dalle optionnelle "HD Premium UWVA" promet de meilleurs performances ce qui laissent à entendre qu'elle serait une dalle de type IPS, mais seule la dalle "HD SVA" que nous testons ici est malheureusement disponible sur le marché à l'heure actuelle. Vous pourrez toutefois vous tourner vers un moniteur externe pour une image claire et nette via une sortie vidéo. Même le port VGA donne un résultat propre (testé jusqu'à 1920x1080 pixels).
Performances
Les capacités de refroidissement limitées d'un petit châssis de 12 pouces demandent à ce qu'on intègre des processeurs efficients en énergie de type ULV Ultra Basse Tension basés sur la dernière architecture Haswell d'Intel, plate-forme aussi prônée par les concurrents de l'EliteBook. En fonction de la configuration, HP installe soit des Core i3, soit des Core i5; notre modèle premium utilisait même un Core i7-4600U. Avec une fréquence de base nominale de 2,1 GHz, la technologie Turbo Boost permet de surcadencer le processeur à 3,3 GHz (2,9 GHz sur deux cœurs). En addition, l'Hyperthreading améliore les performances multi-threading en simulant des noyaux virtuels. La puce est gravée dans un procédé d'une finesse de gravure de 22 nanomètres et est annoncée avec un TDP de seulement 15 Watts (chipset inclus).
N'intégrant pas de solution dédiée AMD ou Nvidia, l'EliteBook doit se reposer sur le circuit intégré HD Graphics 4400 pour toutes les tâches graphiques. La puce aussi connue sous le nom de "GT2" est une variante de la puce graphique Haswell intégrant 20 unités d'exécution (EU) cadencées de 200 à 1100 MHz.
Une connexion mémoire rapide double canal permet d'exploiter les performances du circuit graphique à leur maximum, ce qui demande donc deux barrettes de 4 Go DDR3L-1600. Cette configuration mémoire donne au 820 G1 un avantage certain sur le ThinkPad X240 qui ne comprend qu'un seul emplacement mémoire vive RAM. Nous avons aussi été agréablement surpris par le large SSD de 180 Go, mais nous vous en dirons plus à son sujet un peu plus loin.
Processeur
Le faible TDP des processeurs ULV Ultra Basse Tension Haswell ne permet pas de maintenir le Turbo Boost sur une longue période, même avec une solution de refroidissement optimal. Ceci est particulièrement vrai pour les modèles les plus véloces : il n'est pas surprenant de voir notre Core i7-4600U baisser graduellement sa fréquence de fonctionnement des 2,9 GHz nominaux à environ 2,6 GHz sous Cinebench R11.5. Lorsqu'un seul noyau est sollicité, la fréquence fluctue entre 3,0 et 3,3 Ghz, ce qui reste au-dessus de nos attentes.
La bonne gestion du mode Turbo permet à l'EliteBook de prendre un léger avantage sur le ThinkPad qui est équipé du même processeur. La star (assez discrète) ne reste pas moins le Core i5-4300U du Latitude E7240 : en utilisation courante, sa fréquence de fonctionnement n'est pas si lointaine de celle du i7-4600U, plus particulièrement à pleine charge. L'investissement supplémentaire demandé par le Core i7 est très discutable...
HP a malheureusement décidé une nouvelle fois de brider artificiellement les performances sur batterie. La fréquence de fonctionnement chute aux 2,1 GHz de base en l'absence d'une prise secteur, ce qui se traduit par une perte de performances de l'ordre de 20 à 35%.
Périphérique de stockage
Le SSD Intel Pro 1500 est l'alter-ego professionnel du populaire SSD Intel 530 Series destiné au grand public. Il se différencie par le support de certaines fonctionnalités professionnelles tel que vPro. La partie matérielle entre les deux est identiques, Intel combine un contrôleur SF-2281 SandForce qui a fait ses armes avec un firmware de sa propre recette et des puces mémoires MLC-NAND gravées en 20 nm. La garantie constructeur de 5 ans adjointe promet une très grande fiabilité, une fiabilité qui a un certain coût pour le porte-monnaie.
Si le SSD Pro 1500 ne décroche pas la couronne des performances, ses concurrents n'éprouvent pas pour autant beaucoup de facilités à le distancer. Face au SSD Samsung 840 du ThinkPad X240, le modèle d'Intel n'accuse qu'un retard en lecture séquentielle (plus flagrant en 4K-64). Rien qui ne devrait être visible en utilisation courante.
Performances globales
Selon les critères d'évaluation de l'utilitaire de mesure des performances PCMark series, l'EliteBook 820 G1 est actuellement l'une des machines les plus vives de sa catégorie. Nous n'avons néanmoins malheureusement pas pu le confronter au Latitude E7240 à configuration similaire (Core i7). Le ThinkPad fait moins bien dans les tests mettant en jeu le processeur (qui est pourtant le même) : la machine est certainement handicapée par un Turbo Boost plus conservateur.
Les situations où les tâches pousseraient la machine à bout ne devraient guère être nombreuses, la réserve de performances étant conséquente. Grâce à la présence du SSD, le système d'exploitation et les programmes se chargent sans aucun temps d'attente excessif tandis que le processeur s'acquitte facilement des demandes en ressources des activités multitâches et des logiciels gourmands. Seul le passage à un processeur quad-core devrait faire ressentir une réelle différence à l'utilisation, mais compte tenu du gabarit de l'Elitebook 820 G1, l'intégration d'un tel processeur était peu réalisable.
PCMark 7 Score | 5196 points | |
PCMark 8 Home Score Accelerated v2 | 3624 points | |
PCMark 8 Creative Score Accelerated v2 | 3045 points | |
PCMark 8 Work Score Accelerated v2 | 5363 points | |
Aide |
Carte graphique
Comme mentionnée un peu plus tôt, une interface mémoire véloce accroît considérablement les performances graphiques de la HD Graphics 4400 en fonction du benchmark. Alors que le test synthétique 3DMark 11 n'affiche qu'un faible gain de 15%, le nombre d'images par seconde croît en général d'environ 30%, voire plus dans certains cas. Ces améliorations sont les bienvenues en considérant les performances générales faibles qui rappellent vaguement celles d'une GeForce 710M. Nous n'avons pas remarqué de différences de performances sur batterie par rapport au mode sur secteur.
La HD 4400 est néanmoins bien plus que capable de s'acquitter des applications 3D basiques ou encore des tâches multimédias : le circuit supporte de nombreuses fonctionnalités modernes : OpenCL mais aussi plus particulièrement le véloce moteur de transcodage Quick Sync. Alors que le processeur convertit une vidéo H.264 (Big Buck Bunny 1080p, CyberLink MediaEspresso) au format iPhone 5 en exactement 8 minutes, la même tâche est accomplie en 61 secondes avec Quick Sync.
3DMark 11 - 1280x720 Performance GPU (Classer selon les valeurs) | |
HP EliteBook 820 G1 | |
Dell Latitude E7240 Touch | |
Lenovo ThinkPad X240 | |
Apple MacBook Air 11 inch 2013-06 1.7 GHz 256 GB |
3DMark 06 Standard Score | 5852 points | |
3DMark Vantage P Result | 3999 points | |
3DMark 11 Performance | 937 points | |
3DMark Ice Storm Standard Score | 41559 points | |
3DMark Cloud Gate Standard Score | 4636 points | |
3DMark Fire Strike Score | 592 points | |
Aide |
Performances en jeu
Le 820 G1 peut faire tourner la plupart des jeux 3D de manière fluide avec les paramètres graphiques sur bas à moyen, à l'exception de certains jeux très gourmands tel que le tout nouveau Need for Speed. De manière assez classique, les améliorations visuelles et autre filtre additionnel anticrénelage ne peuvent être appliqué sans quoi la fluidité prendrait un coup : cela reste une performance tout à fait acceptable.
Bas | Moyen | Élevé | Ultra | |
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Anno 2070 (2011) | 61 | 28.4 | 17.2 | |
Diablo III (2012) | 56.7 | 36.2 | 29.7 | |
Tomb Raider (2013) | 49.4 | 24.3 | 14.3 | |
Dota 2 (2013) | 65.5 | 35.1 | 14.9 | |
Total War: Rome II (2013) | 35.8 | 26.7 | 20.1 |
Nuisances
Nuisance sonore
Bien que le ventilateur ne soit inactif que lorsque la machine est totalement au repos, l'EliteBook est un compagnon silencieux et discret. Le niveau sonore est de l'ordre des 31 dB(A) lorsque le ventilateur est à sa plus faible vitesse (en navigation internet ou sous la suite bureautique Microsoft Office par exemple). La machine est en conséquence totalement inaudible, même en milieux silencieux : la présence du SSD élimine tout autre bruit mécanique possible de la part de l'unité de stockage.
Le bruit monte rapidement à presque 36 dB(A) en pleine charge. La vitesse et le bruit sont stables et constants, sans aucune sonorité aigüe ou bourdonnement. Le ventilateur ne risque pas de vous distraire, même après une période d'utilisation prolongée. Une très bonne prestation en considération des performances pour de si petites dimensions.
Degré de la nuisance sonore
Au repos |
| 29.6 / 30.7 / 31.3 dB(A) |
Fortement sollicité |
| 35.7 / 35.8 dB(A) |
| ||
30 dB silencieux 40 dB(A) audible 50 dB(A) bruyant |
||
min: , med: , max: Voltcraft SL 320 (à 15 cm de distance) |
Chauffe
Le faible développement sonore n'est qu'un point sur la liste des bonnes surprises : la chauffe est grandement limitée. L'EliteBook 820 G1 a réussi à passer maître en la matière en ne dépassant que rarement les 40 °C, et ce même à pleine charge. Mise à part une seule zone, toutes les mesures montrent que l'ordinateur devrait être confortable à utiliser sur ses genoux.
Les températures relevées à l'intérieur du châssis sont eux aussi loin d'être critiques. Notre test de torture qui consiste en l'association de Prime95 et de FurMark a poussé le processeur à environ 65 °C. Le fabricant annonce un fonctionnement jusqu'à 100 °C, ce qui risque fort de ne pas se produire même par un été caniculaire. L'autobridage à 1,2 GHz s'explique par l'atteinte de la limite du faible TDP de 15 Wats. Le circuit graphique en est principalement la cause avec une fréquence de fonctionnement de base de 850 MHz.
Un point intéressant : la seconde barrette de mémoire vive RAM accroit la consommation énergétique d'un bon 0,5 Watt. Retirée, le processeur et son circuit graphique intégré gagnent curieusement 100 MHz en fréquence de fonctionnement.
(+) La température maximale du côté supérieur est de 39.7 °C / 103 F, par rapport à la moyenne de 35.9 °C / 97 F, allant de 21.4 à 59 °C pour la classe Subnotebook.
(±) Le fond chauffe jusqu'à un maximum de 41.9 °C / 107 F, contre une moyenne de 39.4 °C / 103 F
(+) En utilisation inactive, la température moyenne du côté supérieur est de 26.5 °C / 80 F, par rapport à la moyenne du dispositif de 30.8 °C / 87 F.
(+) Les repose-poignets et le pavé tactile atteignent la température maximale de la peau (33.3 °C / 91.9 F) et ne sont donc pas chauds.
(-) La température moyenne de la zone de l'appui-paume de dispositifs similaires était de 28.3 °C / 82.9 F (-5 °C / #-9 F).
Haut-parleurs
Les deux haut-parleurs placés au-dessus du clavier déçoivent avec leur son de faible intensité tendant vers les aigües et manquant cruellement de basses. Le haut volume maximal (qui s'accompagne rapidement de distorsions) est l'une des rares qualités à citer. Une solution externe semble plus que recommandable : la prise jack faible bruit et les ports USB se feront une joie de vous aider.
Gestion énergétique
Consommation énergétique
L'EliteBook impressionne avec une consommation de 3,2 à 7,5 Watts au repos et très faible charge, ce qui le met plus ou moins au niveau du Latitude E7240 (3,7 à 6,6 Watts) et du ThinkPad X240 (3,9 à 7,3 Watts). Par conséquent, son écran bien plus sombre ne semble avoir aucun avantage significatif du côté de la consommation.
Du fait des symptômes d'autobridage mentionnés plus haut, la consommation maximale mesurée est de 34,4 Watts via 3DMark 06, plus qu'en test de torture (26,8 Watts). A la lumière de ces faibles chiffres, le bloc d'alimentation de 45 Watts suffit amplement à ce modèle, tout comme à son grand frère le 850 G1.
Éteint/en veille | 0 / 0.2 Watts |
Au repos | 3.2 / 5.2 / 7.5 Watts |
Fortement sollicité |
34.3 / 26.8 Watts |
Légende:
min: ,
med: ,
max: Voltcraft VC 940 |
Autonomie
Bien que la batterie ait été intégrée au châssis (et a ainsi vu ses dimensions rabotées), ses 46 Wh suffisent pour donner une solide performance du côté de l'autonomie grâce à l'utilisation de composants efficients en énergie.
Cela se traduit dans les faits par une autonomie qui varie de 2 heures sous Battery Eaters Classic (profil énergétique "performances élevées", luminosité maximale, modules sans-fil activés) à 13 heures et 30 minutes sous le test Reader (profil énergétique "économie d'énergie", luminosité minimale, modules sans-fil désactivés). Très impressionnant. Une autonomie pratique d'environ 6 heures est plus qu'envisageable en témoignent nos tests navigation en Wi-Fi et lecture de vidéos H.264 (avec une luminosité portée à ~150 cd/m²). L'EliteBook se place globalement exactement entre le Latitude E7240 et le ThinkPad X240 qui ont tous deux des batteries de même capacité.
HP propose aussi dans certaines parties du monde une petite batterie de seulement 26 Wh. L'autonomie devrait être proportionnellement moindre.
Verdict
Home run : HP nous offre un ultraportable convaincant avec son EliteBook 820 G1, une machine qui répond avec exhaustivité aux besoins des professionnels en un appareil portable fiable pour des tâches bureautiques.
Nous avons particulièrement apprécié la haute qualité générale que l'on retrouve du châssis jusqu'aux périphériques d'entrée en passant par les petits détails soignés comme la trappe de maintenance astucieuse. Toutes ces caractéristiques sont bien évidemment présentes sur les modèles de base. Les atouts de notre configuration premium comprenaient une plus grande quantité de mémoire et un modem additionnel UMTS. Par conséquent, ceux qui n'utiliseront cette machine que dans une optique bureautique pourront facilement économiser une centaine d'euros en plus de bénéficier d'une meilleure autonomie et de plus faibles nuisances.
Jusqu'à là, tout va pour le mieux... si on faisait abstraction de l'écran. Son extrême dépendance vis-à-vis des angles de vue, sa faible fidélité dans le rend des couleurs, et la luminosité tout moyenne nous poussent à nous demander si ces concessions étaient nécessaires pour le prix demandé. Lenovo et Dell offrent tous deux des écrans Full HD IPS en option : pourquoi n'est-ce pas le cas de HP ? La liste des spécifications mentionne un écran alternatif dit "premium" d'une résolution de seulement 1366x768 pixels, mais celui-ci n'est intégré dans aucun des modèles régionaux.
Gros inconvénient ? C'est à vous d'en décider, mais il n'en est pas moins que l'EliteBook 820 G1 nous a fait une forte impression. Un concurrent sérieux et certain tant pour le Latitude E7240 que pour le ThinkPad X240.